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Critique de Godefroid


Dave Robicheaux 13 : Dernier tramway pour les Champs-Elysées (2003)

Indéboulonnable Robicheaux... Au début de ce 13e roman, on apprend que Bootsie, sa deuxième épouse, a fini par être emportée par sa maladie. Son ancienne maison, celle que lui avait laissée son père après l'avoir construite de ses mains, a brûlé. Sa fille adoptive ayant quitté la région pour suivre ses études, Dave a abandonné sa boutique de location de bateaux à Batist, le vieil homme qui l'aidait à la tenir. Il habite à présent seul avec son chat, et travaille toujours pour le shérif de New Iberia qui vient d'être remplacé par son ancienne coéquipière, l'incorruptible Hélène Soileau.

James Lee Burke redistribue donc un peu les cartes, et c'est une excellente chose – même si les événements cités n'ont rien de particulièrement réjouissants. Dave Robicheaux s'est un peu éteint semble-t-il ; la bouteille revient le tenter, plus fort et plus souvent. Aveuglé par sa haine des puissants, Dave commet de sacrées bévues. En face des salauds que ne manque pas de mettre sur son chemin son créateur (je parle de James Lee, là), il a beaucoup de mal à ne pas dépasser les bornes... et il va sans dire que son pote Cletus n'est pas très bon dans le rôle du modérateur. Encore de vieilles histoires, des crimes impunis, un tueur à gages irlandais (et catholique) qui force la sympathie (même Dave craque !), et quelques ordures majuscules qu'il faudra faire tomber. Burke nuance encore plus ses personnages ; le manichéisme dont Dave est imprégné et sur lequel il s'est construit en est ébranlé. Face à la mort et pour ne pas succomber à l'alcool, Robicheaux se réfugie dans un mysticisme religieux très personnel, indispensable béquille de son âme affligée. Passionnant !
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