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Freddy Michalski (Traducteur)
EAN : 9782869305649
352 pages
Payot et Rivages (19/03/2003)
4.08/5   232 notes
Résumé :
Un petit bimoteur s'écrase dans les marais salants de Louisiane. A son bord, deux femmes venues clandestinement du Salvador, un prêtre, un homme de main d'un caïd de la Nouvelle-Orléans et une petite fille. En sauvant l'enfant de la noyade, et en décidant, avec sa femme Annie, de la garder, l'ex-lieutenant de la criminelle, Dave Robicheaux, ne sait pas qu'il va mettre sa famille en péril et déchaîner les forces du mal.

Salué par Walker Percy pour la b... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Prisonniers du ciel est le deuxième tome des aventures de Dave Robicheaux, l'enquêteur des bayous de Louisiane. Si l'histoire assez violente et bancale ne m'a pas complètement séduite, j'ai adoré l'immersion proposée par James Lee Burke : paysages, loisirs, gastronomie, patois, odeurs, bruits, météo... tout y est et nous emporte au pays des crevettes, des voyous et des cajuns.

Les cajuns ? Ce sont ces Américains de Louisiane descendants des Français, dont l'exemple parfait est notre héros Dave Robicheaux, ou Belle-Mèche, brute à la gâchette facile, au grand coeur et aux rêves de whisky. Une personnalité d'enquêteur certes assez courante dans les polars, mais mâtinée de couleur locale.

Je ne sais pas de quand date la traduction que j'ai lue, mais j'ai été frappée par la façon politiquement incorrecte qu'a Dave d'appeler ses amis ou employés noirs. Pas qu'il soit vraiment raciste, non, on sent qu'il aime bien son pote Batist... mais quand même ce n'est pas la même chose qu'un bon gars blanc ! Pareil d'ailleurs pour les femmes, il les aime bien, mais quand même une femme ça ne vaut pas un bonhomme, c'est mieux à la cuisine ou au lit qu'au boulot...

Après toutes ces critiques, vous pensez peut-être que je vais raccrocher avec Dave et Jame Lee Burke ? Et bien non, j'ai pris goût à la pêche aux poissons-chats, aux petits-déjeuners à base de fraises et aux enquêteurs qui n'en font qu'à leur tête. Au point d'envisager d'y retourner bientôt !
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Merci monsieur Burke !!
Merci de cette belle promenade dans les bayous et les marais de Louisiane ! Merci pour les piqures de moustiques, les pluies d'orage, les couchers de soleil qui ressemblent à des peintures d'impressionnistes !
Merci pour ce personnage tellement attachant qu'est Dave Robicheaux !
Merci pour l'intrigue qui est tellement prenante qu'elle fait la part belle à l'environnement de ce magnifique roman !
Merci pour votre style que j'adore !
Je reviendrais lire la suite des aventures de Belle-Meche, promis juré !!
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À la fin de ma lecture, je dois avouer que seul LE point négatif du roman m'est revenu en tête: le fait que le récit soit empreint d'un machisme, pas forcément outrageant, mais agaçant à la longue.
Mais en y réfléchissant bien, avec du recul, je dois dire que j'ai été globalement très séduit par l'ambiance que dégage ce polar. James Lee Burke a définitivement un don pour la description. Les bayous qui servent de cadre à la narration sont si bien dépeints que l'on a réellement l'impression d'y être.
Je pense que ce n'est pas nécessairement le meilleur ouvrage de Burke pour découvrir son oeuvre, mais cela reste un moment de lecture fort agréable.
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Dans les bayous les barbes espagnoles des cyprès morts se soulèvent au vent. Une vie à l'ombre des pacaniers au rythme des journées chaudes et languissantes. Important de planter le décor car plus que tout la Louisiane du Sud est le personnage obsédant presque envahissant du récit. C'est là que Dave Robicheaux, ex lieutenant de la Criminelle, s'est retiré, reconverti en négociant en appâts et en location de bateaux.
Un beau matin de pêche à la crevette les affaires vont le rattraper lorsqu'un bimoteur va s'abîmer dans les eaux du Golfe. Témoin et sauveteur d'une petite fille il est interrogé par les services d'immigration.
Très vite Robicheaux se rend compte que les autorités veulent taire la présence d'un quatrième cadavre dans cet avion.
Des bas-fonds de la Nouvelle Orléans aux rades de Lafayette, ou aux abords du Bayou Teche Robicheaux va mener son enquête. Il ne fait pas bon mettre son nez dans certaines affaires troubles. Il le paiera au prix fort. Déterminé à retrouver les commanditaires il parvient à se faire embaucher comme inspecteur auprès du shérif local défaillant, meilleur blanchisseur que shérif.
L'enquête est somme toute assez classique et les malfrats ne sont que des silhouettes aperçues dans le noir ou des stéréotypes aux casiers criminels longs comme le bras... Omniprésent et personnellement impliqué l'inspecteur voit ressurgir ses vieux démons, sa propre addiction à l'alcool, et sa rémanente culpabilité née dans d'autres marais au Vietnam vingt ans plus tôt. Il avancera mu par sa fierté et sa rage.
Le roman baigne dans le graillon et la friture, atmosphère lourde et moite contrebalancée en permanence par la liberté et la poésie intemporelle des marais. On sent aussi les odeurs, le souffle du vent chargé de terre humide, l'humidité suintante nous enveloppe. Les lieux nous deviennent familiers, on connaît les routes, les chemins, les ponts mobiles, les bayous. On a l'impression d'être avec Dave Robicheaux. Dépaysement garanti !
Un roman policier qui doit beaucoup à l'ambiance locale où Dave croyait avoir trouvé la sérénité. Un inspecteur idéaliste en lutte contre des riches prédateurs, des autorités impuissantes, et un panel de truands à l'image de cette terre acadienne au croisement de tant d'influences.
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Prisonniers du ciel
Dave Robicheaux n'a pas repris le travail après sa première aventure, il vivait tranquillement de sa petite affaire de location de bateaux sur le Bayou en compagnie d'Annie rencontrée dans la Pluie de Néon. Un matin, un avion se plante dans l'eau près de chez lui, il va plonger pour voir ce qu'il peut faire, ils sont tous morts sauf une petite fille, Alafair. Avec Annie ils décident t de la garder avec eux sans rien déclarer aux autorités. le lendemain visite des fédéraux qui cherchent un corps manquant. Parmi les trois corps, un prêtre du Nicaragua et Dave se souvient d'un corps tatoué et va enquêter oubliant qu'il n'est plus flic. Convoqué par Dautrieve des stups de Lafayette, il comprend qu'il s'agit de trafic de drogue et qu'ils veulent coincer un certain Bubba Roque. Bien qu'averti de ne pas s'en mêler, Dave n'en fera rien et s'attirera des ennuis qui le mèneront à la perte d'un être proche. Hanté par son besoin d'alcool, il veut se venger et va déchaîner contre lui des forces bien sombres.
Deuxième tome de la série Dave Robicheaux, c'est dans un univers particulièrement noir dans lequel Burke entraîne son enquêteur fétiche et nous à sa suite. L'alcool, les souvenirs du Vietnam hantent Dave et la perte d'un proche va l'amener au bord de la rupture d'autant que son copain Cletus apparaît en un endroit où il ne l'attendait pas…
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Citations et extraits (68) Voir plus Ajouter une citation
Puis je la sentis dans mon dos, je sentis ses seins venir me toucher l'arrière de ma tête, ses mains me rabattre les cheveux dans les yeux comme un noeud de serpents noirs, ses doigts retracer mon visage, ma moustache en brosse, mes épaules, la cicatrice du bambou pungi que j'avais sur l'estomac pareille à un ver grisâtre aplati, jusqu'à ce que l'innocence de son amour me donnât la sensation que toutes mes années, mes poignées d'amour, mon foie en piteux état n'avaient pas vraiment tant d'importance après tout.
J'étais peut-être devenu stupide avec l'âge ; affectueux serait peut-être plus exact, à la manière d'un animal vieillissant qui ne vient plus confronter sa séduction à l'épreuve de la jeunesse.
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Lorsque j’arrivai chez moi, la maison sous les pacaniers était plongée dans l’obscurité, à l’exception des lueurs du poste de télévision qui marchait dans la pièce de devant. J’ouvris la porte moustiquaire et vis Annie endormie sur une paillasse face à la télévision. Les pales de bois du ventilateur au plafond faisaient voleter les boucles de sa chevelure sur la nuque. Deux gobelets vides de crème glacée marbrée de jus de fraise étaient posés à côté d’elle. Puis, dans le coin, j’aperçus Alafair, vêtue de ma chemise de toile bleue en guise de pyjama, le visage effrayé, rivé sur l’écran de la télévision. Un documentaire sur la Seconde Guerre mondiale montrait une colonne de GI qui avançait au pas sur un chemin de terre aux abords d’une ville italienne rasée par les bombardements. Le casque était posé de guingois, la cigarette leur pendouillait aux lèvres ouvertes en large sourire, un fantassin, le fusil Browning en bandoulière, portait un chiot sur lequel il avait reboutonné sa vareuse. Mais pour Alafair, ce n’était pas là les libérateurs de l’Europe de l’Ouest. Son corps mince tremblait sous mes mains lorsque je la pris dans mes bras.
– Vienen los soldados aquí ? dit-elle, le visage tout entier changé en point d’interrogation terrible.
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Haut dans le ciel, au-dessus de moi, les pélicans flottaient, portés par les courants d'air chaud, leurs ailes déployées brillant d'or sous le soleil, jusqu'à ce que l'un d'eux, soudain, tombât du ciel tel une bombe qu'on aurait larguée, les ailes repliées contre les flancs, avant de venir exploser à la surface de l'eau pour reprendre son essor, tout dégoulinant, un hareng ou un mulet battant l'air, prisonnier du bec à poche.
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On tombe amoureux des femmes pour différentes raisons, je crois. Parfois elles sont simplement belles et vous ne maîtrisez guère plus le désir que vous avez d'elles que vous ne choisissez vos rêves la nuit. Puis il en est d'autres qui se gagnent un chemin jusque dans votre âme, qui sont gentilles et loyales et aimantes à la manière dont l'était, ou aurait dû l'être, votre mère. Puis il y a la fille inconnue, un peu étrange, qui surgit d'une allée de votre existence et débarque au milieu de votre vie, rien moins que la présence chaleureuse et indistincte qui vous a si longtemps tenu compagnie aux frontières indécises du sommeil.
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La plupart des gens pensent à la violence comme à une chose abstraite. La violence n'est jamais abstraite. Elle est toujours laide, elle avilit, elle déshumanise toujours, elle choque toujours, elle répugne et laisse les témoins qui y sont confrontés nauséeux et secoués. C'est le but recherché.
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Videos de James Lee Burke (27) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de James Lee Burke
?Robicheaux de James Lee Burke aux éditions Rivages/Noir ??https://www.lagriffenoire.com/1011046-nouveautes-polar-robicheaux.html ? ?Dans la brume électrique de James Lee Burke aux éditions Rivages Noirs ?? https://www.lagriffenoire.com/28333-poche-dans-la-brume-electrique.html ? ? ? Chinez & découvrez nos livres coups d?coeur dans notre librairie en ligne ? ?? lagriffenoire.com ? ? Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv ? ? Notre Newsletter ?? https://www.lagriffenoire.com/?fond=newsletter ? Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel ? ? ? #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #sudradio #conseillecture #rentréelittéraire2019 #éditionsseuil #éditionsxo #éditionsbuchetchastel #éditionspocket #éditionsflammarion #éditionsfleuve #éditionsactessud #éditionsgallimard
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James Lee Burke est né le 5 décembre 1936, mais où ?

Atlanta, Géorgie
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