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sur 194 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman qui mise sur la complexité des artifices mis en place pour cacher le silence de l'auteur sur la vision du monde qu'il souhaite suggérer à son lecteur. Une intrigue qui pourrait être récupérée par le consortium netflic pour faire une énième série. Des personnages qui paradent pour le concours de cette bizarrerie formatée par une société du divertissement à bout de souffle. Dix-huit mois plus tard, il ne m'en reste aucun souvenir. Après tout, des épisodes entiers de nos vies s'envolent aussi de la même façon. Paix au vécu qu'on laisse disparaître dans les limbes.
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Dans l'Intraville, seule la mort se pare de lambeaux scintillants notamment les nuits d'orage. Sur cette presqu'île écossaise empoisonnée tout est sombre et en décomposition à cause d'une usine chimique abandonnée. Ici ne vit que ceux qui n'ont pas les moyens de partir du côté de l'Extraville, le paradis des nantis. Ceux qui restent dans l'Intraville tentent de survivre en luttant contre la maladie, la folie, le désespoir. Depuis quelque temps de jeunes garçons disparaissent, Morrison le policier semble pourtant plus s'intéresser à entretenir un étrange sanctuaire qu'à enquêter sur les disparitions d'adolescents ! Brian en grand chef bien-pensant promet de tout décontaminer avec son projet Terre d'Origine mais jusqu'ici personne à part lui n'en a bénéficié. Andrew qui aime à regarder les ados évoluer derrière sa fenêtre fait un coupable parfait pour la bande de jeunes rebelles de Jimmy. Léonard, le meilleur ami de Liam un des jeunes disparus est un passionné de livres et de sexe lui aussi voudrait comprendre les raisons des disparitions de ses amis. Léonard veut croire en un autre monde, optimiste de nature sa rencontre avec l'homme-papillon lui donne des raisons d'espérer passer de l'autre côté du miroir… Lugubre à souhait, ce roman est réellement oppressant. D'abord parce que tout intrigue, l'ambiance, le contexte, les personnages. le début du roman révèle un péché d'omission qui par la suite amène à des réflexions sur l'enfer et le paradis. Puis le roman dérive en fable écologique pointant du doigt l'industrie pollueuse pour terminer sur la jeunesse désenchantée en quête d'un monde meilleur. Un conte noir lyrique qui dénonce la société sans valeurs morales, la quête de vérité est parfois complexe mais en même temps elle soulève des questions qui amène à un examen de conscience, donc mieux vaut être bien disposé !
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Plaisir de lecture commune avec Valentyne, La jument verte de Val nous avions cette fois choisi le roman de John Burnside. Je publie avec un peu de retard,pardon Val. Mais emballé que j'avais été par trois autres romans de cet écrivain écossais j'ai un peu moins adhéré au propos, notamment dans le premier tiers. Pourtant à l'évidence la prose de Burnside est exceptionnelle bien que souvent brutale et inhospitalière. Dans cette Intraville, amalgame de décharge sauvage et de friche industrielle qui fait penser à une côte soviétique aux plus belles années de la pollution littorale et sous-marine, j'ai songé à ma chère Suzanne de Leonard Cohen qui nous montre où regarder "parmi les ordures et les fleurs, she shows you where to look, among the garbage and the flowers". Drolatique, Leonard est aussi le nom de l'ado, principal personnage de cette étrange et mortelle histoire.Peut-être la photo de couv. vous met-elle mal à l'aise, c'est normal et ce n'est pas de lire ce roman qui va arranger ça.

Dans ce contexte déjà pas gai disparaissent plusieurs jeunes garçons. Il fait vous dire que l'Intraville est une entité bien mystérieuse et que de l'Extraville voisine on ne saura pas grand chose. Une vie nulle part était déjà un titre de John Burnside, remarquable mais tout cela sonne quand même inquiétant. Vous vous inquiétez, vous avez raison. Leonard n'est pas un parangon de vertu, ses fréquentations sont douteuses et si d'autres moins présents tirent les ficelles, il porte sa part de culpabilité. La fascination pour la violence est dans ce roman assez insoutenable, tout cela soutenu par une belle écriture aux méandres complexes et qui, au moins, nous épargne démagogie et simplisme. Mais quelle épreuve avec ce Leonard qui m'est tout de même resté étranger, heureusement peut-être, alors que j'avais ressenti une osmose bien plus forte dans Un mensonge sur mon père et plus encore Une vie nulle part.

Deux mystères au moins dans Scintillation. Comment ce livre peut-il avoir cette grâce d'écriture splendide et intempestive dans un environnement qu'évoque si bien la couverture aux oiseaux morts? La scintillation-attraction-répulsion est extraordinairement bien rendue. La seconde énigme concerne la fin du livre. Pardon Val, je serais bien en peine d'éclairer ta lanterne, le basculement du livre dans le fantastique m'ayant depuis longtemps contraint à laisser au vestiaire mon rationalisme, acceptant, avec un peu de difficultés au début, ce voyage dans l'univers burnsidien, déjà quel patronyme infernal et marginal, brûler, côté. Persistant, je conseillerais plutôt Une vie nulle part, bien plus proche de moi et du coup, il me semble, de vous qui vous intéressez à cet Ecossais aussi poète. Mais méfiez-vous de la lande de là-bas, on n'y a pas toujours un Sherlock Holmes à Baskerville pour résoudre la question.
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Je ressors perplexe de cette lecture, c'est le moins que je puisse dire. Depuis sa parution, j'ai été intriguée par le résumé et les différents avis lus ça et là. J'étais curieuse car je n'arrivais pas à cerner de quoi il en retournait ni si ça me plairait. Quand je l'ai commencé, j'ai eu du mal à m'intéresser à l'histoire. le roman se découpe en plusieurs parties et les narrateurs se succèdent, présentant plusieurs visions de la vie dans l'Intraville et des disparitions des jeunes garçons. le premier à prendre la parole est Morrison, l'unique flic, qui cache pas mal de choses et est un homme paumé avec sa femme alcoolique. J'avais du mal à me concentrer sur son récit, le style me semblait trop concentré tout en se voulant lyrique. Heureusement, quand Léonard prend la parole, mon intérêt s'est éveillé et les pages ont commencé à se tourner. Les passages sur la littérature, notamment sont magnifiques.

Malheureusement, si mon intérêt s'est maintenu tout du long, je dois avouer que la fin me laisse dubitative et que son sens m'échappe totalement. C'est très frustrant ! Car lire un roman passionnant, très bien écrit, dont les personnages sont excessivement bien campés et ne pas comprendre la fin est des plus désappointant. J'imagine qu'il faut y trouver une explication biblique ou du moins métaphysique ? En tout cas, les évocations à certains passages de la Bible ou le dénouement peuvent le laisser penser. Mais mes connaissances sont trop pauvres en ce domaine pour me positionner.
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« Maintenant que cette histoire est finie, je veux la raconter en entier, alors même que je m'éclipse avant que des noms ne soient donnés ou perdus. Je veux la raconter en entier alors même que je l'oublie et ainsi, en racontant et en oubliant, pardonner à tous ceux qui y figurent, y compris moi. Parce que c'est là que l'avenir commence : dans l'oubli, dans ce qui est perdu. […] Rien ne s'éclipse, pas même la conscience de soi. Rien ne s'évanouit dans le passé ; tout est oublié et tout devient l'avenir. » (p. 11 et 12)

Ainsi s'ouvre, dans le mystère et les questionnements, le récit de Leonard, un adolescent qui aime les filles et les livres.

Et dans son récit, il y a :
L'Intraville, zone polluée par une ancienne usine ;
Des jeunes garçons qui disparaissent ;
Des jeunes garçons qui ont peur ;
John Morrison, un policier qui a failli à son devoir ;
Des maladies physiques et mentales ;
Un homme qui étudie les papillons ;
Un bibliothécaire passionné.

L'Intraville est un univers connu, mais légèrement différent, regorgeant d'étrangeté et qui célèbre la beauté des choses laides. « Il est impardonnable d'être innocent quand les garçons perdus disparaissent dans les fourrés tout autour de nous. Impardonnable de ne pas savoir où ils sont, même s'il est impossible de le savoir. […] Il est impardonnable qu'un enfant disparaisse sans laisser de traces. » (p. 278) Quant à la scintillation, c'est l'éclat fluctuant des étoiles, la lumière insuffisante d'une entité belle et inaccessible. Dans ce thriller humain, écologique et mystique, l'intrigue est faite d'éclats de vie impalpables qui, pris séparément, ne représentent rien. Mais réunis par la force de la narration, ils donnent une image clignotante et énigmatique.

Je n'ai pas vraiment compris ce récit : il glisse vers le fantastique sans y pénétrer et le mystère palpable dès l'incipit semble encore plus épais à la dernière page. Décontenancée, mais pas vraiment déçue, je suis désappointée, toutefois séduite par cette expérience étrange. J'ai failli abandonner ce livre, céder à mon incompréhension, mais en tenant bon, j'ai eu entre les mains un livre qui se lit d'une traite. Déroutant, non ? « La définition d'un ouvrage qui se lit d'une traite devait être, en réalité, que le bouquin était tellement bien qu'on ne peut pas s'arracher à sa lecture alors que la page suivante est là et qu'elle risque d'être tout aussi captivante que celle qu'on dévore. » (p. 104)
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Très agréable à lire et on se prend d'affection sur le jeune Leonard qui est un amoureux des livres mais aussi de la vie, de ses deux copines, Elspeth et Eddie. Cinq jeunes enfants disparaissent dans un bois près d'une usine désaffectée et ce qui pourrait n'être qu'un thriller débouche sur autre chose de plus irréel. La fin est étrange mais sinon c'est très réaliste.
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« Dans cette histoire je m'appelle Leonard, et, quand j'étais là-bas, je pensais que la vie était une chose, et la mort une autre, mais c'était parce que je ne connaissais pas le Glister. »
« Je veux la raconter en entier alors même que je l'oublie, et ainsi, en racontant et en oubliant, pardonner à ceux qui y figurent, y compris moi. »
« Sauf que rien ne s'éclipse, pas même la conscience de soi. Rien ne s'évanouit dans le passé, tout est oublié et devient ainsi l'avenir »
« C'est toujours maintenant, et tout – passé et avenir – problème et solution, vie et mort – tout coexiste ici, en ce lieu, en cet instant. Ce lieu où je suis a reçu bien des noms, qui varient selon l'histoire à laquelle on se réfère. »
« C'est simplement le lieu où chaque histoire commence et finit. »
« Et maintenant c'est mon histoire qui commence à nouveau, une dernière fois, alors même qu'elle s'éteint à petit feu. »


Intraville, Extraville, coeur noir, poumon vert,
L'usine meurtrière était autrefois aussi nourricière, nourriture mortifère à plus ou moins long terme, s'agrippant aux parois viscérales, noircissant le sang, rendant le teint blafard, livide, l'oeil trouble, languide, créant de nouveaux symptômes, de nouvelles maladies « formes rares de cancer, enfants aux maladies terribles, troubles du comportement, nombre anormal d'affections inconnues ou incurables, augmentation soudaine et massive de dépression, prolifération de ce qu'autrefois on aurait appelé des cas de folie. ». Elle offrait du travail, faisait fabriquer tout ce qui nuit à la vie (faune, flore, même intestinale), la transforme, la modifie, en crée de nouvelles formes : « chaînes complexe de molécules qui pénètrent la racine ou la tige d'une plante et en modifient la façon de pousser, l'époque de floraison ou la germination », « il suffit de pas grand chose pour transformer une substance en une autre, rompre une chaîne de molécules par-ci, en ajouter une par-là.», « créatures marines mutantes échouées sur la grève... animaux bizarres dans les parcelles de forêt restantes, ni malades ni mourants, mais pas bien non plus, la gueule hypertrophiée et le corps enflé, difforme. » « Hordes d'animaux inconnus, elfes, diables, fées,mutants horriblement défigurés ou au faciès angélique »
Il a fallu fermer, abandonner la population à son triste sort, sans trop lui montrer. Alors Brian Smith eut une idée.
Brian Smith a le sens des affaires, est un génie de la connexion. Surtout celle de l'argent. Il faut que ça brille. Qu'on soit ébloui, pour ne plus voir le lent pourrissement, l'agonie d'une terre trop dévastée pour se régénérer, sol empoisonné, qui s'infiltre par les orteils, remonte jusqu'au coeur, pousse à l'inertie.
Alors pour ça il sort le grand jeu, jeu d'échecs, de marionnettes, il joue, met en scène, manie les ficelles comme personne. Crée une société censée décontaminer, purifier les sols, les corps, les esprits.
Et chacun a un rôle à jouer. Même Morrison.
Morrison, c'est le seul flic de la ville, et son rôle consiste à être vu. A faire croire qu'il peut encore régner un certain ordre. Car des ordres, il n'en a jamais vraiment donné. Il n'en reçoit pas non plus. Pas vraiment.
Mais Morrison est redevable, Morrison suit sa nature, il obéit tel un pantin aux manoeuvres de Smith. Alors il commet la pire erreur de sa vie, après son mariage. Il devient complice, en silence.

Lui, ce qu'il voudrait, c'est que Mark Wilkinson puisse pardonner. Et veiller, où qu'il soit maintenant, avec les autres gamins disparus, sur ceux encore là. Car il n'y a plus que les morts, apparemment, pour veiller sur ce qu'il reste de vivant, de vivants. Missionnés par Dieu, en quelque sorte.
Il aménage un petit bout de terre, avec des oeillets, des coquelicots, non loin de là où il a découvert
Mark, petit ange en devenir, accroché au sapin de Noël, cadeau scintillant offert à la forêt empoisonnée, les yeux emplis de reconnaissance. Corps scintillant comme une étoile mourante, comme un système solaire qui disparaît. « il y avait eu là un grand respect, une tendresse effroyable, impossible – chez l'assassin comme chez la victime – pour ce qui disparaît au moment de la mort, une estime presque religieuse à l'égard de ce que le corps exhale, cette chose sublime et précise, équivalant exactement en substance à la présence d'une créature vivante, le poids mesuré d'un petit oiseau. »
Morrison veut retenir l'âme de Mark, encore un peu, le temps qu'elle puisse pardonner.


Dans ce jardin (secret) des supplices les fleurs du mal se fanent, le fil des fuseaux d'anciennes jeunes filles s'enroule autour des corps immaculés sans jamais les ramener à la vie, fil d'Ariane morbide, mortel, labyrinthe d'arbres noirs et squelettiques ; le bon vieux temps laboure de ses ongles le cercueil imaginaire dans lequel les âmes désabusées le croient enfermé, pulpe des doigts hérissés d'échardes et de sang séché.Peter Pan ne croit plus en sa fée, déverse de la poudre aux yeux des « survivants ». Un homme-papillon se pose dans l'esprit de Leonard. Leonard oublie Anna Karénine, Anthony Perkins et Marcel Proust. Leonard ne cherche plus le temps perdu. Leonard découvre une autre version du temps. Il voit quelque chose qui scintille, parmi toute cette bile, ce sang, le vomi, dans ce passé-présent-avenir de pisse de vomissures et d'insecticides.


Un récit hypnotique,certes, mais pas tout le temps, et quelquefois déroutant.
L'organisation du récit me laisse perplexe, comme une sensation d'inachevé, d'ouvrage à mettre encore une fois sur le métier.
Une histoire cautionnée culturellement, références littéraires, cinématographiques, qui rendent le personnage plus dense, car après tout il ne s'agit que d'un gamin de 14 ans, assez lucide, plutôt désabusé, abandonné par sa mère et avec son père à charge.
Pendant la lecture, j'étais happée, et, dès que j'en sortais, j'avais toujours cette sensation d'échapper à quelque chose, ou de quelque chose qui m'échappe.
Aucune temporalité à proprement dit, une histoire sans début ni fin, une fatalité tombée là, comme ça, sur cette ville, aussi réelle qu'imaginaire. Entre esquisse de morale écologique, abus de pouvoir, société corrompue, cette histoire a tendance à perdre son aspect énigmatique, envoûtant, pour s'ancrer un peu trop dans la réalité. Oui, voilà. J'ai frôlé de trop près la réalité. Je crois que c'est ça qui m'a enlevé une part de plaisir. de voir les coulisses, les montages, la fabrication, la mise en scène, la mise en place, les accessoires, les artifices.
Ou alors c'est ma faute, je m'attendais peut-être trop à un croisement entre 1984 et La route..
Cela dit, c'est peut-être un moment après avoir refermé le livre qu'on saisit le mystère...
Lien : http://www.listesratures.fr
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[...]C'est bizarre,ce genre de texte. On n'a pas super envie de les lire à la base, on plonge dedans sans trop savoir où on va, on prend beaucoup de plaisir à la lecture (vous me direz, c'est tout de même ce qui compte…) et au final on se sent vide[...]
Lien : http://www.readingintherain...
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Un livre étrange, vraiment étrange ; d'une part c'est un roman brillant, inventif, déconcertant, le type de livre que l'on admire, pour son style, pour l'intelligence de sa narration, pour son mélange des genres "Thriller, roman, fantastique, poétique, politique" d'autre part on se perd un peu dans des descriptions trop longues, quelques répétitions, beaucoup de points de vue. on a du mal à classer ce livre dans un genre particulier, cependant ce livre je l'ai lu en une seule journée, et ça montre que j'ai été accroché ... que demander d'un livre !!!
Le livre commence comme un thriller, où un agent de police enquête sur une série de meurtre, mais se trouve confronté face à la réticence de la puissance mafieuse d'une société en ville qui l'empêche d'enquêter. Ensuite on passe au genre polar noir avec une narration par quelques personnages sur le quotidien de cette ville fantôme autour d'une usine chimique qui a détruit cette ville et ses habitants .... la narration d'un enfant de 15 ans, amoureux des livres et de la vie est particulièrement touchante, parfois innocente, parfois violente et même parfois vulgaire. Et pour finir on passe au genre fantastique. Sans oublier le coté psychologique que se dégage partout à travers les chapitres, ce récit ne nous laisse pas de marbre.

Malgré son titre "lumineux " le livre est d'une grande noirceur dans l'ambiance et le ton, un livre très intime, en parcourant les profondeurs de l'âme des différents narrateurs, on se laisse facilement porté par le voyeurisme dans les plus profondes pensées des personnages.

la revue complète sur mon blog :
Lien : https://skabooks.blogspot.co..
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A la confluence du thriller, du roman fantastique et de la dystopie, Scintillation est un livre difficile à cerner.
Cette oeuvre est avant tout une ambiance, celle qui règne dans l'Intraville, une commune morose dans laquelle les habitants tombent malades à cause d'une vieille usine chimique. C'est dans ce monde qu'évolue Léonard, jeune adolescent de 14 ans complètement hors-norme. Grand dévoreur de livres, il occupe son temps entre sa passion et son attirance pour les filles.
Scintillation est pour moi une métaphore de notre société. Sans nous proposer réellement d'intrigue, l'auteur s'attache plutôt à pousser la réflexion sur la dépression et la violence. J'avoue que durant les 3/4 du roman, je me suis sentie agacée. Je ne comprenais vraiment pas où l'auteur voulait m'emmener, quel était le message qu'il voulait faire passer. le récit me semblait vraiment décousu. J'ai du attendre la fin pour comprendre enfin ce roman et l'apprécier.
Les personnages sont loin d'être charismatiques. Soit ils sont très passifs, se laissant balloter par la vie sans essayer de changer les choses soit ils sont antipathiques. Comme Léonard auquel on pourrait au début s'identifier mais son côté snobinard et détaché nous empêche de l'apprécier réellement.
Le style de John Burnside est très contemplatif. Il s'attache vraiment à représenter l'atmosphère de l'Intraville ainsi que le désespoir qui semble contaminer tous les habitants. le style poétique prend malheureusement trop de place par rapport à l'intrigue, ce qui donne vraiment l'impression de ne pas avancer.
Scintillation fut donc un vrai OVNI pour moi. Malgré un début difficile, j'ai fini cette lecture sur une note assez positive. Voilà un roman à part, à ne pas mettre dans toutes les mains et à éviter si vous avez le cafard !
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