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Critique de marina53


Cela fait dix ans que l'idée lui trottait dans la tête : aller découvrir le pays que sa famille ne cessait de lui raconter et de lui vanter et qu'elle avait quitté en 1962. Mais dès qu'Olivia, petite-fille de pieds-noirs, évoquait l'idée, sa mère et ses cousins avaient toujours mieux à faire. Tant pis, elle ira seule... Peu de temps avant son départ, jugée inconsciente par sa maman, les disputes pleuvent, cette dernière tentant par tous les moyens de l'en dissuader. Dans l'avion qui l'emmène sur ses terres d'origine, la jeune femme a peur. Dans ses bagages, des pages et des pages de souvenirs d'Algérie que sa grand-mère lui a laissées à sa mort et un contact à Alger, un certain Djaffar...

Olivia Burton nous emmène sur ses terres d'origines, si souvent narrées par sa famille avec un brin de nostalgie, si souvent magnifiées et regrettées. Un voyage ô combien dépaysant pour celle qui n'avait en tête que les images du passé. L'auteur ne manque pas de rappeler l'histoire de l'Algérie, sa guerre, ses luttes, ses rapatriés, ses morts. À la recherche d'un passé révolu, la jeune femme rencontrera une population certes meurtrie mais définitivement tournée vers l'avenir. Djaffar, celui qui l'accompagnera tout au long de son périple, lui donnera une vision lucide de ce qu'est devenu ce pays. Un périple profondément intime qui tisse, avec émotion, le lien entre passé et présent, l'Algérie et la France. Graphiquement, Mahi Grand nous offre de magnifiques cartes postales. Son trait, en noir et blanc, est élégant et parfaitement maîtrisé, la mise en page aérienne. Seules les photos qu'Olivia aura prises sont en couleurs.
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