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Marcel Duhamel (Traducteur)
EAN : 9782070496143
246 pages
Gallimard (14/05/1996)
3.6/5   49 notes
Résumé :
Cesare Bandello, dit Rico, modeste membre d'un gang italien de Chicago, est un petit homme simple. Il n'aime que trois choses au monde : "lui-même, ses cheveux et son revolver". À l'issue d'un hold-up commis par sa bande, il abat froidement un policier et profite de l'incident pour prendre par la force la tête du gang. Devenu chef, le petit César affiche sa véritable personnalité et règne en despote. Ambitieux et arrogant, il s'attire vite la haine des bandes rivale... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Voilà un bouquin pour hommes !
C'est du violent, du flingueur. Burnett ne fait pas dans la dentelle de Calais ou d'ailleurs, il colle à la semelle un porte-flingue de seconde zone pas trop cave qui s'ouvre le chemin des Dieux à coups de colt et de baffes.
Ecriture directe, sans prousterie et traduc comac du sieur Duhamel, Marcel de son petit nom, le parrain des éditions « Série Noire » et traduc au poil du même zigue, c'est dire.
Little Italy à Chicago, années 30 pour vous situer la cage du zoo. Costards croisés, pompes en crocos, gants beurre et chapeaux mous, la deuxième génération de ritals trafique dans les dancings, boites à jeux, on commence à tâter à la drogue. Les quartiers sont parrainés par de vieux caïds de 40 balais, déjà trop courges et les jeunes loups poussent au portillon. Rico est l'un d'eux, plus froid, plus sobre, moins sentimental, il va impitoyablement dézinguer la concurrence.

Pas sérieuse comme littérature, mauvais genre ? A voir !
C'est plus direct que le père Shakespeare, c'est sûr mais non moins instructif. c'est du sûr, de l'intemporel.
L'itinéraire du Rico, c'est celui du petit Nicolas S. face au vieux Charles P. , celui du tendre Emmanuel M. face au vieux mou François H. C'est le glorieux et remarquable parcours de votre nouveau DRH, de votre Directeur commercial et de bien d'autres teigneux qui eux-aussi commencèrent… petits.
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Au plus près sans fioritures de la montée avortée d'un petit caïd de la Little Italy de Chicago. Très efficace, le style dresse des portraits justes, à grands traits des seconds couteaux et plus précis des têtes de gondole - leurs travers vestimentaires, leurs ambitions pour appartenir à la "Haute", réduites à néant très rapidement. Non, ce ne sont pas des caricatures mais des comptes-rendus impitoyables d'une situation sociale rugueuse dont on trouve des échos - différents - dans les bouquins de Joe Fante et d'autres auteurs contemporains comme Jim Thompson. le découpage des scènes très efficace rend cette histoire transposable sans grand travail sur le grand écran. Dommage que cela n'a pas été fait. Ce travail a eu lieu pour une autre oeuvre du bonhomme avec "Asphalt Jungle" (Quand la ville dort) de John Huston avec Marlilyn Monroe à ses débuts et l'excellent Sterling Hayden. Noir c'est noir - avec le cachet prohibitionniste des années 20. Pas de contrefaçons possibles. Lu en VO avec un bon dictionnaire, indispensable notamment pour les termes argotiques, avec une plus grande lenteur à la clé, mais l'avantage de ne pas avoir à s'énerver sur la qualité des traductions de l'époque "Série Noire", en attendant que François Guérif et Rivage Noir, se saisissent de la question ! (ce qui en vaudrait la chandelle)
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ll y a là Vittori, Tony, Rico, Otero mais aussi Joë. Nous sommes à Chicago à la fin des année 20, Chicago la ville de la pègre, des gangsters, de la prohibition et des trafics en tout genre.
Sam Vittori est le chef de cette bande de truand italien mais un chef vieillissant. Aussi quand un policier se fait assassiner Vittori passe la main. Et c'est Rico qui en profite. Rico qui a toujours aimé jouer pour gagner.
Rico Bandelli, truand narcissique et impassible, est parvenu à prendre la place de Sam Vettori, chef d'un puissant gang italien. Rico est soutenu par Otero car celui-ci en le sait l'adore. Compte à Tony ce n'est encore qu'un enfant ? Et ne parlons pas de Joë lui n'est qu'un danseur mondain et comme le dit Rico « quand on est un homme on se fait pas payer pour danser avec des femmes ».
Vous l'aurez compris nous sommes bien ici dans un polar sur la mafia et on assiste à l'irrésistible ascension de Rico. La police enquête sur le meurtre de Courtenay l'un des leurs. L'étau se resserre autour de Vitalli. Tony lui a peur. Il devient gênant. Rico n'a pas d'autre choix que de l'abattre. le parrain lui n'a pas d'autre choix que de déménager et Rico reste seul pour défendre le quartier Nord. Rico qui va se mettre à fréquenter les grands, lui qui ait passé de porte-flingues à caïd en smoking. Rico qui prend la place du parrain. Rico dont l'heure de gloire a sonné. Il agrandit encore son territoire en s'assurant le contrôle de la contrebande d'alcool, du jeu et de la prostitution dans toute la ville. Son ascension semble irrésistible mais un policier irlandais se dresse sur sa route. Et voilà que Joë est arrêté. Et Joë lui n'a pas la trempe de Rico. Face à la police il prend peur et finit par dénoncer et donner Rico. Il ne fait pas bon être une balance dans la mafia. Est-ce vraiment la fin de la figurante ascension de Rico ? C'est ce qu'on saura à la lecture de ce parfait polar mafieux. Car William Burnett n'a pas son pareil pour nous raconter un petit monde de la mafia. Il faut dire que son écriture et vraiment efficace. Il sait nous rendre familier cet étrange monde dont nous sommes pourtant étrangers. Il faut dire que Burnett sait de quoi il parle.
Nous sommes ici dans un parfait roman noir mené de main de maître par un auteur qui maîtrise parfaitement son sujet car en 1927, Burnett trouve un travail de gardien de nuit dans un petit hôtel de quartier où il côtoie des personnages des bas-fonds : boxeurs, hooligans, chômeurs... C'est dans cette faune humaine qu'il trouve le sujet de son premier roman noir publié, "Little Caesar" ("Le Petit César").
Ce premier roman coup-de-poing qui relate la vie, la grandeur et la décadence de Cesare Bandello, dit Rico, cruel gangster de Chicago frappe par son réalisme et sa violence. Et pour ceux qui aime le livre de gangsters, si vous n'êtes toujours pas convaincu, alors sachez que William Riley Burnett a aussi été le scénariste entre autres de "Scarface" et de "Quand la ville dort". Allez oust, on va lire cet excellent polar, quoi !

Lien : https://collectifpolar.com/
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Cigarettes, whiskey, jolies pépés, et coup de pétards au programme de cette réédition avec une nouvelle traduction du Little Caesar de William R. Burnett.
C'est si bon de suivre le staccato de la prose de Burnett qui écrivait en "rafalant" ses phrases, en alignant les mots comme des bastos. C'est comme faire un bond dans le passé et redécouvrir un Chicago de légende, où tout était possible pour les caïds ambitieux au sang froid.

Une Série Noire de légende à redécouvrir en urgence, et assurément à glisser au pied du sapin d'un amoureux de polar.

#LittleCaesar #WilliamRBurnett #SérieNoire #Gallimard #Polar #thriller #lecture #livres #chroniques

Le quatrième de couverture :

Cesare «Rico» Bandelli, petit truand violent, narcissique et buveur de lait, a pris la place de Sam Vettori, puissant chef d'un gang italien de Chicago. Bientôt, le fils d'immigrés ivre de pouvoir et de reconnaissance agrandit son territoire en faisant main basse sur la contrebande d'alcool, le jeu et la prostitution dans tous les secteurs de la ville. Rien ne lui résiste, sauf un policier irlandais décidé à lui faire payer la mort d'un de ses collègues à l'occasion d'un hold-up qui tourne mal.
L'originalité de Little Caesar, en 1928, c'est que l'action y est décrite du point de vue des criminels. du jamais-vu. le roman de gangsters est né.
Lien : http://lesbouquinsdesylvie.fr
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A lire comme un document anthropologique et non comme un polar. Ce livre a été écrit dans les années 20 et il a le parfum désuet d'une époque révolue, un peu comme un Tintin en Amérique ou Tintin au Congo. C'est une sorte de reportage sur la pègre de Chicago, alors mondialement célèbre. Les clichés du genre abondent et c'est bourré de stéréotypes sur les Italo-Américains. L'intérêt n'est pas tant l'histoire mais la vision d'un Américain de souche sur un milieu qui n'est pas le sien.
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Arrivant à un coin de rue, tout près de chez lui, il entra dans le restaurant tenu par Pete le Sicilien. Trois Italiens jouaient aux cartes dans le fond de la salle. Près de l’entrée, un piano mécanique broyait une rengaine.
— Hello, Tony, comment ça va ? s’enquit le Sicilien.
— Pas fort, répondit Tony.
— C’est vrai que t’as l’air mal foutu.
Tony passa ses mains sur son visage et contempla un instant son image dans la glace qui ornait le fond du comptoir. Il se vit pâle, les yeux cernés …
— Je m’en tirerai, t’en fais pas, dit-il.
Les mains de Pete claquèrent sur le comptoir :
— Par la Madone ! Naturellement que tu t’en tireras. Demain matin ça sera passé. Je sais ce que c’est, Tony, mon garçon. N’oublie pas que j’ai été jeune dans le temps. Je sais ce que c’est, va …
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— Joe est un propre à rien, répliqua Rico, sans lever les yeux de ses cartes, c’est une chiffe.

— C’est possible, dit Vettori qui s’ennuyait à tel point qu’il s’arrêta un instant près de la table pour suivre le jeu ; c’est possible, n’empêche que nous ne pouvons pas nous passer de lui, Rico. Tu comprends, il peut s’introduire n’importe où, ce gars-là ; il dégote, voilà ce que c’est. Les palaces ? ça ne l’impressionne pas. Il dit à l’employé : « Je voudrais un appartement, s’il vous plaît. » Un appartement ! Non, mais tu te rends compte ! Tu vois bien, Rico, on ne peut pas se passer de lui.
Rico se remit à tambouriner ; son visage s’empourpra légèrement.
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— Leur coffre-fort … je n’en parle pas : un enfant de deux jours l’ouvrirait, mais ça c’est du rabiot. Ce qu’il nous faut, c’est le caissier. Ça sue le fric, là dedans, c’est Scabby qui m’a tuyauté. Alors, qu’est-ce que t’en dis, Joe ?
— Oui, interrompit Rico, c’est à prendre ou à laisser. On ne te supplie pas, tu sais !
Le visage de Vettori se contracta, mais il réussit à se dominer.
— Si vous dites que c’est intéressant, ça me va, fit Joe.
— Bon. Et maintenant, à toi, Tony. Il nous faut une grosse bagnole. Tu saisis ? Et qui soit vite. Tu te chargeras de ça quand je te le dirai. Steve a déjà les plaques toutes prêtes. Vu ?
— J’en suis, Sam.
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Rico : le meilleur tireur de la Petite Italie ; se monte trop la tête, c’est entendu, mais on peut le tenir en main, et allez donc. Otero : tellement fou de Rico qu’il ne sait rien de rien, suivra Rico partout, fera tout ce que Rico lui dira de faire. Et de première bourre au revolver. Hé, hé ! pas mal pour un Mexicain ! D’ordinaire, Vettori ne voyait pas les étrangers d’un bon œil, cependant, il avait l’esprit assez large et puis Otero était à la hauteur. Quant à Joe Massara, ça c’était un type ! Un Italien élégant comme pas un et qui était chez lui partout.
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De son fauteuil près de la fenêtre, Sam Vettori regardait machinalement dans Halstead Street. Gras comme un porc, le teint brun et huileux, les cheveux noirs et crépus, Sam Vettori avait, au repos, un air de bonhomie léthargique derrière lequel se dissimulait un caractère morose, coléreux et sournois. De temps à autre, il sortait de la poche de son gilet une énorme montre en or qu’il considérait en pinçant les lèvres.
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