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Christine Barbaste (Traducteur)
EAN : 9782264043771
352 pages
10-18 (03/05/2007)
3.94/5   103 notes
Résumé :
Augusten, autodidacte ambitieux et la vingtaine bien tapée, se trouve propulsé comme créatif dans l'univers impitoyable de la publicité à New York. Seulement voilà, toujours hanté par les démons de son passé, le jeune homme voue un amour immodéré à l'alcool sous tous ses dérivés. Une tare qui l'expulse illico de sa boîte de Pandore pour le catapulter dans un centre de désintoxication aussi gay qu'invraisemblable et tout bonnement décalé...
Avec son style inc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Augusten Burroughs est jeune, talentueux dans son domaine (la publicité), mais il est un insatisfait permanent, et il a un lourd passif. du coup, il boit comme d'autres feraient du sport, pour garder la forme...
Augusten a eu un passé mouvementé qui lui a laissé un gout immodéré pour l'alcool et la libre-pensée. Il s'est découvert homosexuel aussi, très jeune.
Ces amours, plus sexuelles qu'amoureuses, lui laissent un goût amer. Il boit de plus en plus, se laisse aller complètement, jusqu'à manquer de mourir par empoisonnement à l'alcool !
Il se bât, contre lui-même, contre l'alcool. Rien n'est gagné, jamais.
Et en s'obstinant à boire comme un puits sans fonds et à suivre son instinct d'autodestruction, Augusten passe à côté de l'amour de sa vie... Il sera trop tard quand il le réalisera.
Ce livre est l'histoire d'un combat quotidien pas banal. L'alcoolisme reste un sujet encore tabou. Même à notre époque si décomplexée quand il s'agit de parler de ses bobos et de son nombril, l'alcoolisme reste un secret honteux, dont les gens ont du mal à parler sans fioritures pour emballer le tout, pour ne pas choquer.
Quelle hypocrisie !
Quand on sait que l'alcoolisme est l'une des plus grande cause de mortalité au monde, sans compter les dommages collatéraux... Malgré tout, les gens continuent de se voiler la face devant l'alcool, minimisant leur consommation, ou niant l'évidence.
Augusten Burroughs, lui, est honnête, sans complaisance. Il va au fond du problème, de Son Problème avec l'alcool. Car chaque personne alcoolique a sa propre histoire, et devra se battre avec ses propres armes. C'est ce que nous dit Augusten, en même temps qu'il nous met en garde, sans donner de leçons, sans morale à deux balles, il nous dit de regarder ce que nous avons, au lieu de courir après quelque chose qu'on n'aura jamais.
A lire, sans modération !
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Je ne connaissais pas Augusten Burroughs et ai découvert l'auteur grâce à Liz, une copine, qui au détour d'une soirée raclette a bien voulu me prêter ce livre. Merci Liz ! Je n'ai donc pas lu le tome précédent "Courir avec des ciseaux" et me suis plongée dans cette lecture comme un voyage vers l'inconnu. Et j'ai beaucoup aimé.

Augusten Burroughs aborde un thème lourd, l'alcoolisme, qu'il nous décrit à travers sa propre expérience, avec sincérité et brutalité parfois, sans jamais s'apitoyer sur lui-même. Attachant et touchant, il nous embarque dans sa vie, ses souvenirs, ses relations amoureuses, ses doutes et on suit son évolution, ses rechutes, ses remontées avec intensité. L'immersion dans ses émotions qui le tiraillent, le dialogue interne qu'il tient avec ses démons, les flashbacks viennent apporter profondeur et densité au personnage et nous aident à le cerner davantage. Derrière l'alcoolisme se cache un être qui aurait bien besoin d'une psychothérapie et qui exorcise ses traumatismes, sa peur de l'attachement, sa peur de la mort dans ce compagnon au fort degré qui ne lui veut pas que du bien. Augusten se dévoile progressivement et on a envie de toujours le découvrir davantage, de l'accompagner. le chemin qu'il nous fait prendre est le même que celui d'une amitié naissante : il nous intrigue d'abord par ses remarques, se confie, nous donne envie de d'en savoir plus mais aussi et surtout de l'aider, une fois que toute sa fragilité se montre au grand jour.

Une lecture sombre à vue de nez que ce sobre livre vous demandez-vous ? Ce serait réducteur, très réducteur. Augusten n'offre pas dans ce livre que la mise en scène de la détresse d'un homme. Loin de là. Comme autant de couleurs variées et pétillantes, il distille beaucoup d'humour et de cynisme, d'autodérision aussi, qui vient agréablement soutenir et relancer la lecture. Augusten a un sens de la répartie et des expressions qui m'ont beaucoup plu, notamment quand il s'agit de son travail, qui occupe une grande place dans sa vie. A l'agence, ceux qui l'entourent participent à l'accélération du rythme du récit, qui s'étend un peu par moments. Greer, la DA (directrice artistique) avec qui il bosse en duo, a toujours une remarque acerbe ou superficielle à lancer, mais qui nous fait souvent rire. A ses personnages clichés de la pub se cumulent des êtres issus des rencontres dans son centre, aux AA. Vifs et perturbants comme des bourrasques de vent, ils vont tous tour à tour le bousculer, le ramener sur terre, le dérouter, lui redonner l'envie de se battre.

Par ailleurs, la description de l'univers impitoyable et des rouages d'une agence de pub, de l'intérieur de la vie des campagnes réalisées sont des temps de freinage assez amusants qui permettent ensuite de mieux redémarrer sur le thème majeur de la lutte contre l'alcool de notre héros. de même, son histoire d'amour - et d'amitié - avec Pighead vient en arrière-fond, en touche légère mais persistante, envoûtante, et représente finalement la clé de voûte de sa guérison, bien plus que toutes les réunions des AA.

Augusten Burroughs offre un témoignage courageux en se livrant à nous comme à un proche. A chacun son interprétation, mais j'ai trouvé un beau message d'espoir dans cette histoire. Et je garde en tête la musique d'un ton détaché, drôle et dynamique qui vient donner à ce récit beaucoup de saveur.
Lien : http://wp.me/p12Kl4-io
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A la fin de "Courir avec des ciseaux", nous avions laissé Augusten, 17 ans, plutôt démuni pour entamer sa vie d'adulte. Sans éducation scolaire ni expérience professionnelle, sans argent ni ami, il envisageait de partir pour New-York, "la ville où les paumés pouvaient trouver leur place".

Et c'est bien à New-York que nous le retrouvons sept ans plus tard dans "Déboire". Ayant fait valoir ses qualités d'autodidacte passionné et débordant d'idées, il est parvenu à décrocher un poste de créateur dans une agence de publicité, qui lui permet de gagner beaucoup d'argent.

Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes ?
Hum, ne rêvons pas : il aurait été surprenant qu'Augusten s'en tire à si bon compte, vierge de toute séquelle liée à son adolescence chaotique et dépravée !
Il est en réalité devenu un alcoolique invétéré, qui boit à peine sa journée de travail terminée jusque tard dans la nuit (voire tôt le matin), souvent accompagné de son copain de beuverie, Jim le croque-mort.
Hormis ce dernier et "Pighead", un ex-amant séropositif devenu son meilleur ami, son réseau relationnel se limite à des amitiés de comptoir qui s'évaporent à l'aube...
Malgré ses pitoyables efforts pour préserver l'étanchéité de la frontière entre sa vie professionnelle et son quotidien d'alcoolo-dépendant, son travail finit par pâtir de ses excès, et il se voit poser un ultimatum par sa directrice : il ne pourra conserver son poste qu'à condition qu'il subisse une cure de désintoxication.
Augusten prépare donc ses valises pour le Proud Institute, un centre de désintoxication pour gays, qu'il imagine confortablement luxueux... et se retrouve dans une structure vétuste, mal entretenue et complètement déprimante.

Nous retrouvons avec "Déboire" le ton qu'utilisait déjà Augusten Burroughs dans "Courir avec des ciseaux". Un ton drôle, parfois décalé, dont l'insouciance feinte traduit un mal-être sous-jacent. En effet, s'il semble porter sur son environnement professionnel, et sur la vie en général, un regard empreint de distance, voire d'une certaine dérision, on devine aisément qu'il s'agit d'une protection, un moyen de ne pas s'avouer ses faiblesses, de se cacher que son addiction à l'alcool n'est finalement que l'un des symptômes d'une détresse profonde, et non le corollaire indispensable et branché de son statut de "type qui bosse dans la pub".
C'est pourquoi le sevrage est si difficile, qui implique de faire face à cette détresse et à son inaptitude à assumer ses émotions, que l'alcool permettaient d'anesthésier, et qui se réveillent avec la sobriété.
Le lecteur assiste à la lente maturation du narrateur, qui apprend peu à peu à utiliser ses capacités d'analyse et sa lucidité au service d'une meilleure connaissance de soi.

Il s'instaure ainsi entre Augusten et nous une intimité qui rend le récit particulièrement touchant, l'humour s'y mêlant au désespoir sans aucune fausse note.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Courir avec des ciseaux m'avait choquée et happée de bout en bout. Déboire m'a bouleversée et reste à ce jour selon moi le livre le plus abouti d'Augusten Burroughs. Avec un certain détachement et un humour non dénué de cynisme, il nous conte les débuts de sa vie d'adulte, lui qui a connu une enfance tellement incroyable qu'elle m'a souvent fait me demander comment c'était possible. Mais ce qui pouvait passer pour des erreurs de jeunesse se transforme en véritable étau qui enferme progressivement notre auteur/narrateur. L'alcool, puisque c'est de ça qu'il s'agit, devient une prison de laquelle il prend conscience qu'il doit s'échapper. Evidemment, il ne veut pas le faire comme tout le monde...
Burroughs décrit très bien tous les sentiments parfois contradictoires qui assaillent un alcoolique, ses hésitations, ses bouffées de courage, ses renoncements et aussi la honte. Et petit à petit, Augusten grandit et apprend à faire face frontalement à ses émotions, sans la béquille de l'alcool. Il nous montre à quel point c'est un combat difficile mais aussi à quel point ça en vaut la peine. On vit tout ça avec lui. C'est vertigineux et beau. J'ai déjà lu ce livre deux fois et j'envisage de le relire éventuellement, pour ne pas oublier que la vie est précieuse et qu'il faut montrer à nos proches qu'on les aime tant qu'on le peut.
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D'accord c'est un Xième récit sur le combat d'un homme contre son addiction mais Augusten Burroughs arrive à le faire sortir des sentiers battus en évitant le cynisme et le misérabilisme. Ce n'est clairement pas pour se taper la cuisse mais l'humour est bien présent et l'amour n'est jamais très loin. Malgré sa souffrance, Augusten nous apparaît formidablement vivant et c'est de l'espoir qui nous vient après avoir lu la dernière page.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
I hate people who don’t drink. They understand so little.

We drive each other crazy in ways that nobody else can even touch. We never bore each other. And we both realize what a rare thing this is.

And for Christ’s sake, you have to get over your past. You are a grown man now, not a little wounded boy.

Before they can build you up, they’ve got to break you down. Crush you into small, manageable pieces and then reassemble you as a new, better and nonalcoholic member of society. The pulverizing begins here.

who prefer to stagnate?” I said, “I grew up near a pond, so I understand the dangers of stagnation.”

“I love you too, Augusten.” Then gently he said, “But I’m not in love with you.

In order for you to fit back into the rest of the puzzle, your life, the other pieces of the puzzle must also change their shapes to accommodate you.

I don’t want to talk because talking makes things real.

My mitochondria want to make friends with his mitochondria.

Stars should not be seen alone. That’s why there are so many. Two people should stand together and look at them.

We’re a very visual society.

And I needed him, that’s the truth. I needed somebody to be with me. Somebody to stop the spinning.

He is not for epiphanies. He is for surfaces. Or maybe that’s me. I suspect it is.

Burroughs, Augusten (2011-06-01). Dry (p. 266). Atlantic Books Ltd. Kindle Edition.
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- Alors, comment vous sentez-vous, à vous réinstaller dans votre vie ?
Je souris largement. Mon nouveau moi est ouvert et expressif.
- Hésitant, mais plein d'espoir. Vraiment plein d'espoir.
J'ai appris à énumérer systématiquement plusieurs émotions quand on m'interroge. C'est plus crédible.
- C'est bien, dit-elle d'un ton rassurant. Il est normal d'avoir des sentiments mitigés. Et je suis contente que vous admettiez vous sentir hésitant.
elle me sourit et il y a un long silence. Mes mains commencent à devenir moites. je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être parce que je me dis que je devrais lui répondre quelque chose. Mais je me dis aussi que pour les thérapeutes, le silence est normal. Donc, en fait, je ne suis pas vraiment silencieux, mais manipulateur. Encore une spécialité d'alcoolique.
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Ma mère - cette femme qui semblait ne rien trouver à redire à ce qu'un pédophile m'encule pendant mon adolescence, et ce, trois ans durant - ne devrait rien attendre de ma part. Elle n'a pas gagné le droit que je lui remplace une ampoule électrique. Elle s'est débarrassée de moi quand j'avais treize ans, point final.
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Je ne peux pas laisser arriver ça. Je ne suis pas censé sortir avec l'un des membres de mon groupe de thérapie. Il n'existe quasiment pas pire crime que puisse commettre un alcoolique en voie de guérison. L'autre serait de cuisiner la tête d'un autre alcoolique au vin blanc.
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Je vais dans la salle de bains et je me regarde dans le miroir. "Il est mort", dis-je à mon reflet. "Tu comprends? **** est mort. Tu ne le reverras jamais. Quel effet cela te fait-il?"
Mon reflet reste muet.
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Vidéo de Augusten Burroughs
Courir avec des ciseaux (Running With Scissors) - Official HD Movie Trailer 2006
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