Difficile de donner un avis sur des souvenirs. Je connaissais pas trop l'oeuvre et encore moins la vie de
Léo Ferré mais je l'imaginais un peu comme celle décrite par
Annie Butor. Pas totalement celle de "l'anarchiste roulant en Rolls", mais pas loin quand même, le chanteur eut, avec le succès, sa folie de créateur décuplée et a quand même pas mal perdu la tête... Mais que penser de ces souvenirs qui, remontant du passé ne gardent peut être que les images à charge pour une restitution brouillée par la rancoeur et la déception ?
C'est facile à lire, bourré de petites anecdotes qui en disent long sur le Paris des cabarets rive gauche et de l'éclosion d'un des monstres sacrés de la chanson. Ecrit paraît-il pour réhabiliter sa mère, seconde épouse de
Léo Ferré pendant dix-huit ans, le récit m'a semblé plutôt un portrait un peu à charge de
Léo Ferré, Madeleine, la mère n'apparaissant qu'en creux comme si, malgré tout ce qu'elle a sans doute apporté au chanteur, celui-ci lui volait encore et toujours toute sa lumière. Il est difficile de vivre dans le sillage d'un génie, surtout s'il est aussi créatif que fin procédurier comme l'a été
Léo Ferré.
A conseiller aux fans du chanteur et, plus largement, aux curieux qui apprécient la chanson française.
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