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3,96

sur 658 notes
Avec toutes les bonnes critiques que j'ai lu sur Miniaturiste, je pensais me délecter de ce nouveau roman de Jessica Burton "Les filles au lion".
Cruelle déception...
Si j'avais su j'aurai lu plutôt Miniaturiste.
Et ce qui est triste, c'est que maintenant, je n'ai plus envie de le lire pour ne pas être déçue.
L'intrigue est certes intéressante, mais j'ai trouvé le style lourd, empreint de phrases toutes faites. D'ailleurs, et c'est un signe, je n'ai pas beaucoup ajouté de citations car rien ou presque ne m'a touché dans ce livre. C'est superficiel, ce sont souvent des lieux communs.
Je n'ai pas trouvé intéressant cet ouvrage, et j'ai envie de terminer en reprenant une idée prise dans une des critiques ; je me suis forcée à le terminer et j'avais hâte qu'il soit fini.
C'est pas bon signe....
Déçue donc comme à chaque fois que le rendez vous avec un auteur ne s'est pas bien passé...
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1967, à Londres. Odelle, originaire des Caraïbes, travaille dans un magasin de chaussures. Aucunement satisfaite de sa vie, elle postule à un poste de dactylo dans une galerie d'art. A sa grande surprise, sa candidature est acceptée, ce qui la place sous les ordres de Marjorie Quick, une femme pour le moins surprenante, qui va la pousser à écrire. Son ami intime, Lawrie Scott, amène un jour à la galerie un tableau légué par sa mère, représentant deux femmes et un lion. En voyant ce tableau, Marjorie Quick a une réaction très étrange, ce qui pousse Odelle à lancer dans l'histoire et le passé de ce tableau.
1936, en Espagne. Une famille d'Anglais s'installe en Andalousie alors que les premiers grondements de la guerre civile commencent à se faire entendre. Harold est marchand d'art ; sa femme est une beauté atteinte de dépression ; tandis que sa fille Olive peint en secret. La rencontre d'Olive avec Isaac Robles, un républicain et peintre, mais aussi avec sa soeur, va mettre le feu aux poudres...
Le lien entre ces deux histoires ? L'art, et les secrets.
Je connaissais déjà Jessie Burton par son livre précédent, Miniaturiste, qui avait été un coup de coeur. Alors, quand l'occasion s'est présenté de lire Les filles au lion, je n'ai pas hésité une seule seconde ! Et cette histoire s'est révélée tout aussi prenante et passionnante que la première.
Les filles au lion, Jessie Burton nous plonge à la fois dans les années 30 et 60 ; dans l'histoire de l'Espagne et de l'Angleterre ; dans l'histoire et le destin de deux femmes pas si différentes. Trente ans ont beau séparé Olive et Odelle, elles se ressemblent énormément et sont en proie aux mêmes tourments. La place de la femme dans la société mais aussi dans l'art, l'évolution des moeurs, les tourments amoureux, le racisme et le rejet... Mais heureusement, il y a des rencontres au fil du chemin, qui permettront d'avancer.
Jessie Burton a fait de Les filles au lion un livre à la croisée des genres : à la fois roman historique, dramatique mais aussi militant (que ce soit pour la place des femmes, pour son pays...), et une fresque familiale. Deux femmes, deux pays, mais beaucoup de points communs, qui se coulent en filigrane tout au long de l'intrigue.
(Mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Jessie BURTON, la dame du "Miniaturiste" : Chic. Je suis revenue à Amsterdam peu après la lecture du "Miniaturiste" et ce fut un grand plaisir pour moi de voir et de comprendre l'usage des si belles maisons de poupées et de les faire découvrir à mes enfants.
Après les Pays Bas et la gloire de ses comptoirs, nous évoluons dans 2 temps/lieux : Londres dans les années 60 avec Odelle et l'Espagne qui plonge dans la guerre civile avec Olive.
Odelle est une jeune fille des îles, qui après avoir idéalisé l'Angleterre, a découvert le racisme, la pluie et réalisé qu'elle parlait un anglais plus élégant que les locaux. Odelle lâche son boulot de vendeuse de chaussures pour travailler dans une galerie d'art atypique. Odelle veut écrire, mais n'ose pas malgré d'évidentes qualités. Dans cette galerie, elle rencontre Marjorie Quirck, qui va la pousser dans la voie de l'écriture.
Dans une Andalousie lunaire, Olive, fille d'un marchand d'art d'origine viennoise pour qui une femme ne peut être peintre, et d'une mère dont la seule fonction est d'être divine, peint comme elle respire, comme elle se noie, comme si sa vie en dépendait ... La rencontre avec le peintre Isaac ROBLES et sa soeur, va décupler son talent.
Entre ses deux époques, 2 tableaux et surtout 1 "Rufina et le lion" signé IR, qu'apporte à la galerie Lawrie Scott afin de connaître sa valeur éventuelle.
La création, la place de la femme dans la société autre que celle d'épouse et de mère, la difficulté d'être artiste dés lors que l'on est connu/reconnu (la reconnaissance, la célébrité ne pourrissent-elles pas la création ?) forment l'écrin de ce beau roman fidèle au premier dans lequel on trouvait déjà une tentative de réponse à la question de la place de la femme et son droit à être artiste dans l'Amsterdam du XVIIème siècle.
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Les filles au lion est mon premier coup de coeur de l'année. Rendre justice à ce livre va m'être difficile, mais je vais essayer !

Il y a plusieurs choses qui m'ont touché dans ce roman. Tout d'abord, la forme. L'autrice a choisi une double narration à deux époques différentes qui nous fait tantôt voyager en Angleterre dans les années 60, tantôt dans les années 30 en pleine guerre civile espagnole. le contraste est fort mais judicieux : il attise tout de suite la curiosité. Quel est le lien ? Qu'est-ce que ces deux époques ont-elles en commun ? Pour le savoir, il va falloir patienter. L'autrice alterne régulièrement les deux points de vue mais ne vous dévoile ses secrets qu'à la fin du roman.

Deuxièmement, les sujets abordés. Toute l'intrigue du roman tourne autour d'un mystérieux tableau, celui des Filles au lion. Ce contexte permet d'aborder des sujets tels que l'Art, la peinture, l'écriture, et tout ce qui leur est lié : le travail d'un artiste, sa reconnaissance, son succès...

Cette réflexion sur l'Art est fortement liée à celle sur la place des femmes dans la société, et notamment à celle sur les femmes en tant qu'artiste. Tout au long du roman, dans les années 30 comme dans les années 60, l'autrice dénonce avec finesse le mépris des hommes face aux femmes, et montre de bien des manières comment il leur était impossible de reconnaître leur force et leur talent.

Cette critique est d'autant plus frappante lorsque l'on s'intéresse aux personnages d'Odelle et Olive. Si l'une est douce et discrète, l'autre têtue et imprudente, elles ont toutes les deux cette fragilité qui les rend à la fois forte et lucide. Elles sont conscientes de leur condition, de cette société patriarcale qui les invisibilise. Mais ce n'est pas cela qui va les arrêter. Au contraire, au fur et à mesure du récit, elles s'affirment et deviennent de plus en plus rusées pour arriver à leurs fins.

En définitive, je ne saurais que vous conseiller ce roman qui pour moi est aussi bon dans son fond que dans sa forme. le style et le rythme sont parfaitement maitrisé et font que le livre se lit tout seul. C'est une réelle aventure, une enquête, une belle réflexion sur fond historique qui ne pourra que vous emporter.
Lien : https://mangeonsleslivres.bl..
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Un roman historique, à la construction narrative impeccable, entre deux époques finalement assez proches et pourtant très différentes, dont le thème principal est la création artistique et le statut de l'artiste. Jessie Burton confirme son talent, son goût pour les mises en scène imbriquées et mystérieuses, et les personnages féminins forts, en quête d'émancipation dans des sociétés patriarcales.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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C'est autour d'une maison de poupée que l'intrigue de son premier roman Miniaturiste était bâtie. Pour son second roman, Jessie Burton a choisi une toile de maître, un tableau énigmatique baptisé Les filles au lion.

Londres 1967. Arrivée des Caraïbes cinq ans plus tôt, Odelle Bastien se rêve écrivain mais peine à trouver ses marques. Sa vie bascule lorsqu'elle décroche un poste de dactylo dans une galerie d'art et rencontre la charismatique Marjorie Quick, qui lui redonne confiance et l'incite à écrire. Parallèlement, Odelle fait la connaissance de Lawrie Scott, un charmant jeune homme qui possède un magnifique tableau dont il ne sait rien, si ce n'est qu'il appartenait à sa mère. Sur les conseils d'Odelle, il l'apporte à la galerie. Intriguée par la réaction de Marjorie qui semble particulièrement troublée par cette toile, Odelle décide d'en savoir un peu plus. Sa curiosité va la mener dans l'Andalousie des années trente alors que la guerre d'Espagne s'apprête à éclater.

Les filles au lion est un pont spatio-temporel qui relie deux lieux, deux époques, le Londres des années soixante et l'Espagne des années trente, mais également deux personnages féminins hauts en couleurs, déterminés, cultivés et férus d'art, Odelle et Odile. L'une doit faire face au racisme ordinaire, l'autre doit lutter contre les préjugés et les mentalités d'une toute autre époque. Toutes deux doivent redoubler d'efforts pour vivre leur passion, pour que leur talent soit reconnu à leur juste valeur. Gravitent autour de ces deux héroïnes, de beaux personnages tout aussi fascinants qui permettent d'aborder des thèmes tels l'amour, l'amitié, la trahison, la création, l'engagement, la liberté et surtout la condition féminine. L'auteure met notamment en exergue la difficulté pour les femmes de s'émanciper, de s'affranchir du carcan social pour vivre pleinement leur passion artistique.

Aucun doute, Jessie Burton a non seulement le sens du romanesque, du détail mais également celui de l'histoire. Elle sait faire monter la tension au gré des allers retours entre les époques et les lieux, capter l'attention du lecteur et l'immerger dans deux mondes que tout semble a priori opposer mais qui sont éminemment liés. Les filles au lion est un roman bien rythmé, dont l'intrigue est parfaitement construite. Et pour ne pas gâter notre plaisir, l'écriture de Jessis Burton est fluide, précise, soutenue.

Sans aucun doute, Les filles au lion est une fresque à découvrir.
Un grand merci aux Editions Folio.
Lien : https://the-fab-blog.blogspo..
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C'est difficile de faire abstraction d'une lecture telle que celle du « Miniaturiste », où mystères et fantastique donne une narration complexe. Alors vous imaginez la pression qui pèse sur ce deuxième roman. L'autrice va-t-elle se renouveler ? Va-t-elle savoir emporter les lecteurs avec elle ?
Elle a su choisir d'autres époques et d'autres lieux pour nous faire vivre d'autres émotions.
C'est un roman qui joue avec alternance du présent (Londres 1967) et du passé (Andalousie 1936).
J'ai cru en lisant le premier chapitre en 1967 qu'on allait vivre une histoire mentor disciple. J'ai ressenti des tensions, des secrets, des non-dits, des enjeux entre cette sage jeune fille caribéenne et la vieille fille « indépendante ». Quel ne fut le choc d'interrompre cette histoire pour passer à une autre histoire de jeunes filles/ femmes en 1936. J'avoue que cela m'a refroidi. Puis petit à petit, je me suis pris au jeu car l'histoire est aussi passionnante. On se pose des questions sur tous les liens possibles entre ces deux narrations. En fils rouge un tableau.
J'ai beaucoup apprécié le fait d'avoir beaucoup de réponses ainsi que la narratrice. Il y a tout un travail sur le temps, afin de distiller les informations au moment adéquat.
Ce qui relie les deux époques (hors le secret principal) c'est le rôle de la femme dans la société et sa place dans le monde de la création, qu'il s'agisse de l'écriture ou de la peinture, rien n'est évident ni simple. Il est question de choix de vie. Vivre de son art implique de s'affirmer, de se donner entièrement corps et âme. Difficile de faire les choses à moitié. Il est question de passion dévorante qui un moteur, une raison de vivre.
Ce roman traite aussi temps. Qu'est-ce qui résistera à l'usure du temps ? Que restera t-il de nos actes, de nos oeuvres ? de nos amours ?
Il est question de famille, de maternité et de paternité… La guerre participe à la création de familles compliquées.
Bien entendu il est question de couleurs, de lumière et de matière puisqu'il y a toute la thématique de l'art et de la peinture.
[...]
C'est un roman très travaillé et construit afin que toutes les pièces s'imbriquent petit à petit et ménager le suspens.

Lien : http://ramettes.canalblog.co..
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Excellent !
J'avoue avoir eu un peu de mal à "entrer" dans le livre, un peu de mal à comprendre, (un bon quart) puis ... les personnages et l'histoire deviennent addictifs.
Le sujet de la guerre civile espagnole de 36 (rarement évoquée dans les romans) est ici parfaitement maîtrisé.
Le roman est extrêmement bien structuré et passionnant.
J'ai adoré.
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J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre. Une histoire superbe tenue par une bonne intrigue principale, « le destin d'un tableau perdu», et des sujets secondaires bien traités (le racisme, la maladie, l'amour, la solitude). Les personnages aux traits complexes enrichissent encore ce roman qui a dû demander un grand travail de documentation … et pourtant si facile à lire !
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Odelle, originaire des Caraïbes,vit depuis quelques années à Londres, où elle poursuit son rêve de devenir écrivains tout en vendant des chaussures. le destin va lui donner l'opportunité de travailler comme dactylo dans une galerie d'art pour une femme au tempérament affirmé, Marjorie Quick.
La jeuen fille fait aussi la connaissance de Lawrie Scott, jeune homme charmant en mal d'argent, qui possède un tableau atypique représentant Les filles au lion.
Odelle va mener l'enquête et établir un lien entre Marjorie, le tableau et un peintre Andalou des années trente.
Alternant les chapitres se déroulant dans deux périodes historiques, le roman de Jessie Burton fait la part belle au romanesque, multipliant les coups de théâtre .
Si j'ai apprécié la description des sixties londoniennes (l'auteure n'oublie pas de montrer leur racisme décomplexé), j'ai moins été convaincue par certains personnages de la partie pré guerre d'Espagne, trop caricaturaux à mon goût. En outre, je n'arrive pas à comprendre le choix que fait l'une d'entre elle ,mais bon peut être que je réagis avec une mentalité trop contemporaine.
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