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2,89

sur 260 notes
Milena Busquets nous raconte les états d'âme d'une femme frivole, libre mais aussi malheureusement guère intéressante, juste après le décès de sa mère. Entourée de ses enfants, de ces ex-compagnons, de ses amies dans la maison familiale à Cadaquès. Souvenirs et présent s'entremêlent avec plus ou moins de bonheur, ça se lit très vite et ça s'oublie de la même manière. Décevant vu l'accueil plutôt bon réservé à ce roman.
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Livre de pure détente, j'aurais envie de dire, si le sujet n'était à ce point sérieux : une femme de quarante ans a du mal à se remettre du décès de sa mère, qui vient clore une période de maladie éprouvante.

Ce récit est largement autobiographique semble-t-il, mais totalement inintéressant. Cette femme, essentiellement égotiste, à l'existence superficielle, vit de ses rentes ou ne cherche pas à gagner sa vie en tout cas. Elle tente d'oublier la mort de sa mère en papillonant et faisant l'amour à ses ex-maris, à son amant, en se défonçant à l'alcool et la marihuana, tout en abandonnant ses deux jeunes fils à d'autres, sans s'en préoccuper si ce n'est pour vérifier l'intensité de leur bronzage. J'ai eu l'impression d'être entre un plagiat de Etxebarria resté au stade de la tentative et la lecture d'un Musso et, encore, pas un des meilleurs. Musso peut plaire certainement, mais je ne m'attendais pas cela dans la pourtant prestigieuse collection "du monde entier" de Gallimard.

En lisant que l'auteure est journaliste dans une revue à ragots, cela ne m'a pas étonnée et en découvrant dans ses interviews qu'elle est issue d'une famille d'éditeurs, je me suis demandée s'il n'y avait pas là juste un service rendu entre éditeurs franco-espagnols.

Lecture de plage tout au plus à mes yeux.
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A la vue des critiques baleliotes, assez partagées, je me situe dans un entre-deux, avec le sentiment d'un livre un peu futile, que je vais vite oublier, mais qui n'a pas été pour autant pénible à lire.

Le décès récent d'une grand-mère, la tristesse et la lassitude d'une fille en deuil, entourée d'enfants, d'ex-maris, d'amants et de copines. Un regroupement familial et amical dans la maison d'été de Cadaqués, où tout pousse à la nostalgie, au souvenir des êtres aimés disparus, à la jeunesse envolée, et à la vieillesse dépourvue de désirs.
Chaleur, baignades, bateau, petit vin rosé et joints, flirt au bar du village, parties de jambes en l'air, rires et fâcheries... Pauvre endeuillée, me suis- je dis!

Milena Busquets nous immerge dans les sentiments d'une quadra peu attachante car narcissique, un peu bohème et paumée, aimant l'amour et aimant le faire, nourrissant ses enfants de pancakes et se laissant porter par l'amitié et la volupté. Une femme aux attaches affectives plutôt effilochées mais maintenue vivante, en dépit de la peine, par l'ancrage apporté par l'amour maternel de la disparue.

C'est léger, un peu vain et mélancolique, mais c'est une sympathique ode à la vie.
Un livre non indispensable...juste sur un transat pour se mettre en condition estivale.
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Milena Busquets, romancière espagnole, nous raconte dans « Ça aussi, ça passera » l'histoire de Bianca. Ayant perdu sa mère, elle décide de passer quelques jours dans la maison de famille de Cadaqués avec ses amies et ses anciens amants. Entre les souvenirs de sa mère, l'alcool, la drogue, et le sexe, beaucoup de sexe, Bianca cherche sa voie et à reprendre goût à la vie. le personnage de Bianca est frivole et reste superficiel. Ce roman est très Almodovar et même s'il a reçu beaucoup de bonnes critiques je l'ai trouvé vide. Ce fut une vraie déception, ennuyeux et inintéressant.
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Un petit passage récent par Cadaquès a fini de me convaincre de lire Ca aussi, ça passera, le livre de Milena Busquets qui se déroule en grande partie dans ce pittoresque village blanchi et ultrachic espagnol.

Ce court roman a pour toile de fond le « travail » du deuil entre une fille et sa mère, aux relations autrefois (évidemment) tumultueuses.

Accompagnée de ses deux enfants, de ses deux ex-maris, deux amies proches et de son amant, l'héroïne, « vierge de la mort », décide de se confronter à sa nouvelle réalité et de partir en vacances au bord de la mer dans la maison familiale de Cadaquès.

Dans le tumulte savamment organisé comme il se doit dans cette famille de bobos espagnols, grâce aux rires et aux disputes agrémentés de la très bonne description de l'ambiance estivale de frivolité sous le soleil espagnol, les souvenirs remontent à la surface, et Blanca renoue les fils de sa vie pour retrouver une place dans ce monde.

Sans sa mère mais dans le coeur de ceux qui sont encore là.

J'ai apprécié la palette de personnages tous bien campés que nous offre dans ce roman largement inspiré de sa propre histoire Miléna Busquets, avec un texte alternant entre gravité et légèreté, et témoignant des ressources propres à l'héroïne pour mettre à distance le spectre de la mort.

Ici, en l'occurrence, c'est une activité sexuelle démultipliée qui lui permettra de garder foi en la vie. ( !) car « le sexe te cloue dans l'instant, t'oblige à être présent. Quand tu es un peu mort, seul le sexe te fait sentir en vie ».
!!

Ce roman nous parle du deuil et de la douleur incommensurable de la perte des êtres proches ; et c'est ce qui fait l'essence de ce texte unique.

Grâce à une écriture spontanée et crue, avec un rythme tonique mais pensé, les émotions et les pulsions de cette femme-enfant nous sont parfaitement décrites dans un livre désarmant, où palpitent sensualité, désir et vitalité.

J'ai donc adoré la douceur palpable qui se dégage de ce texte et de son personnage principal ; c'est pour moi un coup de poing qui me restera longtemps en tête après en avoir tourné la dernière page.


Lien : http://justelire.fr/ca-aussi..
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Blanca, barcelonaise de 40 ans, enterre sa mère qu'elle a aimé, détesté, admiré. Suivra un été de deuil, dans la maison de vacances de Cadaques, pleine de souvenirs d'enfance. Ses ex, amants et ami(e)s se succèdent à ses côtés, pour l'aider à passer ce cap, tout comme sa mère (son fantôme ou son souvenir) à qui elle parle inlassablement.

Un livre sur le processus de deuil, la relation mère/fille et l'ambiguïté des sentiments vis à vis de nos proches disparus, que j'ai trouvé assez bien écrit, parfois drôle. Mais...
Le problème avec notre héroïne c'est qu'elle est très agaçante et que sa vie est totalement inintéressante. Blanca n'aime pas les légumes (surtout bio) préfère la bière (le matin a jeun), la bronzette et l'amour que lui portent ses nombreux amants. Elle se baigne, va chez l'esthéticienne, fait l'amour, bavarde et prend l'apéro pendant qu'une baby-sitter s'occupe des enfants.
Au début on rit un peu, on se dit que la suite sera tragi-comique ou un peu loufoque, tout en abordant un thème intéressant... et puis on se lasse (p56 pour moi, mais j'admets être peu patiente) de ce personnage vide, oisif et de ses histoires de cuites sous acide.
Un livre qui n'est pas mal écrit mais sans grand intérêt, au final.
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« J'enterre ma mère, et en plus, j'ai quarante ans. »

Milena Busquets, à travers le personnage de Blanca, une femme frivole et libre, raconte le deuil et la recherche de l'amour maternel. Elle porte en elle un hurlement, celui du désespoir, de la douleur, de l'impuissance face à la perte tragique d'un être cher. Elle retournera, vêtue de vêtements imbibés de tristesse et de fatigue, sur les traces de son enfance, dans la demeure familiale, dans ce petit village de Cadaquès, entourée de ses amis, de ses enfants. Rejailliront les souvenirs. La douleur, la détresse. L'impuissance face à la perte immense . le présent aussi avec le sexe pour s'y relier, se retrouver dans l'instant, se reconnecter avec le concret, la réalité et se persuader que si l'envie est encore là, alors la vie l'est aussi. Et l'avenir à construire sans elle vivante, aussi.

« Je ne serai plus jamais regardée par tes yeux. Lorsque le monde commence à se dépeupler des êtres qui nous aiment, nous nous transformons peu à peu, au rythme des morts, en inconnus. Ma place dans le monde était dans ton regard et cela me paraissait si incontestable et éternel que je ne me suis jamais inquiétée de vérifier où elle se trouvait. [...] Ça ne me plaît pas d'être orpheline, je ne suis pas faite pour la tristesse. Ou peut-être que si, peut-être que je suis à la mesure exacte du chagrin, peut-être est-il désormais le seul vêtement qui m'aille. »

Une plume parfois crue, délicate aussi.
J'ai aimé, je m'y suis parfois retrouvée, j'ai pleuré. Les années ont passé, je ne distingue plus vraiment ton visage, maman, mais la poussière de fées, oui, de plus en plus.
Un livre important pour tout un chacun ; des mots salvateurs, des mots qui rassurent, des mots pour dire que ça passera, ça aussi, ce sentiment de profond mal-être, cette profonde tristesse ... qu'avec le temps, la douleur s'amenuise, s'en va. Les belles choses aussi. La vie reprend le dessus, poursuit son cours, et qu'en profiter un peu de cette vie qui nous revient, ce n'est peut-être pas plus mal in fine...
Une lecture émouvante.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Il émane de ce livre de la chaleur, de la lumière et une émotion qui grandit peu à peu, trouvant son paroxysme dans les trois pages d'épilogue. le passage très remarqué de Milena Busquets dans l'émission "La Grande Librairie" m'avait donné envie (et je ne suis certainement pas la seule) de découvrir ce que pouvait bien écrire cette femme si sympathique, naturelle, pétillante, impertinente, et dont le charme faisait briller les yeux de tous les hommes présents sur le plateau.

Alors je me suis laissé guider par Blanca, dans les ruelles de Cadaquès, chauffées par le soleil de l'été et bordées par une mer scintillante "comme si toutes les étoiles de la nuit précédente y avaient sombré". Blanca vient de perdre sa mère, l'enterrement est encore récent et c'est donc le premier été sans elle dans la maison familiale de Cadaquès, à proximité du cimetière où elle demeure à présent. Blanca est une contradiction ambulante, à la fois femme-enfant peinant à rompre le cordon ombilical et femme libérée entourée de ses deux ex-maris (chacun étant le père de l'un de ses fils). Blanca aime la vie par-dessus tout, l'amour, le sexe. le sexe qui la fait se sentir vivante. Avec Oscar, ex-mari numéro 2, malgré leur impossibilité à vivre ensemble. Avec Santi son amant, marié de son côté, en vacances à Cadaquès lui aussi. Et pourquoi pas avec cet inconnu aperçu lors de l'enterrement de sa mère et qu'elle ne cesse de croiser dans les rues de la petite ville.

Pendant ces quelques jours de farniente à la plage, de sorties en bateau, dans une ambiance de famille recomposée un peu bohème et élargie aux amis avec ses grandes tablées, Blanca commence en fait son deuil. Sauf qu'elle bannit la tristesse, choisit la lumière, marchant ainsi sur les traces de sa mère qu'elle qualifie de "femme de sa vie". S'esquisse alors le portrait d'une femme exigeante, libre, vivante, dont la petite fille puis l'adolescente devait sans cesse capter l'attention et à laquelle elle continue à s'adresser mentalement, avec tendresse, humour et une pointe de reproches. Cette femme qui lui a transmis cette chose précieuse qui consiste à apprécier la vie et surtout à la vivre. Parce que tout passe. "La douleur et la tristesse passent, comme la joie et le bonheur".

Ce livre est incroyablement dense compte tenu de sa faible pagination. Et il n'a rien de léger malgré les apparences, la personnalité de Blanca ou la crudité du ton, parfois. C'est un hommage à une merveilleuse relation et un très beau portrait de femme. C'est une ode à la vie, à la liberté, un éloge de la transmission, une incitation à la grandeur, à la hauteur de vue et à la légèreté. En cela, les trois dernières pages sont tout simplement bouleversantes.

Un roman lumineux, un vrai coup de coeur dont je ferais bien mon livre de chevet pour les prochains mois et que je conseille à chacun de glisser dans son sac cet été.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Blanca, la narratrice, est une espagnole d'une quarantaine d'années ayant deux enfants et qui vient de perdre sa mère à la suite d'une maladie. Son deuil est l'occasion pour elle, au fil de ses pensées, d'analyser sa relation avec sa défunte mère et les incidences sur sa vie actuelle : Au gré de ses réflexions et souvenirs (lointains et plus récents), on perçoit comment s'est forgée son image d'elle-même à travers l'amour de sa mère, on comprend son perpétuel besoin d'amour et en particulier d'amour des hommes, maris et amants qui défilent dans sa vie, son besoin d'être entourée en permanence, son appréhension de la gestion du temps qui passe.


« J'ai eu beaucoup de mal à me défaire de tes affaires, surtout de celles que tu aimais. Certains jours, je pensais que j'allais tout bazarder et, au bout de cinq minutes, je me repentais et décidais de conserver jusqu'au moindre bibelot. Je suppose que je cherchais à décider à quelle distance de toi je voulais vivre exactement. C'est un équilibre difficile, avec les vivants garder les distances est plus facile. »

*****


L'ambiance chaude et intime qui se dégage de ce roman nous happe immédiatement, la plume de l'auteure est très adaptée à ce qu'elle décrit : Les pensées, souvenirs et anecdotes défilent mais, gais ou tristes, ils sont toujours prétextes à une réflexion qui aide la narratrice à avancer dans son deuil. Non moins importants, les personnages secondaires de ce roman l'y aident aussi, par leur présence, leur façon de la soutenir chacun à sa manière : Les copines de futilités, les copains de fumette, les ex-maris sur qui on peut s'appuyer et les nouveaux amants potentiel pour se faire aimer et reprendre goût à la vie.


« A ma connaissance, la seule chose qui ne donne pas la gueule de bois et met entre parenthèse la mort - comme la vie - c'est le sexe. Son effet foudroyant réduit tout en décombres. Mais ça ne dure que quelques instants ou, tout au plus, si vous vous endormez ensuite, quelques heures. Puis les meubles, les vêtements, les souvenirs, les lampes, la panique, la tristesse, tout ce qui avait disparu happé par une tornade pareille à celle du Magicien d'Oz redescend et reprend sa place exacte, dans la chambre, dans la tête, dans le ventre. »


Car Blanca aime la vie, la fête, le mouvement. Même si parfois ce mouvement l'aide plus à fuir qu'à affronter, quelques jours dans la maison de vacances de sa défunte mère, entourée de ses amis et rythmés par les longues soirées d'été, vont l'aider à faire le point sur ce tournant de sa vie. Entendre la vie grouiller autour d'elle, prendre le temps de penser tranquillement et se faire remettre les idées en place en cas de déraillement, voici le programme de cette lecture d'été : Chaude et intime comme une soirée d'été, douce comme un amant, belle comme la nuit et, surtout, bourrée de réflexions intéressante sur la vie, celle de Blanca mais aussi les nôtres, avec leurs vécus universels. Entre profondeur et légèreté, la plume de Milena BUSQUETS m'a enchantée, ensorcelée du début à la fin. C'est le genre de livre qui suspend le temps.


« En fait, je crois que nous sommes davantage les choses que nous avons perdues que celles que nous avons. »


Lien : http://www.hellocoton.fr/to/..
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Cet été là, Blanca décide d'aller à Cadaquès, dans la maison de vacances familiale.
Ses deux ex-mari viendront ainsi que des amis.
Sa mère est morte récemment et lui manque énormément.
C'est un livre sur le deuil, souvent difficile à faire.
Sa mère était lumineuse, solaire, libre.
Et même si sa fin fut difficile, Blanca ne garde que les bons souvenirs de leur relation.
Si Blanca peut paraître futile, elle n'est en réalité que ce que sa mère lui a appris à être, une femme libre.
Entre fêtes, alcool, sexe …... il y a ce vide profond causé par la séparation définitive.
J'ai plutôt aimé ce roman.
Il est léger et profond à la fois.
L'ambiance festive de Cadaquès permet de panser ses plaies, tant bien que mal.
L'ambivalence des relations mère-fille est bien analysée, et il n'en reste que l'amour qui prédomine
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