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3,5/5. J'aurais mis plus si je n'avais pas été très très agacée par les passages où l'auteur nous dit en 10 phrases ce qu'il aurait pu dire en une. Il ne m'a pas du tout habituée à ça dans "Les dossiers Dresden" et je me demande d'où vient cette manie des auteurs américains de délayer dès lors qu'ils écrivent de la fantasy, crébonsang de bonsoir !!!

Le monde est bien pensé, à mi chemin entre moyen-âge et western (Un remake de Fort Alamo, grosse bataille épique à la fin, plutôt bien menée !). C'est bien construit, la magie (Furifèvrerie) est originale, l'auteur maîtrise parfaitement ses concepts et on comprend très bien les explications... Avec un seul jeune personnage parmi tous les humains qui ne maîtrise pas cette magie, on se doute bien qu'il va y avoir un retournement dans les tomes suivants, lol...

Sur le fond, l'intrigue est ultra classique, ce qui fait la force du récit ce sont les personnages, autant les "méchants" que les "bons", et tout est relatif parce qu'ils ne sont pas manichéens, très loin de là ! Les "marats", soit-disant barbares, se révèlent plus fins que ça, et "comme tout le monde", avec des gens intelligents et d'autres complètement tarés, de la même façon que les humains de l'histoire (Kord, la tête à claques du bouquin, est un humain, d'ailleurs...).

Bref, j'ai lu certains passages en diagonale parce que c'était trop répétitif, et c'est quand même un défaut que je ne peux que sanctionner, même si dans l'ensemble j'ai bien accroché aux (més)aventures de tout ce petit monde ! C'est un bouquin jeunesse ?
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Il existe une vraie mouvance dans la fantasy américaine avec Brandon Sanderson, Brent Weeks, Jim Butcher et quelques autres. Ils s'inspirent des classiques de la culture populaire pour écrire des romans populaires qui séduisent un large public (enfin dans le monde, parce qu'en France on lit peu en général et la SFFF est très mal vue en particulier).

Jim Butcher nous offre un livre très dense et très rempli et non pas le sempiternel « tome d'introduction ». Après une entrée en matière médiocre composée uniquement de dialogues qui balancent le worldbuilding, le magicbuilding, les personnages et l'intrigue, cela ne s'arrête jamais : de l'action, de l'action et encore de l'action ! Un vrai actionner, mieux encore un vrai page-turner car les pages puis les chapitres défilent très vite.
Et si l'intrigue est assez linéaire on retrouve bien le plaisir de la ligne droite des bons vieux pulps : on alterne péripéties et menaces mortelles durant 500 pages (cavales, traques, conspirations, trahisons, bastons…)
Aucune trace du tirage à la ligne cher à certains auteurs, ici on a un roman avec 0% de gras littéraire. Des naïvetés, des facilités, des suspensions d'incrédulité et des trucs mal fagotés certes, mais l'ensemble est bien troussé et au final rien ne tire le roman vers le bas (mais c'est dommage de ne pas atteindre le haut).

Niveau worlbuilding malgré l'habillage antiquisant, on est plus près de « La Charge des tuniques bleues » que de « La Dernière Légion ». du coup pourquoi vouloir faire du peplum alors que cela respire le bon vieux western ? Je vois la parenté avec Terry Goodkind dont les éléments western apportaient une plus-value à « L'Épée de vérité ». Franchement ? La frontière, les exploitations, les pionniers, la garnison fortifiée, la nature sauvage, la menace indigène…
Quant aux Marats : ils sont jugés barbares, ils sont proches de la nature, ils ont des animaux totems, ils sont divisés en clans rivaux, ils ont un sens de l'honneur bien particulier basé sur les épreuves de courage, ils scalpent les ennemis vaincus au combat… On aura facilement reconnu les peaux-rouges de western !
D'ailleurs pourquoi les auteurs américains s'acharnent à faire des méd-fan moyens voire creux alors qu'ils ont toutes les cartes en main pour marier western et fantasy ? Mais tout le monde ne peut pas être aussi innovant et aussi talentueux qu'un R. E. Howard (s'il est décédé en 1936, son oeuvre est toujours est d'actualité).

Niveau magic building on pioche dans un esprit comics / animes de bon aloi (Mera de DC est-elle aquafèvre ?).
On repend l'idée classique de l'univers ou tout le monde est doté de pouvoirs héréditaires. On reprend l'idée déjà usitée du héros dépourvu de pouvoirs alors que tout le monde en a un. Peu importe ces concepts sont très cool.
Je ne sais pas si les furies tiennent plus des familiers de « La Croisée des mondes » ou des créatures de « Pokémon ». Peu importe le concept est très cool.
Je ne sais pas si la furiefèvrerie lorgne largement sur les maîtrises élémentaires de l'anime « Avatar ». Peu importe le concept est très cool.

On sent l'héritage bien digéré de la Fantasy classique des années 80 (les archétypes issus du triumvirat Brooks, Eddings, Feist) associé à une très fluide écriture télévisuelle et un esprit comics/animes très fun et très plaisant. Ainsi Bernard, Isana, Amara et Tavi le gros boulet naïf gentil tout plein pourraient être les dignes héritiers de Belgarath, Polgara, Ce'Nedra et Garion le gros boulet naïf tout plein.
Ce qui est bien vu aussi c'est qu'on laisse de côté le manichéisme : Doroga, Hashat et Kitaï ne sont pas de vilains barbares sanguinaires, et les membres de la Confrérie des mauvais furiefèvres ont chacun leurs propres raisons d'agir comme ils le font…

J'en ici aussi et plus longuement, car je suis toujours trop bavard :

Lien : http://www.chemins-khatovar...
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Mon conjoint avait lu ce roman il y a environ deux ans et me l’avait recommandé, car il avait bien aimé. Or, même si nous apprécions tous les deux l’imaginaire, il a tendance à préférer la fantasy classique, un genre que je savoure à petite dose. C’est pourquoi j’ai vraiment tardé avant de l’avoir entre les mains ! En voyant que Tachan allait le lire, je me suis finalement motivée à la rejoindre pour une lecture commune et je ne le regrette pas ! J'ai beaucoup pris plaisir à ces échanges. Certes, l’histoire ne sort pas des sentiers battus, notamment dans son dénouement cependant, j’ai tout de même apprécié ce tome loin d’être introductif ! En effet, bien que l’on soit dans un premier volet, Jim Butcher a su proposer un rythme constant avec du danger, des scènes de fuite, des attaques de monstres, des combats, des épreuves de force et une grosse bataille finale. L’action est sans temps mort. De ce fait, on ne ressent aucun ennui ! On dévore les pages en se demandant ce qu’il va se passer ou quelles révélations nous attendent…

L’univers est l’une des forces de cette saga grâce à sa richesse. Il existe par exemple diverses castes dirigeant la magie élémentaire : on distingue les habituels quatre éléments, mais aussi le bois et le métal. Certains sont parfois capables d’en utiliser plusieurs à la fois et disposent généralement de furies, des entités élémentaires intelligentes et puissantes. Il est intéressant de voir comment chacun utilise son pouvoir même si, à y réfléchir, je trouve que les personnes gérant l’eau sont les plus puissantes ! En plus de manipuler les eaux de pluie ou des rivières, les Aquafèvres peuvent soigner les gens (parfois trop à mon goût !), connaître leurs émotions ou les noyer à distance ! Autant dire que vous ne voudriez pas avoir quelqu’un ayant un talent aquatique face à vous… Outre la magie, il existe une énorme tribu aux coutumes différentes des humains : ce sont les Marats. Cannibales, violents et vivants dans des traditions qui leur sont propres, ces individus sont divisés en plusieurs clans. Ils auront une grande place dans le scénario. Je suis d’ailleurs curieuse d’en apprendre plus sur eux par la suite ! J’étais réellement fascinée par les chapitres les mettant à l’honneur, en particulier l’épreuve d’intelligence contre les gardiens qui fut mon moment favori. Enfin, on ajoutera un bon bestiaire qu’il ne vaudrait mieux pas croiser lors d’une promenade en forêt !

La narration aux multiples points de vue va également être un atout, puisqu’elle va aussi bien aller du côté des héros que des antagonistes. En plus d’approfondir les personnalités, cela permet d’avoir une bonne vue d’ensemble sur le monde, l’intrigue, les desseins et la politique de chacun. Je regrette néanmoins le fait que les personnages soient hyper manichéens (sauf deux ou trois d’entre eux) ainsi que trop peu décrits physiquement. Toutefois, j’ai été satisfaite du rôle des Femmes dans cette histoire ! Entre la courageuse curseur Amara, la puissante Odiana, la tenace tante Isana et la mystérieuse Kitaï, je me suis régalée à leurs côtés ! Les Hommes ne sont pas laissés pour compte, puisque l’on distingue le jeune Tavi dépourvu de pouvoirs mais aussi observateur qu’intelligent, l’adorable oncle Bernard, le gentil Ombre et les autres personnages masculins qu’il serait dommage de vous révéler. On prend plaisir à suivre tous ces individus que ce soit dans leurs actes ou dans leurs échanges entre eux. Les tandems que certains vont former sont intéressants ou touchants… tandis que d’autres font froid dans le dos ! Les « méchants » le sont vraiment et vont en faire baver aux personnages principaux. Ainsi, si vous avez du mal avec les scènes de violence, la torture psychologique et physique ou les viols qui sont, certes, légèrement décrits mais bien présents, mieux vaut sauter quelques passages. Cela dit, cela reste quand même soft et j’ai parfois lu pire en littérature jeunesse/ado… D’ailleurs, je pense que l’on peut aisément mettre cette série en young adult/adultes.

En somme, on a donc un bon premier volet qui propose du rythme, de la magie, un soupçon de romance, des trahisons, des combats, des personnages attachants et un monde riche ! On regrettera son côté très classique cependant, je pense que le premier tome peut suffire à lui-même ! N’hésitez donc pas à mettre un pied dans l’univers… Qui sait, peut-être que, comme moi, vous aurez envie de finalement poursuivre l’aventure un jour ?
Lien : https://lespagesquitournent...
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Quand j'ai lu la première fois sur cette saga, je n'avais pas été très emballé. L'auteur, lors d'une conférence, a demandé à une personne de lui soumettre deux idées stupides afin de prouver qu'il pouvait écrire un roman de Fantasy les combinant. Les deux concepts : les légions romaines et Pokémon. Bon, en voyant ça, j'ai tout de suite mis la série dans les trucs à ne pas lire...
J'ai récemment vu une critique élogieuse sur une chaine Youtube que je suis... J'ai donc décidé de tester.
Il faut le dire, j'ai adoré ! C'est loin d'être aussi stupide que je l'imaginais, bien au contraire.
Le système des furies est très bien fait. Chaque individu peut contrôler une sorte de créature liée à un élément naturel (eau, feu, terre...) et avoir des pouvoirs plus ou moins puissants. Ces capacités sont aussi soumises à des limites, ce que j'aime toujours dans un système de magie.
Enfin, quand je dis "tous les individus" ce n'est pas exact. En effet, Tavi, le personnage principal, est le seul humain à ne pas avoir de furie... Il est donc le seul sans aucune capacité magique et ne peut compter que sur sa grande intelligence. J'ai vraiment apprécié le fait qu'ilsoit le parfait anti héros prophétique classique à la Fantasy. C'est, pour moi, l'aspect le plus réussi du livre.
Au niveau de l'intrigue, celle-ci se lit avec plaisir. Quelques longueurs sont à déplorer, mais il s'agit d'un premier tome. Il s'agit de Fantasy adulte (bien que Tavi n'ait que 15 ans dans ce tome). En effet, il y a des scènes clairement adultes (abus sexuels...).
Je conseille ce premier tome et devrait lire les suivants assez rapidement.

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Salut les Babelionautes
Je ne connaissais pas Jim Butcher, j'ai découvert sa plume avec les cinq tomes des dossiers Dresden, que malheureusement les éditions Bragelonne ont arrêté la publication.
Avec Codex Aléra nous entrons dans un monde de fantasy beaucoup plus classique,
Au débuts cela ressemble un peu a la tétralogie le Porteur de lumière de Brent Weeks, un jeune garçon qui n'a aucune magie dans un monde ou tous pratique ce qu'ils nomment la Furifèvrerie.
Donc nous allons suivre Tavi, un berger dans une exploitation se situant a la frontière du Royaume d'Aléra, et qui va subir l'attaque perpétrée par les Marats.
Après beaucoup de péripéties, ou il manquera de se faire tuer cent fois, et ou seule son intelligence fera la différence, il trouvera des Ami(e)s inattendu,
Heureusement que j'ai la série complète car j'ai de suite enchaîné sur le tome deux sans même venir donné mon avis.
Merci a Caroline Nicolas pour sa traduction des six tomes de cette Saga
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Bonjour à vous tous !
Je viens de finir enfin ce 1er tome et qu'est-ce que j'ai bien fait de me jeter sur les premiers tomes de cette saga !
Merci à la chaîne Youtube Histoires de Mo d'avoir parlé de Codex Aléra en bien car je serai passée à côté.
Alors, personnellement, j'ai pris mon temps pour savourer ce premier tome et ça m'a fait du bien.
Je dois vous avouer que j'ai ressenti un peu de longueur durant certaines scènes et il y a des scènes assez dures à lire mais dans l'ensemble, j'ai adoré chacun des moments de lecture.
En effet, j'ai adoré suivre Amara mais aussi d'autres personnages comme Tavi, Ombre, Bernard, Isana ...
Il y a plusieurs types de scènes qui m'ont fait ressentir plusieurs émotions comme de la colère, de la déception, de la tension, de l'espoir, de la tristesse, du bonheur ...
Il y a aussi pas mal de sujets que l'ont peut, sans prendre en compte la magie, transposer dans le monde réel : la place des femmes de pouvoir, l'esclavage sexuelle, le handicap, ...
Sincèrement, si vous avez l'occasion de vous procurer cette saga ou en tout cas ce premier tome et qu'il vous tente : foncez !
J'espère que vous passerez de bons moments de lecture ! 😘
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Un premier tome vraiment captivant et passionnant, on se retrouve dans un univers fantasy vraiment génial et bien construit. de plus, j'ai trouvé tout les personnages passionnants, les alliés et les traîtres, d'ailleurs l'un des mes personnages préférés c'est Odiana.
J'ai hâte de voir ce que nous réserve la suite !!!
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Premier tome très sympathique sans être hors du commun.
Je dois reconnaître avoir passé un très bon moment, même si de nombreuses choses restent de l'ordre du prévisible.
Les personnages sont attachants, et le fait que le juste et l'injuste se mélange entre bons et mauvais n'est pas pour me déplaire, même si le lecteur arrive encore à voir ce qui est de l'ordre du bien et ce qui ne l'est pas, la ligne entre les deux est parfois trouble.
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Une jolie histoire bien racontée. Des personnages convaicants.

C'est un livre de Fantasy, chaque personnage a son caractère, son apport à la narration, ses défauts. Tout cela reste agréablement prévisible, mais avec beaucoup d'originalité dans le traitement.

Pourquoi ai-je adoré un livre qui suit les conventions du genre ?
Les Furies apportent le côté couleur locale, mais ne sont finalement que des accessoires.
Les luttes entre une rébellion et un pouvoir en place sont finalement assez classiques.

Indéniablement, la sauce prend bien.

Les héros ont un comportement éthique. Ils ont des valeurs et montrent le meilleur d'eux-mêmes, malgré leurs doutes et leurs peurs. Ce sont de réel modèles.

Ils sont suffisament proches de nous pour que nous puissions trouver une accroche chez chaque membre de la compagnie (même si celle si n'est pas déclarée comme telle). La romance n'est pas absente (litote ;-).

Un bon grand bol d'air frais qui ravira un public très large !

(y compris pour un die hard de la SF bien glauque tel que moi ;-)


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Ça se remarque, je pense, j'aime les sagas de Fantasy et en particulier celles de High Fantasy, mais en ayant lu quelques unes déjà, je cherche désormais la pointe d'originalité qui me fera vivre quelque chose de différent. Codex Alera est une série en 6 tomes, terminée depuis quelques années, qui ressort en poche chez Bragelonne. C'est une saga d'aventure classique de high fantasy mais petite originalité qui m'a convaincue de me lancer, elle se déroule dans un univers gaulois à mi-chemin entre la fin de l'Antiquité et le début du Moyen Âge.

"Depuis mille ans, les habitants d'Aléra repoussent les peuplades sanguinaires qui rançonnent le monde en usant de leur relation particulière avec les furies – les forces élémentaires de la terre, de l'air, du feu, de l'eau, du bois et du métal. Mais dans la lointaine vallée de Calderon, Tavi ne maîtrise encore aucun élément, à son grand désespoir.
Pourtant, lorsque les féroces Marats font leur retour dans la vallée, le courage et l'ingéniosité de Tavi vont se révéler une force bien plus cruciale que n'importe quelle furie. Une force qui pourrait lui permettre d'altérer le cours de la guerre…"

Chaque tome semble correspondre à une aventure qui s'auto-conclut mais qui s'inscrit également dans l'évolution d'un jeune héros, neveu de propriétaire terrien. La lecture de ce premier tome fut assez longue au début, avec des moments où j'ai eu l'impression de ne pas avancer dans l'histoire, avant que celle-ci ne décolle enfin. Tout se déroule au même endroit ce qui donne l'impression d'être un peu trop statique. Pourtant, il se passe pas mal d'événements dans le style "un papillon peut déclencher un tsunami". A partir du moment où le héros oublie de rentrer certains moutons dont il a la garde, tout s'enclenche et ça ne nous lâche pas jusqu'à la fin. Pour autant, contrairement à ce que semble dire le résumé, le jeune héros ne fait pas tout loin de là !

L'auteur accorde plutôt les beaux rôles aux femmes. Isana et Amara en tête, l'une soeur de propriétaire terrien qui fait preuve de beaucoup de caractère dans l'adversité, l'autre sorte de messager secret, guerrière de haut vol, qui révèle aussi sa sensibilité. Mais également Kitaï et Omara plus tard, dont je ne révèlerai pas les rôles pour ne pas divulgâcher. Chez les hommes je suis plus mitigée, Tavi, le héros est très jeune donc agaçant, tout lui tombe dans le bec ennuis ou réussites, il y a trop de deus ex machina autour de lui. Et même s'il n'a pas de pouvoir comme les autres, on devine vite que ça cache quelque chose... Heureusement il est aussi ambitieux, courageux et gentil au fond, alors ça contrebalance tout ça. Les autres hommes sont souvent des archétypes de leur époque et de leur sexe à quelques exceptions près. J'ai notamment beaucoup aimé Bernard, l'oncle de Tavi qui est bien développé au fil du tome et passe d'homme des cavernes à gentil bourru plein de bons sentiments. Plusieurs personnages m'ont fait penser à ceux de GoT dans leur caractérisation, Tavi (=Bran), Amara (=Arya), Isana (=Sansa), Kord (=Ramsay), Bernard (=Ned) et surtout Ombre (=Hodor)... Fausse impression de ma part ou réelle inspiration ? Cependant, on se prend d'affection pour eux au fil de l'histoire et on se plaît à suivre leurs aventures ce qui n'était pas gagné.

Celle-ci ne m'a pas emballée de premier abord. Seul l'univers Antique et sa mythologie me séduisaient au début. Une mythologie intéressante autour de la magie des Furies qui dotent les habitants d'Aléra de certains pouvoirs en lien avec la nature élémentaire (eau, feu, terre, air), assez spectaculaires à voir. L'univers Antique et ce qu'il implique m'a également intéressée : la hiérarchie sociale, la place des femmes, la notion de servage et d'esclavage, les peuples dits barbares, la guerre entre ducs, etc. Je trouvais le reste confus. D'ailleurs l'absence de glossaire à la fin s'est fait sentir pendant longtemps... Mais petit à petit, Jim Butcher a renversé la vapeur et déroulé son propos fait d'aventures initiatiques pour protéger les êtres qui nous sont chers d'une invasion barbare provoquée par un puissant qui s'est rebellé contre un autre. On se retrouve en quelques sortes pris avec le petit peuple au milieu d'une lutte de pouvoir qui ne nous regarde pas mais a des conséquences dramatiques sur notre vie. Ça préfigure totalement les luttes intestines entre Ducs et Comtes au Moyen Âge qui se cherchent sans cesse pour prendre les territoires les uns des autres. C'est une lutte politique qui déborde sur le terrain guerrier et engendre bien des tragédies. Ici, il faudra bien l'ensemble des héros pour tenter de faire quelque chose et ça va prendre une belle ampleur.

Pour ça, on suit quatre trames différentes : celle d'Amara, l'envoyée du Prince ; celle de Fidélias, le méchant ; celle de Tavi et son oncle Bernard dans la vallée de Calderon le plus souvent ; et celle d'Isana et de l'Exploitation. Elles viendront s'entremêler plusieurs fois pour finir par se réunir. L'auteur n'en fait pas quelque chose de rigide, on alterne les points de vue aléatoirement pour un temps non défini et cela sert toujours le rythme de l'histoire. Grâce à cela, on vit les choses aussi bien du point de vue des femmes, que de celui d'un enfant, du point de vue des puissants, que du point de vue des habitants d'une Exploitation. C'est très riche.

Alors est-ce que cela m'a plu ? Oui dans l'ensemble malgré ce début difficile dont je parlais. Je ne me suis vraiment prise au jeu que passé les 200 premières pages, même si ce fut un peu long... J'ai trouvé ensuite les aventures plus prenantes même si c'est assez classique et donc sans surprise. Il y a plusieurs moments où j'ai trouvé les ficelles un peu trop grosses (Tavi chez les Marats, Isana avec Omara, la bataille finale...). J'ai aussi parfois rongé mon frein face à certains ressorts scénaristiques faciles qui m'agacent concernant les femmes, même si je sais qu'en quelque sorte, c'est "d'époque". Mais j'ai quand même bien accroché et l'auteur a laissé suffisamment de mystères planer autour de l'identité de Tavi et son devenir ainsi que sur l'école qu'il pourrait rejoindre et les possibilités des différentes Furies, pour me donner envie de poursuivre.

Une fantasy classique mais dans un univers différent de la high fantasy habituelle, avec un mélange de magie élémentaire et de conflits politiques ayant des complications militaires séduisant.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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