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sur 7668 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Je viens de finir "Nymphéas noirs". Et c'est probablement l'une des pires expériences que j'ai vécues en littérature. Sans aucune exagération, je ne trouve que, tout au plus, cinq ou six cas de textes qui, dans toute ma vie de lecteur, m'ont semblé aussi mauvais et surtout, aussi mal écrit, avec un style aussi plat, aussi mauvais, d'aussi mauvaise qualité, avec un vocabulaire aussi pauvre, aussi infantile, un phrasé aussi poussif, bref : une telle médiocrité dans le style d'écriture, à moins que ce soit de l'absence de style d'écriture. C'est probablement ce que Bussi fait de pire dans son roman, mais outre le style, on dénombre d'autres défauts importants.
A commencer par la psychologie des personnages, qui ressemble à des caricatures hyperstéréotypées, le pire étant atteint avec des policiers qui semblent sortis d'un mauvais feuilleton télévisé…
Et quant aux dialogues… Ah, les dialogues !... Ils sont tellement mal écrits, tellement invraisemblables que c'en est impressionnant.
Tout les passages concernant Monet m'ont semblé pédant au possible et rien dans tout ce qui est dit au sujet du grand peintre ne m'a rappelé le souvenir des peintures que j'ai vu du peintre que j'adore… Il s'agirait plutôt d'un exposé érudit jusqu'au pédantisme de tout ce que Michel Bussi sait au sujet de Claude Monet, mais rien, rien n'approche de la magie de l'oeuvre de ce grand peintre. Vraiment rien.
Et n'oublions pas l'histoire policière qui est d'une banalité à pleurer…
Une déception.
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Je suis atterrée par le nombre de personnes qui idolâtrent ce roman, et encore plus de savoir que celui-ci a obtenu cinq prix. C'est à se demander si ces gens sont plus préoccupés par le fait de briller dans la rédaction d'une critique, que par l'attention qu'ils portent à ce qu'ils lisent.
Il y a deux magnifiques incohérences, pour ne pas dire des mensonges. Tout dépend si l'auteur a fait exprès de tromper ses lecteurs, en se faisant une sorte de pari que ces incohérences passeraient inaperçues, nous faisant ainsi passer pour des imbéciles, auquel cas le pari est gagné ; ou s'il s'est perdu dans son récit, piégé par sa structure originale qui aurait plutôt été une bonne idée si seulement elle avait été bien utilisée. Mais pour cela, encore aurait-il fallu que l'auteur se relise avant l'édition. Mais il n'a pas jugé utile de le faire alors je ne lui trouve aucune excuse.
Tous les lecteurs qui ont adoré ce roman ont oublié le premier chapitre, intitulé « Premier jour – 13 mai 2010 ». Mais comment une telle chose est-elle possible ? C'est dans ce premier chapitre que le corps de la victime, Jérôme Morval, est découvert, le 13 mai 2010 à 6h00 du matin, par la vieille dame acariâtre et solitaire qu'on retrouve régulièrement au fil de l'histoire. C'est très clairement dit, il n'y a aucun doute possible. Et c'est là que commence l'enquête avec l'inspecteur Sérénac.
J'ai gardé ce fait du 13 mai 2010 en mémoire jusqu'à la fin puisque je voulais savoir qui avait commis le meurtre. Contrairement à tous ces gens qui ont massivement été émerveillés par l'histoire, je ne me suis pas laissé éblouir par l'imposant et répétitif cours d'histoire de la peinture, plus spécifiquement de celle de Claude Monet et ses 250 tableaux impressionnistes de nymphéas dignes d'un syndrome d'Asperger. Ni par la description incessante du « magnifique Giverny ». Pourtant je connais Vernon, Giverny et la maison de Claude Monet. J'ai vécu huit ans et demi à Vernon et j'ai visité la maison de Monet trois fois.
Tout ceci m'a malgré tout ennuyé, car je m'intéressais surtout à l'intrigue. Mais je suis déçue, car il ne se passe rien, l'enquête n'avance pas, elle nous met l'eau à la bouche par moment avec des pistes et des idées mais toutes s'avèrent vaines finalement. Seule la forme du récit est excellente, c'est-à-dire sa structure et son écriture, c'est pourquoi je l'ai lu jusqu'à la fin. Mais, lors du dénouement de l'intrigue à la fin précisément, lorsqu'on comprend le scenario et qu'on découvre à quel point il est bien ficelé, les deux faits que j'avais en mémoire m'ont complètement gâché mon plaisir.
Le premier fait, je l'ai dit, c'est le meurtre de Morval, clairement présenté au début comme ayant lieu en 2010. le second, c'est Fanette et Stéphanie qui se trouvent ensemble dans la même classe, en haut de la page 403. Stéphanie s'adresse même à Fanette ; or les révélations de la fin sont totalement contradictoires avec ces deux faits.
Il y a bien une troisième incohérence à mes yeux, mais celle-là est plus subtile : page 175, la vieille dame aperçoit Fanette qui court rejoindre son ami peintre américain, « qui va sûrement encore lui raconter des histoires de sorcières ». Là, oui, rien ne dit qu'elle ne s'imagine pas la scène, et je reconnais que j'ai pris le message au pied de la lettre. Je veux bien aussi faire un effort pour considérer que les trois lignes de la page 403 sont des souvenirs embrouillés. Mais on fait quoi du premier chapitre ?
Il y a aussi des absurdités. Vingt ans après son départ en retraite, le vieux commissaire revient à son ancien bureau dont il ouvre la porte avec son vieux trousseau de clefs, qu'il avait gardé…
Sérénac, sous la menace du fusil, obéit à Jacques Dupain : il laisse un mot d'adieu pour Stéphanie et s'en va pour toujours, abandonnant l'enquête. Il laisse tout tomber alors qu'il aime Stéphanie, et qu'il est persuadé que Dupain est le meurtrier !
A la découverte du mot d'adieu, Stéphanie, sous le coup de l'émotion, perd l'équilibre, s'accroche au tronc de l'arbre et tombe mollement au sol, où elle se roule en gémissant… en plein dans le cadavre du berger allemand et son sang ! Elle ne s'en aperçoit que quand ses mains sont poisseuses. Je veux bien qu'on veuille décrire une scène comme un tableau en jouant sur les couleurs, mais quand même, elle n'est pas aveugle, et il ne s‘agit pas d'un chihuahua !
Quand j'ai lu « rabâche les oreilles » au lieu de « rebattre les oreilles », j'ai espéré que ce ne soit pas un signe de manque de maîtrise de la part de l'auteur. Je ne croyais pas si bien penser.
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Voici le troisième roman que je lis de cet auteur, et c'est celui qui a eu le plus de succès, remportant même cinq prix littéraires. Nous sommes à Giverny, village normand dans lequel le peintre Monnet a laissé ses empreintes en y peignant sa célèbre série des Nymphéas. Mai 2010, un meurtre y a été commis. le lieutenant Sérénac, fraichement muté depuis Albi, va s'attacher à découvrir ce que cachent les habitants de ce village touristique, afin d'en débusquer le coupable.

« Trois femmes vivaient dans un village.
La troisième était la plus douée, la deuxième était la plus rusée, la première était la plus déterminée.
A votre avis, laquelle parvint à s'échapper ? » L'intrigue tourne autour de trois femmes : la vieille dame qui raconte l'histoire, l'institutrice charmante aux yeux mauves, et la petite Fanette qui apprend à peindre. Au milieu des Givernois placides et des touristes passionnés par Monet, elles se détachent du paysage. le lieutenant Sérénac, accompagné de son adjoint, va avoir bien du mal à faire avancer son enquête sur le meurtre de Jérôme Morval, ophtalmologiste passionné par Monet et grand coureur de jupons. Les beaux yeux de la maîtresse d'école vont quelque peu altérer son jugement…

« Soyez alors certains d'une chose, d'une seule : il n'existe aucune coïncidence dans toute cette série d'événements. Rien n'est laissé au hasard dans cette affaire, bien au contraire. Chaque élément est à sa place, exactement au juste moment. » L'affaire piétine. le récit, lui, se perd dans des descriptions des paysages qui entourent Giverny, et des passages didactiques dédiés à l'impressionnisme.

Au final, un récit ennuyant, une plume que je qualifierais de « plate » tant le vocabulaire utilisé est pauvre (et que dire du « rabâcher les oreilles » ?). Les personnages n'ont aucune consistance et le mépris dont ils font preuve les uns envers les autres m'a profondément déplu. Et les incohérences ! Dignes d'un mauvais remake de « Retour dans le futur » !!! Je doute fort de relire un jour un Bussi…
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Grand prix du premier roman 2011!!! Woaw... pour moi il n'a pas été loin de m'ennuyer !
L'intérêt principal pour le normand que je suis est Giverny et ses environs, Monet aussi et quelques infos passionnantes le concernant, pour ce qui est du coeur de l'histoire, bof bof...
J'ai lu ce roman sans grande excitation.
Les personnages sont un peu trop clichés à mon goût, la façon dont ils s'expriment n'est pas du tout crédible que ce soit la vieille dame ou la fillette, on n'y croit pas !
Une fin originale qui n'a pas suffi à rattraper mon manque de conviction pour les pages précédentes.

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A force d'entendre et de lire des critiques dithyrambiques sur les Nymphéas Noirs de Michel Bussi, on finit forcément par succomber à la tentation de le lire… Je n'ai pas dérogé à la règle et me suis retrouvée dans les rues de Giverny, pendant près de 500 pages, à humer le parfum des roses trémières qui bordent les fossés, à observer la prairie et l'étang si chers à Monet. L'auteur, sans prétention particulière, nous délivre des anecdotes instructives sur Claude Monet, ses oeuvres, sa vie et ses marottes de vieux peintre atteint de cécité grandissante, rendant encore plus vivant le décor du roman.
Malgré tout, l'intrigue, contrairement aux habitudes de Bussi, a un rythme lent, presque monotone... L'enquête traine, beaucoup trop… Les personnages, bien qu'attachants pour certains, peuvent manquer d'épaisseur. Comment adhérer à l'histoire d'amour entre le flic fraîchement muté en Normandie, blouson de cuir et vieille moto Tiger Triumph, et l'institutrice fatale, à la beauté renversante et aux yeux couleur nymphéa? Avec ces deux personnages, tout n'est que disproportion et caricature. On n'y croit pas un seul instant… Michel Bussi passe le pari d'enchevêtrer les parcelles de vie de trois femmes, de mélanger le passé avec le présent, en y glissant subtilement des incohérences rendant ainsi la résolution de l'énigme par nos simples neurones bien difficile, voire impossible.
Et c'est cela qui m'a le plus dérangée. Je me suis sentie flouée. Oserais-je dire que Michel Bussi agit de manière sournoise? Sans doute, oui, tant les incohérences embrouillent l'esprit du lecteur. Même en refermant le livre, certaines pièces du puzzle ne parviennent pas à s'imbriquer et des détails s'avèrent grotesques par trop d'invraisemblance. Cependant, il est difficile d'entrer dans plus de détails sans prendre le risque d'en dévoiler la fin.
Malgré tout, la grande force de Michel Bussi réside en sa capacité à tenir le lecteur en haleine, jusqu'au bout. Pris au piège, ce dernier ne peut que poursuivre sa lecture pour en connaître le final (apogée aux dires de certains, périgée pour moi).
Lien : https://mespetitescritiquesl..
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Au risque de m'attirer les foudres des adorateurs de Bussi, je dois dire que je n'ai pas aimé, et encore moins que le précédent, lu il y a plusieurs années…Je n'ai pas trouvé le moyen de dire "gentiment" que le style est affreusement lourd et les histoires terriblement mal fagotées. J'ai bien failli laisser tomber, mais je voulais tout de même connaître la clé de l'énigme, après tant d'efforts, je pensais la mériter….Quelle déception ! Quelle arnaque, cette fin ! Bon, j'arrête, on ne m'y reprendra définitivement plus.
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"Le club des cinq à Giverny"...

Un petit air désuet qui fleure bon la campagne normande, les jardins de Monet, les couleurs des nénuphars et la vie paisible dans un village comme il n'en existe plus. Un coin de Normandie dont mon coeur est parfois nostalgique...
Là vivent en s'épiant une sorcière aigrie, une bovary sexy et une gamine surdouée, trois personnages attachants, chacun à sa façon. Vous leur ajoutez un gentil toutou, et vous voilà plongés dans la lecture de la collection du "Club des cinq" chère à votre enfance...

Malheureusement, un crime horrible survient, qui amène au village toute une floppée de policiers plus ennuyeux les uns que les autres.
Commence alors une série de "putain!" inutiles, même si Laurenç vient de Toulouse... trop c'est trop ! Sans compter les répétitions fastidieuses des appellations "Sérénac", "l'inspecteur Sérénac", "Laurenç Sérénac"... et de même pour le commissaire "Bénavides"... les policiers qui appellent les suspects par leurs prénoms... les paragraphes qui se terminent sur des pseudo-suspens... les pistes sans issues...
Bref, le style de narration est déplorable !

Et puis des longueurs... des répétitions... une enquête qui n'avance pas... Il paraît que le dénouement est spectaculaire ! Ma patience n'est pas parvenue à me tenir éveillé jusque là : j'ai abandonné 50 pages avant la fin...

Relisez plutôt la série "Le club des cinq" de votre enfance. C'est mieux écrit, c'est plus court et puis... il y des dessins tout aussi charmants que les Nymphéas de Claude Monet !
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Malheureusement, et contrairement à des nombreux lecteurs, je n'ai pas apprécié ce roman.

Tout d'abord, il y a une série de petits défauts qui, mis ensemble, ôtent une bonne partie de l'attrait du livre. Ce n'est que mon opinion mais j'ai trouvé les personnages très lisses et l'écriture assez commune. de plus, l'enquête policière que l'on suit piétine... et, dès lors, il ne se passe pas grand chose. Quelques fausses pistes sont glissées dans l'histoire mais ne donnent pas suite à de nouveaux arcs narratifs susceptibles de créer un minimum de suspens. Un inspecteur lance un simple "Tiens mais l'explication pourrait être ceci", et puis, non, en fait, voilà...

Mais tout ceci n'est rien comparé à ce qui m'a vraiment laissé une sensation désagréable une fois le livre refermé : un monstrueux lot d'incohérences ! J'ai lu à de nombreuses reprises que la fin du livre est stupéfiante.
J'aurais adoré le ressentir comme ça, vraiment. J'aime beaucoup l'idée du "twist" final et s'il avait été bien rendu, j'aurais applaudi des deux mains car j'apprécie me faire avoir à la fin d'un roman, me rendant compte que mes théories étaient fausses.
Ce n'est absolument pas le cas avec ces "Nymphéas noirs". Pourquoi ? Simplement parce que la fin n'est pas possible. Je m'explique (si vous n'avez pas encore lu la fin, arrêtez la lecture de ma critique maintenant ;) ) :

***spoiler en vue***
*3*
*2*
*1*
Les trois personnages féminins sont donc une seule et même personne. L'enfant évolue autour de l'année 1935 environ, l'adulte environ 30 ans plus tard et la vieille en 2010. Bon. Oui... mais non. Plusieurs éléments écrits noir sur blanc rendent ce schéma impossible car ils situent les personnages dans le temps à une même époque. La liste est longue mais je citerai, en vrac...
* le simple fait qu'une date situe l'action en 2010 à chaque début de chapitre, mais ce n'est pas le plus grave, admettons que là on peut encore l'expliquer par le fait que la vieille se souvient des événements, même si je trouve déjà ça limite.
* Durant l'enquête, les inspecteurs évoquent la mort d'un enfant en 1935 et disent "Mais qu'est ce que la mort d'un gamin il y a 75 ans vient faire dans cette affaire?". Aucun doute n'est possible : les enquêteurs sont donc bel et bien en 2010, soit dans le présent, en train de mener l'enquête sur la mort de Morval. C'est écrit, ils se situent dans le temps eux-mêmes. Donc, comme l'un des enquêteurs vit une histoire d'amour avec Stéphanie (la version adulte du personnage féminin), celle-ci doit forcément vivre en 2010 aussi... Soit en même temps que son avatar octogénaire.
* Une interaction avec la femme de la victime, Patricia, confirme cette simultanéité : l'enquêteur va interroger la femme sur son défunt mari. Une fois qu'il sort, la vieille va lui apporter quelques révélations, suite auxquelles Patricia appelle un ancien flic pour faire une contre-enquête car l'enquêteur principal n'est pas objectif dans l'affaire. Cette même Patricia qui regardait s'éloigner la vieille en se demandant si elle "doit croire cette vieille folle". Donc, une fois encore, victime, vieille, enquêteurs et (de facto) Stéphanie sont à la même époque.
* Stéphanie et sa version gamine, censées être séparées par une trentaine d'années, interagissent carrément ensemble. La première est la prof de la seconde, nommées toutes les deux noir sur blanc tandis que Stéphanie demande à Fanette (la petiote) pourquoi elle est debout dans le fond de la classe. Stéphanie et Fanette se retrouvent donc, elles aussi, ramenées à la même époque...

Il y a encore bien d'autres exemples mais ceux-ci m'ont particulièrement marqué. Alors comment fait l'auteur pour essayer de nous faire passer ces insurmontables problèmes de cohérence ? Eh bien avec deux petites astuces dignes des plus grands prestidigitateurs textuels :
1- La vieille nous révèle à la fin que dans tout ce qu'elle nous raconte là, ses souvenirs sont embrouillés et qu'elle mélange un peu tout. Subtil. Ca me rappelle ces vieux romans où il y a plein d'éléments inexplicables et où tout est résolu à la page finale par un "...Et elle se réveilla. Tout ceci n'était qu'un rêve". Honnêtement, on est sur le même niveau d'astuce. D'autant plus que, embrouillée ou non, elle ne peut s'embrouiller que dans la partie qu'elle a vécue (et même comme ça, c'est déjà gros, parce que s'emmêler les pinceaux au point de croire qu'on a été sa propre prof, il faut le faire... pour ne citer qu'un exemple). Or certains passages qui permettent de situer les événements ne mettent en scène que les inspecteurs, des personnes interrogées ou des témoins. Comment des passages n'impliquant absolument pas le personnage de Stéphanie, sous aucune de ses trois formes, passages dont elle ne peut rien savoir, peuvent-ils être confus dans ses souvenirs ?
2- La gamine est surnommée Fanette (pour Stéphanie, d'accord, logique). Mais comment faire en sorte que le lecteur ne sache pas que tous les personnages qui entourent Fanette jeune et Stéphanie adulte sont les mêmes ? Eh bien en changeant leurs noms, pardi ! Car c'est tout à la fin que la gamine révèle "Je ne vous appellerai plus par ces noms de peintres que je vous ai donné". On comprend alors que tous les enfants portaient un surnom, que chacun utilisait religieusement sans jamais se nommer par son vrai nom pour ne pas gâcher la révélation. Comme c'est pratique...

En somme, je me répète, j'aurais adoré que cette révélation finale soit bien construite. Elle aurait pu être un vrai coup de maître. Mais en l'état, je trouve qu'il s'agit plus d'une forme d'escroquerie scénaristique invraisemblable. Avis qui n'engage que moi, bien sûr. Quand je vois l'accueil qu'a reçu le livre, je me dis que c'est peut-être moi qui ai raté quelque chose, finalement.
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Je vais tenter une critique de ce livre qui m'a été recommandé par une amie proche, son « livre préféré », que j'ai pourtant détesté puis abandonné et qui fera à coup sûr partie de mes pires lectures de 2021… C'est parti.

Je ne vais pas commenter l'intrigue policière : le style et le contenu du début du livre m'a tellement déplu que je suis passée après quelques chapitres du livre écrit au livre audio, et après quelques chapitres audios où les passages me faisaient écarquiller les yeux tant c'était grotesque, j'ai fini par abandonner à environ la moitié. Je ne peux donc rien dire du fameux « twist final » dont parlent certaines critiques, mais s'il est très tiré par les cheveux, il ne m'aurait probablement pas plu non plus !

Alors, dans les points négatifs qui m'ont fait sauter au plafond : 1. le sexisme. Certains personnages sont d'une lourdeur extrême, et le narrateur ne fait aucun commentaire ou critique, c'est un comportement qui semble tout à fait normal. le commissaire, professionnel de la drague lourde (même si j'imagine que pour Michel Bussi, c'est de la drague élégante…), et les descriptions de scène de drague à se rouler par terre : l'homme est grand, costaud, protecteur, par contre pour la femme, la moindre parcelle de son corps est sexualisée, elle ne dit rien mais « ça se voit dans ses yeux qu'elle a envie »… Pendant la scène, « 20cm les sépare » (sérieusement ?)… Au secours, on se croirait dans une mauvaise romance érotique toxique.
Globalement, pour chacune personnage féminin, on a droit à deux pages de description sur les courbes de ses seins, la blancheur virginale des épaules etc, rien n'est épargné pour les sexualiser alors que les protagonistes masculins sont décrits très brièvement.

2. le sexisme envers les femmes enceintes. Alors c'est presque la même chose que le chapitre 1, en pire. Déjà, le commissaire qui ne comprend pas que son lieutenant ne trompe pas sa femme enceinte (alors que le couple a l'air épanoui) : sans commentaire. S'enchaînent alors une description extrêmement sexuelle de la femme enceinte (qui n'a rien demandé, et qui est partie à la cuisine chercher une bière pour ces messieurs) puis une critique des femmes enceintes en général (qui n'ont-elles non plus rien demandé), qui sont certes sexy (je cherche toujours le rapport avec l'intrigue) mais pas trop sexy non plus (« je dois être vieux pour trouver une femme enceinte sexy » ??), et surtout « très chiantes » (madame a l'audace de demander quelle quantité de bière ramener, ou quel parfum de cidre, que sais-je, en vérité elle est déjà bien aimable de ramener à boire au vieux commissaire libidineux qui la dévisage). Bref, Monsieur Bussi, les femmes enceintes du monde entier vous disent « merde ».

Au-delà de ça, des incohérences/lourdeurs de style : la vieille femme (donc la narratrice…) explique tout dix fois, le commissaire qui décrypte des photos avec des chiffres qui sont clairement des dates, avant de se demander 15 pages plus loin si « ce ne serait pas des dates ? »… Mention spéciale aux indices que « seules les femmes peuvent trouver » (ah bon ?)… En plus de cela, des clichés à la pelle : sur les Portugais, les Normands, mais aussi sur la pluie normande (c'est à peu près mentionné chaque page qu'il fait moche en Normandie, il manquait des mots pour finir l'histoire peut-être ??).

Bref, moi qui déteste abandonner un livre, j'ai abandonné celui-ci sans regret. Et si j'avais possédé une version papier, il aurait fini au recyclage pour ne pas faire perdre le temps d'autres lecteurs avec ce ramassis de mauvaise intrigue policière sur fond de sexisme ordinaire !
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Un des pires livres que j'ai lus. J'ai trouvé l'écriture anémique, les personnages creux et un peu niais, l'intrigue policière digne d'un mauvais téléfilm et la pseudo histoire d'amour aussi ridicule qu'une amourette de la collection Harlequin.
En fait j'ai eu l'impression que toute l'histoire n'était qu'un prétexte pour créer un effet de surprise à la fin. C'est vrai que je ne m'attendais pas à cette fin, mais personnellement je me suis plus senti berné par un procédé un peu grotesque et sans intérêt que par une mise en place machiavélique. Je ne pense pas que je lirai d'autres titres de cet auteur.
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