Michel Bussi est un auteur de polars prolifique et apprécié d'un grand nombre depuis plusieurs années. Pour ma part, j'ai été séduite par certains de ses titres comme le très bon «
Nymphéas noirs », tandis que d'autres m'ont fortement déplu comme «
Maman a tort ». À la médiathèque, l'auteur a énormément de succès, si bien que j'achète toujours chaque nouvelle publication ! Alors, lorsque j'ai appris que
Michel Bussi sortait un titre destiné à un jeune lectorat qui changeait radicalement avec son genre habituel, j'ai été curieuse. Hélas, je n'ai pas du tout accroché au point d'avoir arrêté ma lecture après 210 pages…
Les raisons de mon abandon sont simples : après plus de 200 pages, il n'y a toujours aucune action ni de suspense. Il ne se passe absolument rien ! Certes, entre deux blablas, un début de révolution se profile, que ce soit en interne contre la reine Alixe ou en externe avec les deux clans… Cependant, de ce que j'ai feuilleté ou lu en diagonale, il faudra encore attendre longtemps avant que les choses bougent ! La mise en place est donc bien trop lente à mon goût… Et je crains que mes lecteurs ados soient de cet avis. (J'espère me tromper…) Par ailleurs, il y a énormément de personnages. Certes, cinq d'entre eux sont un peu plus mis en avant que les autres toutefois, une dizaine d'autres enfants aura un rôle. de ce fait, il sera important d'arriver à cerner chaque protagoniste… Ce qui n'a pas été mon cas. Or, pour en revenir au noyau principal, je reconnais que je ne me suis absolument pas attachée à eux. Ils m'ont paru lisses et sans surprise. Parfois, ils s'exprimaient comme des enfants, ne faisant pas vraiment leur âge. Puis, quelques pages plus loin, ils avaient un comportement proche d'un grand ado, presque adulte. C'était déconcertant. Enfin, Zyzo, le personnage principal, m'a totalement laissée de marbre. Je l'ai trouvé très fade, trop observateur, du genre pensif et assez mou. À l'inverse, la reine Alixe était bien plus dynamique, franche et pétillante que lui. Pour toutes ces raisons, j'ai préféré laisser tomber et passer à un autre livre.
Ce choix d'abandon est vraiment regrettable, car il y avait du potentiel avec ce premier opus, notamment dans son univers. Dans ce dernier, les adultes ont tous disparu à cause d'un nuage toxique. Ainsi, à la manière de la saga « U4 », les adolescents sont livrés à eux-mêmes et devront s'organiser pour survivre non seulement face aux animaux, mais également face aux autres jeunes de leur âge. L'histoire se déroule à Paris, où deux clans s'affrontent. le premier vit dans « le Tipi » qui est en fait la Tour Eiffel. Là-bas, la vie est assez sauvage et les rescapés sont plutôt adeptes de la chasse. À l'inverse, les jeunes vivant au Louvres, alias « le Château », sont très orientés sur la culture, l'art et le combat. Ils ont adopté un régime végétarien et voient d'un mauvais oeil ces malpropres qui semblent de plus en plus envier leurs vivres… D'autres lieux célèbres de notre capitale se voient renommés comme le Sanctuaire (Notre-Dame) ou encore les stations de métro devenues « Les M ». Sur le papier, l'idée est prometteuse néanmoins, j'ai bloqué sur une incohérence : la fin du monde a eu lieu il y a des années. Au moment où le récit commence, tous les héros ont tous le même âge (douze ans), car ils sont nés le même jour. Comment ont-ils pu parvenir à créer des cultures, s'éduquer seuls, gérer des ressources en tous genres et mettre en place tout un système politique alors qu'ils n'avaient que 6 ou 7 ans ? Apparemment, cela s'est fait grâce à une simple vidéo explicative… Pour moi, c'est plus que de la débrouillardise ! Je n'imagine pas de jeunes enfants apprendre aussi vite une technique qu'ils ne connaissent pas. Je ne peux également pas concevoir le fait que des objets ou ressources nécessitant une industrialisation ou un technologie particulière existent encore. Bref, je suis déçue. J‘en attendais plus de la part de
Michel Bussi… Cela dit, j'espère tout de même que mes lecteurs ados sauront passer outre la longue introduction.
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