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Critique de migdal


Décoller en compagnie d'une hôtesse d'Air France vers Montréal, San Diego, Barcelone et Jakarta permet à Michel Bussi de nous mener dans les restaurants et boites de nuit emblématiques de ces villes. Y croiser un artiste prometteur et séduisant nous offre quelques pages style Harlequin qui permettent à l'auteur de toucher au coeur un lectorat féminin, garantie de gros tirages et de nombreuses traductions. Quelques guides touristiques permettent ainsi de noircir le papier allègrement …

J'avoue m'être un peu impatienté au long de ces chapitres car il faut atteindre la seconde moitié du roman pour découvrir, ENFIN, des enlèvements et des tentatives d'assassinats, retrouver le romancier apprécié depuis des années et plonger dans les trafics des personnels volants et les arcanes du show-biz, avant d'être emporté par un extraordinaire tsunami final. Chapeau l'artiste !

Comme Patrick Modiano, Michel Bussi est hanté par la quête de la parentalité et, en bon détective, traque et conserve le moindre indice afin de tracer les individus et reconstituer leurs généalogies. L'infidélité, l'absence, l'abandon sont les briques de leurs autofictions.

« J'ai du rêver trop fort » aborde, sous un ton badin, le drame des mères porteuses contraintes d'abandonner leur enfant au lendemain de l'accouchement … saisissant prolongement de « N'oublier jamais » qui montre les traumatismes d'une Fécondation In Vitro.

Cette réflexion sur les fondements même de notre civilisation et sur les racines de l'écologie humaine est, mon avis, la qualité principale de ce roman qu'il ne faut pas classer trop vite au rayon « roman policier ».

Car dans la catégorie polars je préfère nettement « Un avions sans elle », « Nymphéas noirs », « Maman a tort » ou « Gravé dans le sable »
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