AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Quand la ville dort (23)

A ses yeux, il existait deux sortes d'individus : les types "au poil", et les autres. Les autres, c'était la majorité, l'immense majorité.
Commenter  J’apprécie          240
Étendue sur le large canapé, dormait une jeune femme rousse ; un magazine ouvert gisait à ses pieds. Emmerich s'immobilisa devant elle et la contempla longuement, d'un œil froid. (...) Elle lui avait coûté une fortune. (...) Et maintenant, tout en buvant sa bière, il se demandait pourquoi il avait fait tout cela. Elle était belle comme le jour — ça, pas de doute — avec des cheveux splendides et un corps ravissant, mais, quand on la connaissait bien, on comprenait que ce n'était qu'une pauvre grue paresseuse, ignare et vénale.
Commenter  J’apprécie          240
- La violence est forme classique de la bêtise.
- Très juste ! répondit Emerich (...). Dans ma profession {N. B. : avocat}, c'est une des premières notions que l'on acquiert en ce qui concerne les clients !
Commenter  J’apprécie          230
- Est-ce que tu peux me dégotter treize cents dollars, tout de suite ? J'en aurais besoin pour demain midi.
- T'es pas fou ? (...)
- Écoute, mon vieux. J'en ai besoin, et c'est pour la bonne cause.
- Qui c'est, la bonne cause ?
- C'est pour Dix, répondit Gus, tout à trac. (...)
- J'aimerais bien vous aider. Tu le sais, Gus. Mais j'ai des bouches à nourrir, un loyer à payer... sans parler du reste. Ce n'est pas que je ne l'ai pas, tu comprends... Seulement, j'en ai besoin pour ma famille.
- Ah ! Toi et ta famille ! cracha Gus. Attends un peu, et tu verras. Bientôt, ta Maria va devenir une grosse pouffiasse italienne ; et Petit-Louis, quand il aura seize ans, te dira que ce qu'il fait ne te regarde pas, et te traitera de vieux con. (...)
- T'es un fumier, Gus, pas de doute, t'es un vrai fumier, de me causer comme ça.
- Très bien ! Garde-le ton fric ! s'écria Gus. Un de ces jours, j'irai à ton enterrement et tu seras bien avancé, de te retrouver dans la peau du macchabée le plus riche de tout le cimetière !
Commenter  J’apprécie          210
Chaque être humain a ses faiblesses. C'est d'ailleurs pourquoi les prisons regorgent de clients : même si en théorie, les plans semblent parfaits, lorsqu'on passe à l'exécution — qu'il s'agisse d'un cambriolage, comme l'affaire Pelletier, d'une campagne militaire ou d'une grande combine commerciale, que ce soit légal ou pas, c'est tout pareil — il faut compter avec les êtres humains, qui tous obéissent à leurs émotions, à leurs penchants, à leurs complexes...
Commenter  J’apprécie          190
Emmerich le raccompagna jusqu'à la porte et lui donna une poignée de main. La main de M. McDonald, à peine plus grande qu'une main d'enfant, était sèche et froide au toucher.
" On a l'impression d'échanger une poignée de main avec un lézard ", se dit Emmerich.
Commenter  J’apprécie          140
Ce n'est pas tellement ce qu'on gagne qui compte, c'est ce qui vous reste, je l'ai toujours dit. Tout ce qui brille n'est pas de l'or ; et je me répète toujours qu'un honnête homme, c'est le plus bel ornement de tout l'univers, même quand ma femme me dit qu'elle n'a rien à se mettre pour le grand bal du journal. Nous vivons dans un monde de fous, mes seigneurs. Et je suis le plus fou de tous. Regardez-moi. Pauvre mais honnête... et je passe mon temps à me faire du mauvais sang. Regardez mon patron, le vieux Gresham. Il possède cent cinquante millions de dollars, mais est-ce qu'il en jouit ? Aussi bizarre que ça vous paraisse, la réponse est : oui ! Il bouffe comme un cochon, boit comme un sénateur, et vivra probablement jusqu'à quatre-vingt-dix-neuf ans. Vous savez, quelquefois, je me demande ce que ça vaut, tous ces fameux proverbes...
Commenter  J’apprécie          130
En retournant au living-room, Emmerich pensa soudain aux transes par lesquelles sa femme passait au début de leur mariage, lorsqu'il rentrait en retard ; elle s'affolait, alertait tout le monde, piquait des crises. (...) Maintenant... Oh ! ma foi... la vie passe, les choses changent, les sentiments s'émoussent !
Ce qui le ramena à Angela, la jeune femme rousse. Ah ! bon Dieu ! c'était une trouvaille, ce nom, pour une créature pareille ! Il aurait bien dû la laisser là où elle était. Par un jour de pluie, il était entré dans un petit restaurant chic du centre. (...) Ce fut Angela qui le conduisit à sa table. Elle souriait poliment, faisait son métier en conscience, sans s'occuper du reste. Mais tous les hommes présents, vieux ou jeunes, n'avaient d'yeux que pour elle. (...) Cette fille avait un corps délicat mais voluptueux ; et sa démarche — un mélange indéfinissable de langueur provocante et d'insouciance voulue — retenait le regard.
- Hé oui ! dit Emmerich en traversant le salon et en se laissant tomber dans un grand fauteuil à côté du divan où reposait Angela. Hé ! oui, je l'ai soulevée, moi, le héros, devant tous les autres mâles qui en verdissaient de jalousie. Maintenant, je l'ai. Ça me fait une belle jambe !
En tout cas, elle retournerait avant peu à son restaurant.
Commenter  J’apprécie          110
- Si j'entends parler de quelque chose, je vous préviendrai, répondit Gus en toisant les deux flics d'un œil froid.
- Laisse tomber ! dit Randy en prenant son collègue par le bras, tu vois bien que tu perds ton temps, avec cette gueule de raie !
Commenter  J’apprécie          110
- Espérons que tu auras débrouillé cette affaire qui te passionne avant leur arrivée, parce qu'Edna se plaint ; elle dit qu'elle ne parvient plus jamais à bavarder plus de deux minutes avec son père. D'ailleurs, tu devrais être content de passer quelques heures avec ton petit-fils.
- Mais oui, bien sûr, répondit Hardy. Seulement, tu n'as pas l'air de comprendre l'importance de cette affaire. Je ne peux tout de même pas...
- On ne t'a pas attendu pour débrouiller tous les crimes de cette ville. Avant que tu sois assez naïf pour abandonner ton cabinet d'avocat, quand tu ne passais pas encore vingt-quatre heures par jour à ce métier ingrat, on arrêtait quand même les gens. Et on les arrêtera encore quand nous serons tous morts et enterrés.
Commenter  J’apprécie          100






    Lecteurs (271) Voir plus



    Quiz Voir plus

    W.R. Burnett : Les titres de ses romans

    Terreur ...

    apache
    sioux
    cheyenne
    comanche

    10 questions
    18 lecteurs ont répondu
    Thème : William Riley BurnettCréer un quiz sur ce livre

    {* *}