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Colin MacNeil (Illustrateur)John Estes (Illustrateur)Ricardo Villagran (Illustrateur)
EAN : 9781302908041
224 pages
MARVEL - US (09/01/2018)
2/5   1 notes
Résumé :
Classic comic book titles from the past inspire fully painted Marvel masterworks featuring some of the world's greatest heroes! When a sadistic killer who claims to be descended from Loki goes on the rampage, it will take three Avengers to face a mad Viking - Hank Pym, the Wasp and the Hulk! Things take a turn for the monstrous in stories featuring Doctor Strange, the Thing, Human Torch and Nick Fury! And old friends Captain America and Iron Man are recruited by S.H... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome comprend 3 histoires indépendantes initialement parues en 1994, réalisées par 3 équipes créatives différentes. Dans son introduction, le responsable éditorial Ralph Macchio explique ce projet est né suite au succès extraordinaire de Marvels (1994) par Kurt Busiek & Alex Ross. le temps était venu de savoir s'il était opportun de mettre sur le marché des comics peints dans un format luxueux pour l'époque. Les plus réservés pensaient que le succès de Marvels tenait à la qualité de ses créateurs, les autres pensaient qu'il était possible de renouveler l'exploit avec d'autres créateurs de talents. En tout cas, le jeu en valait la chandelle.

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- Tales of suspense (écrit par James Robinson, peint par Colin MacNeil, 62 pages) - Quelque part sur l'océan, un yacht est en flammes. Sur son pont, l'assassin augmenté Beck prend plaisir à asticoter une dernière fois sa cible avant de l'achever. Il est récupéré par un vaisseau volant, commandé par un dénommé Stein qui propose à Beck de travailler pour l'organisation secrète DANTE. Quelques temps plus tard, Dum Dum Dugan va trouver Iron Man (Tony Stark) en train de sa battre contre les automates de Fixer, pour lui demander d'enquêter sur le groupuscule DANTE, pendant que Nick Fury fait de même de son côté, auprès de Captain America (Steve Rogers), sans mettre les 2 superhéros au courant du recrutement de l'autre.

A priori, les responsables éditoriaux ont bien choisi leur équipe : un scénariste réputé pour sa capacité à utiliser avec sensibilité la richesse d'un univers partagé, ayant fait ses preuve sur la série Starman (1994-2001, 81 épisodes) et sur des histoires complètes comme JSA: The golden age avec Paul Smith, et un artiste ayant illustré l'une des meilleures histoires de Judge Dredd Judge Dredd: America par Alan Grant & John Wagner, ainsi que celle d'un de ses opposants inhabituels dans Chopper: Surf's up. Tout est en place pour renouveler le succès critique et commercial de Marvels, sur un projet de plus petite ampleur. le lecteur s'investit donc dans cette histoire de technologie dérobée aux Industries Stark, couplée avec une récupération d'un projet de supersoldat. Déjà à cette époque, Steve Rogers et Tony Stark avaient quelques divergences d'opinion. le lecteur a un peu plus de mal à avaler le fait que l'organisation de contre-espionnage du SHIELD souhaite diviser pour régner et n'informent pas les superhéros qu'ils travaillent simultanément sur la même affaire.

Pour cette réédition, Marvel a fait le choix économique de l'imprimer sur du papier mat, alors que la version originelle l'était sur du papier brillant. du coup les couleurs un peu foncées utilisées régulièrement par Colin MacNeil bavent un peu et perdent leurs nuances, créant souvent des pavés indistincts. Ensuite, il apparaît rapidement que l'artiste est plus impliqué dans les effets spectaculaires à base d'effets chromatiques, que dans la description des environnements. du coup la narration visuelle s'inscrit dans un registre très superhéros conventionnel, sans la dimension mythologique qu'Alex Ross insuffle à ces surhommes dans Marvels. Ensuite, MacNeil est tributaire du scénario quant à ce qu'il représente Or Robinson s'en tient lui aussi aux conventions basiques du genre, avec un méchant qui veut dominer le monde, et un long affrontement physique final qui occupe une vingtaine de pages. Dans le récit de superhéros traditionnel, un combat d'une telle ampleur peut fonctionner sur le plan narratif, à condition que les dessins en mettent plein la vue, et que l'affrontement physique reflète un affrontement idéologique, qu'il soit la manifestation incarnée de cette lutte d'idées, qu'il devienne une allégorie. Or, dans le cas présent, Colin MacNeil s'en tient à des pages convenues qui perdent de leur attrait du fait de la qualité du papier, et Robinson s'en tient à des grosses ficelles sans âme. le lecteur tourne chaque page en espérant qu'elle contiendra peu de cases et peu de texte pour que sa lecture accélère et se termine plus rapidement.

Alors que l'équipe artistique de cette première histoire laissait espérer une histoire bien troussée avec des personnages incarnées, et des images capables de transcrire la puissance physique des superhéros, le lecteur découvre un récit convenu avec des dessins assez plats. 1 étoile.

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- Tales to astonish (écrit par Peter David, peint par John Estes, 62 pages) - Janet van Dyne (Wasp) et Hank Pym (ex Ant-Man, ex Goliath, ex Yellow Jacket) débarquent à Oslo où Pym a été invité pour intervenir dans une conférence sur l'utilisation des armes miniaturisées par les forces de police. Leur hôte leur apprend que la police recherche activement un dénommé Knut Caine, ayant défiguré un homme, rendu son épouse folle, et abattu froidement un policier. Les 2 superhéros se rendent dans la zone sauvage où il est traqué. À la fin d'un affrontement ayant mal tourné, ils sont sauvés in extremis par Hulk (Bruce Banner) averti par une vision de Delphi (membre du Panthéon, voir Incredible Hulk Epic Collection: Fall of the Pantheon). Selon toute vraisemblance, Knut Caine a hérité d'une partie des pouvoirs de Loki.

Le lecteur reprend confiance avec cette histoire. À l'époque, Peter David est le scénariste attitré de la série Hulk (de 1987 à 1998) et John Estes illustre quelques histoires de superhéros comme Batman / Deadman (1996) par James Robinson. le début est prometteur avec un individu normal, un peu parti dans sa tête, qui soumet un juge qui l'a condamné à une torture, consistant en un serpent dont le venin lui tombe goutte à goutte sur le visage, sa femme disposant d'un bol pour recueillir cette sécrétion corrosive, sauf quand elle vide le bol, à l'identique du supplice mythologique infligé à Loki. Wasp et Hank Pym forment un duo un peu gêné aux entournures, David sachant bien faire ressortir leur familiarité, ainsi que la culpabilité de Pym. Hulk arrive de manière providentielle, mais il y a un lien logique avec sa série mensuelle. L'utilisation de la magie de Loki est un peu convenue, mais assez spectaculaire. Puis, le scénario de Peter David tombe dans le même travers que celui de James Robinson : un combat final qui occupe un nombre démesuré de pages, sans second degré, sans conviction, juste avec des rebondissements mécaniques et poussifs.

De manière similaire, John Estes se heurte aux mêmes difficultés que Colin MacNeil. le papier mat diminue moins la lisibilité de ses cases. Par contre, il devient vite patent que l'artiste s'investit à 90% dans les personnages, et qu'il ne lui reste plus assez d'énergie pour réaliser des décors dignes de ce nom, à une ou deux exceptions près. À par l'apparition de Fenris, il n'arrive pas à apporter une dimension spectaculaire capable de rendre intéressante une histoire poussive. À nouveau, le lecteur se surprend à soupirer devant le nombre de pages qu'il lui reste encore à lire avant la fin, tout en lisant celle qu'il a sous les yeux.

Cette deuxième histoire mérite sa place à côté de la première, avec un scénariste ne disposant pas d'assez d'idées pour une histoire de 60 pages, et donc délayant la sauce en se reposant sur les compétences du dessinateur. Ce dernier suit à la lettre le scénario sans avoir lui-même une vision assez consistante pour apporter assez d'éléments visuels supplémentaires. 1 étoile.

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- Strange Tales (écrit par Kurt Busiek, peint par Ricardo Villagran, 62 pages) - Nick Fury est en train d'intervenir à bord du vaisseau de The Klaw pour neutraliser une bombe futuriste et le fait avec panache. Fury est en train de raconter cette histoire à Ben Grimm (Thing) et Johnny Storm (Human Torch) à l'occasion d'une partie de poker. Grimm et Storm se moquent de l'histoire mal racontée de Fury et racontent à leur tour une de leurs aventures, dans le désert, pour aider Wyatt Wingfoot, avec une affaire d'enlèvement d'enfants par une créature surnaturelle, dans la réserve indienne. Puis ils passent à une autre histoire d'invasion de crocodiles dans les égouts, menés par un crocodile anthropomorphe se faisant appeler Golden Gator.

Avec cette histoire, la narration change significativement de ton. le lecteur constate que Ricardo Villagran peint effectivement chaque case, mais sur la base de dessins réalisés en bonne et due forme. du coup la narration visuelle n'en est que plus consistante, et plus évocatrice. Elle prend une forme un peu naïve dans sa manière de montrer les méchantes bestioles de manière prosaïques, et avec des expressions de visages très franches. D'un autre côté cette approche narrative est en phase avec la manière de raconter de Kurt Busiek, le scénariste de Marvels. Il rend hommage aux histoires courtes et simples du début de Marvel, dans la première moitié des années 1960. Les héros (Thing, Human Torch, Doctor Strange) se battent contre de grosses bébêtes dont ils triomphent avec une soudaineté déconcertante. Comme un fait exprès, toutes ces créatures agressives sont liées d'une manière opportune. À la fin de l'histoire, Busiek dévoile la nature de ce lien, plus original et ambitieux qu'une simple conquête du monde par un individu puissant et revanchard.

Cette dernière histoire mérite le temps passé à la lire. Elle n'est pas à ranger dans la même catégorie que Marvels, mais Kurt Busiek a écrit un scénario assez consistant pour qu'il n'ait pas à faire du remplissage, et Ricardo Villagran est un dessinateur avant tout, utilisant la peinture uniquement comme un outil de mise en couleurs. La narration reste un peu naïve dans son hommage premier degré aux comics de superhéros des années 1960, mais honnête, avec un thème sur une imagination factice vampirisant de vraies créations. 4 étoiles.
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