Imaginez deux amis flânant dans les rayons d'un bouquiniste, une vieille vieille librairie « Une boutique étroite et obscure où les livres s'entassaient des deux côtés, jusqu'au plafond. Ils occupaient aussi les longues tables branlantes et recouvraient le sol dans les coins. »
Le libraire « un petit homme âgé » s'approche à regrets car il a été contraint d'abandonné sa lecture.
Là commence une conversation qui passe de
Ronsard à
Nietzsche, on vilipende Malherbe, le temps de s'extasier sur Racine et le libraire finit par poser la question : Qui êtes-vous ?
Et la réponse simple du client : un poète allemand.
Et voilà qu'arrive un autre client. Quelle guigne, mais non simplement la conversation s'élargie.
Alors c'est l'effervescence et l'on saute allègrement de Villon à
La Fontaine, Valéry et
Hölderlin. On évalue les qualités des traductions.
Parfois il y a dissension entre le poète, le libraire et le nouvel arrivant et cela donne lieu à des échanges enflammés. On finit pas se retrouver autour d'une poularde et d'une bouteille de champagne…
Un poète qui n'est autre que
Rainer Maria Rilke, un historien, Monsieur Augustin le libraire et
Lucien Herr bibliothécaire de l'Ecole Normale supérieure ……C'était dans le Paris de 1924.
Le livre de
Carl Jacob Burckhardt a un charme certain et un peu suranné. Ce texte est complété par des « Souvenirs de
Rainer Maria Rilke »
Lien :
http://asautsetagambades.hau..