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Critique de Eve-Yeshe




Lyle, à la retraite, a trouvé un petit job : il s'occupe du verger d'un couple plus âgé qui vit simplement, chichement, car Otis est plus radin qu'économe, mais ils ont connu la grande récession alors on comprend mieux. Ce contact avec la nature fait un bien fou à Lyle, car il vit en harmonie avec les saisons.

Il est marié à Peg depuis de longues années et les épreuves en ont fait un couple solide : ils ont perdu leur fils, âgé de neuf mois, ce qui aurait pu les détruire mais ils ont adopté Shiloh, dont la mère, adolescente, a accouché dans les toilettes, et leur a confié le bébé à l'adoption…

Shiloh a été choyée par ses parents qui l'aiment énormément, y compris quand elle dérape à l'adolescence. Ils pardonnent tout. Elle a eu un enfant Isaac, de père inconnu et tous les deux sont revenus vivre dans la maison de Lyle.

Mais, un malaise règne : Shiloh s'est entichée de Steven, un « pasteur » qui dirige une église qui s'apparente plus à une secte qu'à une église en fait, avec des prêches qui durent des heures, des chants, un endoctrinement pour faire simple.

Lyle fréquente le dimanche l'église luthérienne dont le pasteur est son ami Charlie, avec lequel il peut discuter de ses doutes : depuis la mort de son fils, il a perdu la foi, est rempli de doutes mais va à la messe quand même.

C'est un homme plein de qualités qui s'occupe de son ami Hoot, qui est malade, alors qu'il fume depuis l'âge de neuf ans et absorbe beaucoup de bière. Il aide Otis à ramasser et livrer ses pommes, est toujours disponible pour tout le monde.

Isaac tombe malade, alors qu'il est chez ses grands-parents et à l'hôpital on diagnostique un diabète. Mais Shiloh refuse de le soigner, seule la prière va le guérir, et c'est de la faute de Lyle, suppôt de Satan qu'Isaac est malade !!!

Ce roman est basé sur une histoire vraie, une petite fille morte, faute de soins appropriés, et Nickolas Butler, décrit très bien l'impuissance des parents qui voient leur fille sous emprise, tentant par tous les moyens de ne pas être exclus, coupés de leur petit-fils, tentant à tout prix d'empêcher le pire d'arriver, même s'il faut pour cela aller assister aux grand-messes de la communauté…

Il parle aussi du deuil, du chagrin causé par la perte d'un enfant, de l'amour que Lyle éprouve pour Shiloh alors qu'elle est odieuse avec lui.

J'ai beaucoup aimé ce roman, les réflexions de l'auteur sur la maladie, la mort, l'amour dans le couple et l'amour paternel, mais aussi, sur l'altruisme et l'amitié et tout ce que l'on peut faire pour ceux qu'on aime. La réflexion sur la foi est très intéressante également. Quel décalage entre ce grand-père bienveillant et le pasteur autoproclamé (ou presque) de la congrégation qui ne pense qu'à asseoir son pouvoir et à l'argent…

C'est le premier roman de Nickolas Butler que je lis, j'ai découvert l'engouement sur Babelio pour ses précédents ouvrages, et les critiques élogieuses dans l'ensemble pour celui-ci.

Un immense merci à NetGalley et aux Éditions Stock qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteur que je vais suivre de près désormais.

#Lepetitfils #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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