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Critique de izziederives


Bon gros coup de coeur pour ce premier tome assez dingue, alors que le sujet aurait pu très vite m'ennuyer. J'avais peur de l'angélisme, d'une facilité dans les rapports entre l'Homme et la nouvelle « nature » qui le cerne, mais c'est un livre qui a su rester prenant sans tomber dans le manichéen. Et franchement, fallait réussir à me tenir avec une histoire de plante extra-terrestre... !
Dans le premier chapitre, on rencontre Octavo, un botaniste qui tente de comprendre la faune et la flore de Pax, sans le réel soutien du reste de la communauté. Les colons viennent d'arriver, ils ont tout à construire alors qu'ils ont perdu dix-neuf des leurs par accident ou maladie après cent cinquante-huit ans d'hibernation dans un vaisseau qui les a menés jusqu'à cette planète nommée Pax, en hommage à l'utopie qu'il cherche à concrétiser. Cette première génération est donc plutôt composée de jeunes idéalistes décidés à ne pas reproduire les mêmes erreurs que sur Terre. Seulement, le Paradis sur lequel ils croyaient avoir atterri se révèle hostile. Pax est plus âgée d'un milliard d'années que la Terre, sa gravité y est plus forte, et les colons sont envahis de plantes dont ils peinent à comprendre le fonctionnement. Octavo est le seul à se rendre compte qu'une guerre fait rage entre les différents végétaux et que la clé de la victoire de l'une ou de l'autre réside peut-être dans l'arrivée des humains.
Dans les chapitres suivants, on découvre à chaque fois un personnage d'une nouvelle génération et les enjeux qui l'accompagnent. Les Pacifistes (c'est ainsi qu'ils se nomment) naviguent entre espoir et désillusion, confiance et trahison, bête ignorance et découvertes capitales. La plus importante d'entre elles ? le bambou arc-en-ciel. Ce dernier semble vouloir leur dire quelque chose, et Sylvia, adolescente de la deuxième génération, est bien disposée à l'écouter. Et alors qu'ils espéraient créer une nouvelle société sans les défauts majeurs de la Terre, voilà qu'ont lieu les premiers crimes qui mettent à mal leurs idéaux.
Chaque chapitre est en lien d'une manière ou d'une autre avec le précédent. Il ne s'agit pas simplement de s'adapter, mais de vivre en harmonie avec une planète qui domine les humains à tous points de vue. Les enjeux évoluent dès qu'une découverte est faite par l'un des colons, mais aussi suite aux gouvernances politiques successives. On ne parle pas simplement d'écologie ou de retour à la nature, mais bien des rapports entre les hommes entre eux, et de ceux qu'ils entretiennent avec leur environnement, intelligent ou non.
C'est une lecture qui s'est révélée un peu plus surprenante à mesure qu'elle avançait. Elle est assez ambitieuse (limite hard SF parfois) mais reste très accessible aux néophytes. L'Histoire et la véritable nature du bambou sont sans cesse remis en question par les différents personnages, prouvant par là-même qu'il ne suffit pas d'avoir un idéal commun pour créer une nouvelle société. Les colons sont partis très mal préparés, leurs descendants cherchent à réparer leurs erreurs tout en en commettant des nouvelles, mais il y a ce personnage incroyable, auto-baptisé Stevland, qui va venir rabattre les cartes et dont la façon de communiquer va donner son titre au livre.
À lire, surtout si vous n'êtes pas à l'aise avec la science-fiction mais que vous aimeriez la découvrir !
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