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4,01

sur 956 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le futur vu par un auteur des années 60. (et filmé par un réalisateur des années 70.)

Avant d'être adapté au cinéma en 1971 (première sortie française en mai 1972) par Stanley Kubrick, Orange Mécanique fût tout d'abord un roman publié par Anthony Burgess en 1962.

Sans m'appesantir sur le film (culte) de Kubrick, je dirai juste que si la trame générale est relativement identique avec le roman, en revanche la fin du film et celle du roman diffèrent pas mal et du coup le message véhiculé est différent.

Anthony Burgess a pris le parti d'écrire son roman à travers la voix d'Alex (Notre Honoré Narrateur) et d'utiliser son phrasé très particulier*.
Si cela peut dérouter au premier abord, le livre reste parfaitement lisible et prenant (grâce entre autre à une traduction française d'excellente qualité).

L'histoire, pour ceux qui ne la connaitrait pas, est celle du jeune délinquant Alex fan de musique classique et évoluant dans un univers futuriste.
Avec sa bande de drougs (ou amis) il arpente les rues à la nuit tombée, et gavé de drogues et d'alcool, il commet des larcins et martyrisent les rares passants qui osent encore se promener.
Ces malfrats de la pire espèce n'hésitent pas à battre violemment les plus faibles et à violer les filles qui passent à leur porté.
Un jour Alex commet l'irréparable, tuant une vieille femme et trahi par ses pseudos amis, se retrouve emprisonné.
Sa longue peine de prison est commuée en une expérimentation d'un procédé révolutionnaire destiné à éradiquer la violence.
On le conditionne à être malade à l'idée de toute forme de violence.
Effet secondaire (considéré par le personnel carcéral comme un dommage collatéral fâcheux mais négligeable), il souffre aussi terriblement dès qu'il entend de la musique classique.
Remis en liberté, voici NHN lâché dans une nature hostile, sans aucun moyen de défense, abandonné de tous (ses amis, sa famille), battu par les plus faibles.
Utilisé par des militants anti-gouvernementaux qui souhaitent dénoncer la barbarie du traitement qu'il a subit, Alex n'a plus qu'une idée en tête, en finir avec la vie.

C'est là qu'intervient une des différences les plus notables entre le roman et le film :

Le film se termine sur une note plutôt inquiétante, Alex libéré de son conditionnement semble prêt à replonger dans la violence.
Alors que le roman se termine en quelque sorte sur une rédemption (absente dans le film) et un passage symbolique à l'age adulte.

* On trouve d'ailleurs un petit lexique en fin de livre.
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C'est assez compliqué d'écrire une review sur ce livre car je n'ai toujours pas réussi à décider si je l'ai apprécié ou pas...

C'est vraiment très particulier à tous les niveaux : l'histoire, l'ambiance, le langage. L'auteur a créé un argot spécifique au livre avec beaucoup de mots inventés à chaque phrase, ce qui rend la lecture très difficile au début. J'ai eu du mal à me mettre dans le roman et certaines scènes sont compliquées à comprendre du fait du lexique utilisé.

Au-delà de ça, la thématique du roman est intéressante. On comprend tout à fait le cheminement du personnage principal, même si j'aurais aimé un peu plus d'éléments sur la psychologie d'Alex. On ne sait pas vraiment finalement comment il en est arrivé là au début du livre, ni pourquoi il fait ce qu'il fait.

Autant le début est très cru et très difficile à lire pour toute la violence que le livre décrit (mais elle est nécessaire à l'histoire), autant la suite est vraiment intéressante au regard des réflexions qu'elle implique. Jusqu'où pouvons-nous aller pour supprimer la violence ? Comment réagir face à ce qui est fait à Alex ? Ce livre apporte beaucoup de questionnements par rapport à notre éthique personnelle et c'est ce qui m'a fait mettre trois étoiles. Pas plus car je ne l'ai pas trouvé suffisamment approfondi ou immersif..
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Alex et sa bande sont le produit d'une génération la violence est habituelle et banalisé. Il ne s'agit pas pour eux d'un mal-être ou le signe d'une révolte mais tout simplement d'une simple distraction. le paradoxe dans l'histoire est qu'Alex est passionnée de musique classique, musique sensée adoucir les âmes et non pas les conduire à la dépravation.
Aussi, leur passe-temps favori est-il de terroriser les pauvres gens. Violence physique, violence verbale, rien n'est omis. Alex est en quelque sorte le « gourou » de sa bande puisqu'il s'adresse à eux en les qualifiant de « frères ».
La mère d'Alex, ignorante au début des actions de son fils, finit par se rendre à la réalité et va accepter qu'une nouvelle expérience soit pratiquée sur son fils. Les médecins en charge de pratiquer cette thérapie sur Alex vont lui faire écouter de la musique classique (celle qui est en quelque sorte son hymne) tout en le forçant à regarder sur grand écran les pires images de violence, de torture...qu'ils aient pu trouver afin de le sensibiliser et lui faire réaliser ce que le mot Violence signifie exactement.
Livre un peu dur d'accès puisqu'Anthony Burgess a inventé tout un langage utilisé par Alex et ses acolytes mais qui fut surement l'un des plus marquants de son temps, tout comme le film réalisé par Stanley Kubric en 1971.
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L'abus d'argot (sûrement là pour mettre une distance entre l'ultra violence du roman et le lecteur) gâche une bonne partie du plaisir de lecture, il y a des mots dont je me suis surpris à n'avoir compris la signification qu'en lisant le lexique à la fin. La fin est décevante et brutale (dans le sens de "qui tombe comme un cheveu sur la soupe) en stoppant net le cheminement de réflexion entamé jusque là.
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Qui n'a jamais entendu parler d'Orange Mécanique, le film dérangeant de Stanley Kubrick?
Par contre, je n'ai appris que récemment qu'avant d'être un film, cette histoire était tirée d'un livre.

Ce qui marque en premier quand on ouvre ce roman ... c'est la façon de parler des protagonistes!
L'histoire se passe dans une Angleterre "futuriste", donc avec de nouvelles modes, qu'elles soient vestimentaires ou pas.
Ici donc, Alex et sa bande d'amis parle comme tout les jeunes de leur âge à ce moment là.
Ils parlent le nadat ...
Mais qu'est ce que donc? me demanderez vous
Et bien c'est un mélange de plusieurs langues comme le russe et l'anglais pour en faire une sorte de patois prisé par la jeunesse.

Je vous avoue qu'au début, j'étais plus que sceptique, un peu désorientée.
Mais au fil des pages, on s'y habitue assez facilement en fait, et la lecture se poursuit normalement, je vous rassure!

Pour ce qui est de l'histoire, elle est la parfaite représentation d'une société qui s'inquiète pour son présent et son évolution.
Peu de policiers dans les rues et ils ne sont pas très actifs dans leur lutte contre le crime.
Adultes se terrant chez eux dès le soir tombé, tremblants en imaginant quelle brute auraient-ils pu croiser au détour d'une allée.
Et surtout, jeunesse ultra violente pour qui le seule passe-temps digne de ce nom sont les vols, les baguarres, les viols et les meutres.

On ne peut que grincer des dents en se disant que ce récit est exagéré, mais pas autant qu'on le voudrait.

C'est bien entendu une histoire que je déconseillerais aux lecteurs plus jeunes et peut-être sensibles, car les scènes de violences décrites dans quelques chapitres sont parfois au-delà du supportable.

Malgré ces points qui peuvent paraître négatifs, je peux comprendre que ce livre ai choqué toute une génération et pourrait continuer avec les suivantes, de par la véracité de certains points. On reconnait la critique acide d'une société où les codes sont boulversés et où les autorités deviennent parfois débordées devant le flot de cette jeunesse perdue, errant dans une quête d'un certain bonheur, par tout les moyens possibles.
Lien : http://archessia.over-blog.c..
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J'ai eu du mal à m'accrocher au livre. J'ai même dû mettre plus de temps à le finir qu'il m'en aurait fallu (2 semaines au lieu de 4 jours). À cause du nadsat, le jargon utilisé par le protagoniste, je lisais vraiment à l'allure d'un escargot.

Alors il y a bien un glossaire à la fin du livre pour aider, et pleins de gens ont pu s'habituer à la lecture en imaginant eux-mêmes le sens des mots fréquemment utilisés. C'est vrai que le nadsat permet plus facilement d'être immergé dans l'univers et dans la tête de Alex. Mais ce n'était pas trop le cas pour moi et ma lecture était plutôt pénible.

J'ai quand même pû apprécier un minimum l'histoire racontée et les thèmes abordés. Alex est une véritable pourriture (je me fiche qu'il ai 14 ans dans le livre) et j'espérais le voir mort à la fin. Je vous laisse la surprise pour le final incroyablement pessimiste et cynique.
Même si vous avez déjà vu le film, vous serez surpris par le dernier chapitre qui n'a pas été adapté par Kubrick et qui a été interdit aux États-Unis. Une fin encore pire que le film (et je ne dis pas ça dans le sens "fin nulle", mais plus grave).
Le film est d'ailleurs très fidèle au livre, avec quelques modifications. Et comme je suis un ignare en cinéma, c'est surtout pour me donner une occasion de voir le film que j'ai lu le livre.
Je vous le conseille quand même.
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En lisant ce livre, j'ai vraiment eu l'impression qu'Anthony Burgess prédisait la crise du chômage en Angleterre et l'apparition de la génération Punk de 1977 (les années Thatcher pour faire plus simple). Ce livre est horriblement prémonitoire.
Dans un futur indéterminé, Alex, jeune de quatorze ans un peu livré à lui-même, se livre à des actes d'ultra-violence en compagnie de trois compères, à eux quatre ils forment un gang qu'ils ont surnommé les drougs. Ils se régalent de leurs petits larcins jusqu'au jour où Alex se retrouvera en prison, trahit et laissé pour mort pas ses trois acolytes. Il en sortira lobotomisé, étant incapable de faire du mal ne serait-ce à une mouche.
Ce roman laisse entrevoir comment un gouvernement démocratique peut se laisser aller jusqu'à des méthodes clairement totalitaires pour enrayer la délinquance et ce uniquement à des fins politiques et électorales, ce cynisme fait froid dans le dos.
Le seul petit bémol que je lui mettrais est le dernier chapitre, assez décevant par rapport au reste et je comprends pourquoi Stanley Kubrick ne l'avait pas intégré lorsqu'il l'adapta pour le grand écran.
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Un ouvrage difficile à lire en raison de son vocabulaire particulier (le lexique présent à la fin de l'ouvrage est bien nécessaire pour tout comprendre) mais intéressant tout de même.
Je conseille personnellement de lire l'Orange Mécanique avant de visionner le film adapté de cet ouvrage par Kubrik car on reste très imprégné des images violentes véhiculées par celui-ci en particulier pour toute la première partie du livre. La seconde et la dernière partie du livre restent selon moi les plus intéressantes. On y distingue un message clair et plein de bon sens que l'auteur fait passer au lecteur et qui passe inaperçue dans le film.
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