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Critique de Ladybirdy


«  Trois femmes vivaient dans un village. La première était méchante, la deuxième était menteuse, la troisième était égoïste. La première avait plus de quatre-vingt ans et était veuve. Ou presque. La deuxième avait trente-six ans et n'avait jamais trompé son mari. Pour l'instant. La troisième avait onze ans bientôt et tous les garçons de son école voulaient d'elle pour amoureuse. »

Voilà comment s'ouvre les nymphéas noirs de Michel Bussi.
Trois femmes bien différentes dans un même village du nom de Giverny.
Autour de ces trois femmes, une rivière où dorment des nénuphars. Une rivière qui inspira de longues années le peintre Monet. Dans cette rivière, un cadavre: Jérôme Morval.

Autour des trois femmes se joue l'enquête qui démarre d'entrée de jeu sur ce meurtre. En charge de cette affaire de meurtre, deux inspecteurs. Deux flics qui pataugent dans l'eau marécageuse des nymphéas noirs. Les indices arrivent, le puzzle se construit mais le mystère reste entier.

Autour de cette enquête respirent, halètent ou méprisent trois femmes. La petite de onze ans, Fanette aime la peinture. Elle se voue corps et âme dans sa dernière toile espérant y remporter le concours Robinson.
La demoiselle de trente-six ans est institutrice à Giverny, c'est aussi l'institutrice de Fanette.
La vieille dame, on ignore qui elle est. C'est juste une souris noire qui voit tout, qui sait tout et que personne ne voit comme tous ces petits vieux qui trépassent sans qu'on leur prête attention.

On suit en filigrane le quotidien de ces trois femmes qui semblent relier par la même énigme.

Bussi signe un roman policier impeccable, il mélange le passé et le présent, se joue du temps et des illusions. Il immerge le lecteur dans une atmosphère artistique bluffante. Les nymphéas sont partout. de couleurs pour la vie et l'espoir, noirs pour une annonce funèbre. Un village d'une petite centaine d'habitants plongés dans le tumulte du sang. C'est un roman qui semble naître d'une toile nébuleuse.

Pourquoi seulement trois étoiles alors ? Et bien, sans véritablement l'expliquer, je n'ai pas été embarquée outre mesure dans cette histoire. Un manque de panache chez les personnages ? Une intrigue qui m'a laissée de marbre ? L'écriture sans réelle émotion ? Boh, je nage en eaux troubles. Je compare aussi avec mon autre et premier Bussi lu: Maman a tort, finalement pas si mal pour son côté instructif lié à la mémoire et sa trame que j'ai trouvée plus pertinente.

Avec tous les goûts dans la nature, nous voilà prêt pour un beau chef-d'oeuvre, c'est moi qui vous le dis ;-).
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