Enée Bussac/5
3 notes
Résumé :
Bitcoin, ether, blockchain... mais aussi contrat intelligent ou minage : le monde des cryptomonnaies bouscule la société d’aujourd’hui.
• Que sont au juste ces nouvelles monnaies et pourquoi y en a-t-il autant ?
• Comment fonctionnent-elles et lesquelles choisir ?
• Comment pouvez-vous profiter de leur essor ?
• Quel impact vont-elles avoir sur votre patrimoine ?
• À quoi ressembleront les paiements de demain ?
• Qu’est-ce q... >Voir plus
• Que sont au juste ces nouvelles monnaies et pourquoi y en a-t-il autant ?
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Critiques, Analyses et Avis (2)
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UN LIVRE TRES CLAIR POUR S'INITIER, MAIS…
L'ouvrage présente très bien les mécanismes des cybermonnaies, ainsi que ceux de la blockchain. Et des possibilités qu'offre la blockchain, qui vont bien au-delà de simple support des cybermonnaies.
Là où les choses se gâtent, c'est que l'auteur, M. Enée Bussac, semble (ou fait semblant de) ne pas comprendre que l'intérêt majeur des cybermonnaies est de contourner la main mise des hommes de l'Etat sur la monnaie. Et qu'elles représentent une chance inouïe de sortir enfin de tous les abus et crises qui découlent de cette main mise. (Voir à ce sujet le blog de Georges Lane, ancien maître de conférence à l'Université Paris Dauphine [blog.georgeslane.fr ou rechercher : « Principes de science économique»]). M. Enée Bussac nous ressasse tout au long de son ouvrage que la régulation des cybermonnaies est une condition sine qua non de leur essor. Mais si les hommes de l'Etat parvenaient à leurs fins et prenaient le contrôle des cybermonnaies, celles-ci perdraient justement l'essentiel de leur intérêt (cf. l'article du 13 décembre 2019 de Ferghane Azihari sur le journal en ligne « Contrepoints » : « Une cryptomonnaie publique ne servira à rien »). Idem pour la blockchain présentée comme un merveilleux outil potentiel de contrôle des citoyens par le fisc et consort. En bref, ce qui représente une formidable opportunité vers une organisation sociale plus libre et plus responsable, est vu au contraire par l'auteur comme un magnifique outil au service de « Big Brother ». Ce livre, très pédagogique, est un excellent ouvrage d'ouverture sur un nouvel univers. Mais en filigrane, c'est presque un petit livre rouge de soumission à l'étatisme. La dernière page refermée, on se pose la question de savoir si l'auteur est un « idiot utile », où si l'on a affaire à un parfait conformiste qui préfère aller dans le sens du vent. Compte tenu de l'intelligence de la présentation, je pencherais plutôt pour le deuxième cas de figure.
L'ouvrage présente très bien les mécanismes des cybermonnaies, ainsi que ceux de la blockchain. Et des possibilités qu'offre la blockchain, qui vont bien au-delà de simple support des cybermonnaies.
Là où les choses se gâtent, c'est que l'auteur, M. Enée Bussac, semble (ou fait semblant de) ne pas comprendre que l'intérêt majeur des cybermonnaies est de contourner la main mise des hommes de l'Etat sur la monnaie. Et qu'elles représentent une chance inouïe de sortir enfin de tous les abus et crises qui découlent de cette main mise. (Voir à ce sujet le blog de Georges Lane, ancien maître de conférence à l'Université Paris Dauphine [blog.georgeslane.fr ou rechercher : « Principes de science économique»]). M. Enée Bussac nous ressasse tout au long de son ouvrage que la régulation des cybermonnaies est une condition sine qua non de leur essor. Mais si les hommes de l'Etat parvenaient à leurs fins et prenaient le contrôle des cybermonnaies, celles-ci perdraient justement l'essentiel de leur intérêt (cf. l'article du 13 décembre 2019 de Ferghane Azihari sur le journal en ligne « Contrepoints » : « Une cryptomonnaie publique ne servira à rien »). Idem pour la blockchain présentée comme un merveilleux outil potentiel de contrôle des citoyens par le fisc et consort. En bref, ce qui représente une formidable opportunité vers une organisation sociale plus libre et plus responsable, est vu au contraire par l'auteur comme un magnifique outil au service de « Big Brother ». Ce livre, très pédagogique, est un excellent ouvrage d'ouverture sur un nouvel univers. Mais en filigrane, c'est presque un petit livre rouge de soumission à l'étatisme. La dernière page refermée, on se pose la question de savoir si l'auteur est un « idiot utile », où si l'on a affaire à un parfait conformiste qui préfère aller dans le sens du vent. Compte tenu de l'intelligence de la présentation, je pencherais plutôt pour le deuxième cas de figure.
2018, ça commence à vraiment dater pour un livre sur la crypto monnaie et les blockchains. Vu la vitesse à laquelle tous cela avance.
Ça reste intéressant pour avoir une vision global de ces sujets. J'ai quand même trouvé que le livre faisait pas mal de raccourci simpliste sur certain sujet... Mais de nouveau, c'est peut-être du à l'âge du livre.
Ça reste intéressant pour avoir une vision global de ces sujets. J'ai quand même trouvé que le livre faisait pas mal de raccourci simpliste sur certain sujet... Mais de nouveau, c'est peut-être du à l'âge du livre.
Citations et extraits (12)
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QU’EST-CE QUE L’UBERISATION ?
[...] Ce nom vient de l’entreprise Uber […] née en 2009. L’idée de l’ubérisation, c’est que VOUS, PARTICULIER, POUVEZ RENDRE UN SERVICE HABITUELLEMENT RENDU PAR UN PROFESSIONNEL, avec ce que vous possédez déjà, en le proposant sur une plateforme gérée par une entreprise comme Uber, qui trouve des clients ou plutôt des commandes pour vous et prend pour cela des commissions. Ces entreprises gèrent la valeur que vous produisez et la vendent à un tiers, permettant à de nombreux particuliers d’avoir de nouvelles sources de revenu en transportant des personnes, des marchandises ou de la nourriture avec leur voiture, leur scooter ou leur vélo, en louant leur machine à laver, leur tondeuse à gazon ou une chambre (cf. Airbnb), etc. Ces entreprises ont cependant deux grands désavantages pour leurs utilisateurs (clients et prestataires de services) : elles prennent des COMMISSIONS TRES IMPORTANTES, gardant parfois votre argent pendant des semaines avant de vous le reverser, et elles fonctionnent selon un MODELE CENTRALISE et généralement non transparent.
[…]L’ubérisation est un ainsi un modèle récent de création et de gestion de la valeur, PLUS OUVERT, DIRECT ET FLEXIBLE QUE LE SALARIAT CLASSIQUE par exemple, d’où son succès. Mais la blockchain lui donne un sérieux coup de vieux. La blockchain […] est un outil révolutionnaire qui PERMET DE GERER LA PROPRIETE. Et si elle pouvait aussi gérer ce qui cache derrière la propriété, c'est-à-dire la valeur, à partir du moment où celle-ci peut être retranscrite et gérée numériquement ? Vous avez probablement tous quelque(s) chose(s) de valeur à apporter à d’autres personnes : garder des enfants, enseigner une langue, faire le ménage, prêter, stocker ou livrer quelque chose, transporter quelqu’un, préparer un repas, louer une chambre, etc. Et si demain la blockchain rendaient Uber, Airbnb et compagnie caducs ?
(p.208-209)
[...] Ce nom vient de l’entreprise Uber […] née en 2009. L’idée de l’ubérisation, c’est que VOUS, PARTICULIER, POUVEZ RENDRE UN SERVICE HABITUELLEMENT RENDU PAR UN PROFESSIONNEL, avec ce que vous possédez déjà, en le proposant sur une plateforme gérée par une entreprise comme Uber, qui trouve des clients ou plutôt des commandes pour vous et prend pour cela des commissions. Ces entreprises gèrent la valeur que vous produisez et la vendent à un tiers, permettant à de nombreux particuliers d’avoir de nouvelles sources de revenu en transportant des personnes, des marchandises ou de la nourriture avec leur voiture, leur scooter ou leur vélo, en louant leur machine à laver, leur tondeuse à gazon ou une chambre (cf. Airbnb), etc. Ces entreprises ont cependant deux grands désavantages pour leurs utilisateurs (clients et prestataires de services) : elles prennent des COMMISSIONS TRES IMPORTANTES, gardant parfois votre argent pendant des semaines avant de vous le reverser, et elles fonctionnent selon un MODELE CENTRALISE et généralement non transparent.
[…]L’ubérisation est un ainsi un modèle récent de création et de gestion de la valeur, PLUS OUVERT, DIRECT ET FLEXIBLE QUE LE SALARIAT CLASSIQUE par exemple, d’où son succès. Mais la blockchain lui donne un sérieux coup de vieux. La blockchain […] est un outil révolutionnaire qui PERMET DE GERER LA PROPRIETE. Et si elle pouvait aussi gérer ce qui cache derrière la propriété, c'est-à-dire la valeur, à partir du moment où celle-ci peut être retranscrite et gérée numériquement ? Vous avez probablement tous quelque(s) chose(s) de valeur à apporter à d’autres personnes : garder des enfants, enseigner une langue, faire le ménage, prêter, stocker ou livrer quelque chose, transporter quelqu’un, préparer un repas, louer une chambre, etc. Et si demain la blockchain rendaient Uber, Airbnb et compagnie caducs ?
(p.208-209)
Un CONTRAT INTELLIGENT, ou SMART CONTRACT, est un concept crée en 1993 par Nick Szabo, précurseur du bitcoin et soupçonné d’être Satoshi Nakamoto ou une des personnes derrière ce pseudonyme.
Les contrats intelligents sont des protocoles informatiques qui permettent de vérifier et d’exécuter en temps réel un contrat juridique ou financier, ou tout type d’accord que plusieurs contreparties peuvent codifier […].
Dans l’expression « contrat intelligent », il faut prendre le terme « contrat » dans un sens très large : s’il se passe telle chose, alors cela provoque tel événement. Ou s’il ne se passe pas telle chose, alors tel événement n’a pas lieu. Le contrat devient intelligent quand l’intervention humaine n’est plus nécessaire ou presque : c’est déjà le cas par exemple lorsque vous achetez une barre chocolatée d’un automate. Vous insérez une certaine somme et la machine vous livre le produit. […]
Ce nouveau type de contrats pourrait modifier la façon dont les transactions sont effectuées, éliminer les intermédiaires et REDUIRE DRASTIQUEMENT LES COUTS.
(p. 52-53 ; 55)
Les contrats intelligents sont des protocoles informatiques qui permettent de vérifier et d’exécuter en temps réel un contrat juridique ou financier, ou tout type d’accord que plusieurs contreparties peuvent codifier […].
Dans l’expression « contrat intelligent », il faut prendre le terme « contrat » dans un sens très large : s’il se passe telle chose, alors cela provoque tel événement. Ou s’il ne se passe pas telle chose, alors tel événement n’a pas lieu. Le contrat devient intelligent quand l’intervention humaine n’est plus nécessaire ou presque : c’est déjà le cas par exemple lorsque vous achetez une barre chocolatée d’un automate. Vous insérez une certaine somme et la machine vous livre le produit. […]
Ce nouveau type de contrats pourrait modifier la façon dont les transactions sont effectuées, éliminer les intermédiaires et REDUIRE DRASTIQUEMENT LES COUTS.
(p. 52-53 ; 55)
Imaginez qu’au lieu d’obtenir des points Auchan vous obteniez des « AUCH » ? Vous pourriez bien évidemment dépenser vos AUCH chez Auchan et probablement bénéficier d’une certaine remise sur les produits maison ou acheter des produits que vous ne pourriez pas acheter avec d’autres monnaies. Vous pourriez aussi les revendre sur des exchanges [place de marché numérique] contre d’autres monnaies sans que cela ne coûte quoi que ce soit à Auchan. Quelqu’un vous achètera des AUCH car il ou elle ne veut pas passer à côté d’une promotion ou un produit qui ne vous intéresse pas. Auchan aura donc intérêt à proposer régulièrement des promotions et produits intéressants uniquement payables en « AUCH », et à nouer des accords avec des exchanges pour proposer sa monnaie et attirer des clients.
(p. 191)
(p. 191)
Dans le WEB 3, LE CONTENU DU WEB que des milliards de personnes consultent chaque jour ne sera PLUS STOCKE SUR DES SERVEURS GERES PAR DES ACTEURS CENTRALISES comme Microsoft, Google ou Amazon, mais disséminé sur des ordinateurs qui recevront de petites sommes de cryptomonnaies pour héberger ce contenu. […]
Avec l’avènement des applications décentralisées que permet la technologie de la blockchain, les développeurs se tournent de plus en plus vers des solutions de stockage décentralisé afin de NE PAS SUBIR LA CENSURE, les interruptions de service et les piratages.
Peu à peu émerge ainsi le Web 3.
[…] l’architecture théorique du Web 3 PREND FORME à l’heure où j’écris [2018]. Le protocole d’indexation IPFS (Interplanetary file system), développé par Viktor Trón et son équipe de Protocol Labs, permet ainsi de stocker des données sur un grand nombre d’ordinateurs connectés.
(p. 216 ; 218)
Avec l’avènement des applications décentralisées que permet la technologie de la blockchain, les développeurs se tournent de plus en plus vers des solutions de stockage décentralisé afin de NE PAS SUBIR LA CENSURE, les interruptions de service et les piratages.
Peu à peu émerge ainsi le Web 3.
[…] l’architecture théorique du Web 3 PREND FORME à l’heure où j’écris [2018]. Le protocole d’indexation IPFS (Interplanetary file system), développé par Viktor Trón et son équipe de Protocol Labs, permet ainsi de stocker des données sur un grand nombre d’ordinateurs connectés.
(p. 216 ; 218)
La blockchain est une technologie de stockage et transmission d’information SANS ORGANE DE CONTROLE. […] Ces informations sont vérifiées et groupées par des entités appelées mineurs à une fréquence et avec des règles prédéfinies selon un algorithme de détermination de consensus appelé « Proof of ». Les mineurs sont rétribués en coins de la cryptomonnaie en question.
Une blockchain évolue sur un réseau informatique « peer to peer » (pair à pair) décentralisé et mondial, composé de nœuds, d’utilisateurs et de mineurs : les utilisateurs envoient des informations, les nœuds les transmettent et les mineurs les regroupent en blocs, pérennisant ainsi le système.
(p. 32)
Une blockchain évolue sur un réseau informatique « peer to peer » (pair à pair) décentralisé et mondial, composé de nœuds, d’utilisateurs et de mineurs : les utilisateurs envoient des informations, les nœuds les transmettent et les mineurs les regroupent en blocs, pérennisant ainsi le système.
(p. 32)
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