ll y a là Vittori, Tony, Rico, Otero mais aussi Joë. Nous sommes à Chicago à la fin des année 20, Chicago la ville de la pègre, des gangsters, de la prohibition et des trafics en tout genre.
Sam Vittori est le chef de cette bande de truand italien mais un chef vieillissant. Aussi quand un policier se fait assassiner Vittori passe la main. Et c'est Rico qui en profite. Rico qui a toujours aimé jouer pour gagner.
Rico Bandelli, truand narcissique et impassible, est parvenu à prendre la place de Sam Vettori, chef d'un puissant gang italien. Rico est soutenu par Otero car celui-ci en le sait l'adore. Compte à Tony ce n'est encore qu'un enfant ? Et ne parlons pas de Joë lui n'est qu'un danseur mondain et comme le dit Rico « quand on est un homme on se fait pas payer pour danser avec des femmes ».
Vous l'aurez compris nous sommes bien ici dans un polar sur la mafia et on assiste à l'irrésistible ascension de Rico. La police enquête sur le meurtre de Courtenay l'un des leurs. L'étau se resserre autour de Vitalli. Tony lui a peur. Il devient gênant. Rico n'a pas d'autre choix que de l'abattre. le parrain lui n'a pas d'autre choix que de déménager et Rico reste seul pour défendre le quartier Nord. Rico qui va se mettre à fréquenter les grands, lui qui ait passé de porte-flingues à caïd en smoking. Rico qui prend la place du parrain. Rico dont l'heure de gloire a sonné. Il agrandit encore son territoire en s'assurant le contrôle de la contrebande d'alcool, du jeu et de la prostitution dans toute la ville. Son ascension semble irrésistible mais un policier irlandais se dresse sur sa route. Et voilà que Joë est arrêté. Et Joë lui n'a pas la trempe de Rico. Face à la police il prend peur et finit par dénoncer et donner Rico. Il ne fait pas bon être une balance dans la mafia. Est-ce vraiment la fin de la figurante ascension de Rico ? C'est ce qu'on saura à la lecture de ce parfait polar mafieux. Car William Burnett n'a pas son pareil pour nous raconter un petit monde de la mafia. Il faut dire que son écriture et vraiment efficace. Il sait nous rendre familier cet étrange monde dont nous sommes pourtant étrangers. Il faut dire que Burnett sait de quoi il parle.
Nous sommes ici dans un parfait roman noir mené de main de maître par un auteur qui maîtrise parfaitement son sujet car en 1927, Burnett trouve un travail de gardien de nuit dans un petit hôtel de quartier où il côtoie des personnages des bas-fonds : boxeurs, hooligans, chômeurs... C'est dans cette faune humaine qu'il trouve le sujet de son premier roman noir publié, "
Little Caesar" ("
Le Petit César").
Ce premier roman coup-de-poing qui relate la vie, la grandeur et la décadence de Cesare Bandello, dit Rico, cruel gangster de Chicago frappe par son réalisme et sa violence. Et pour ceux qui aime le livre de gangsters, si vous n'êtes toujours pas convaincu, alors sachez que
William Riley Burnett a aussi été le scénariste entre autres de "Scarface" et de "
Quand la ville dort". Allez oust, on va lire cet excellent polar, quoi !
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