Le Rêve de l'escalier

Plus d'une vingtaine de nouvelles composées de plusieurs exercices très brefs, parfois de purs exercices de style. C'est des nouvelles fantastiques, à la frontière entre le réel et l'imaginaire, avec de nombreuses mises en abyme. Souvent l'auteur se met lui-même en scène en introduisant son nom dans l'histoire.
Il y a dans ce recueil un certain humour, en particulier dans « L'épouse ailée » dont je relève cette remarque sur l'adultère : « vous avez rencontré le diable au bon moment ».
La mort semble hanter l'auteur. D'ailleurs le recueil a été publié un an avant sa mort et de nombreux textes sous-entendent la fin de notre civilisation, se situant dans l'avenir imaginaire.

Par rapport à l'excellent souvenir que j'avais de quelques nouvelles lues à l'adolescence (et parfois étudiées au collège), j'ai trouvé le recueil très légèrement en dessous de ce que j'attendais. C'est notamment dû au fait que certains textes ne sont même pas des nouvelles mais de simples paragraphes ; parfois, ça ressemble plus à une ébauche d'idée pour une nouvelle, mais qui aurait été prise en note et que l'auteur n'aurait pas eu le temps de développer. Il y a évidemment quelques excellentes idées malgré ça, avec des chutes extraordinaires, mais l'ensemble est très décousu. Choisissez plutôt de piocher et picorer un bout de texte par-ci, par-là pour mieux apprécier la créativité de Dino Buzzati.
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Le recueil est composé de 25 nouvelles ou assemblages de petits textes fantastiques ou absurdes ou drôles ou tristes. J'aime beaucoup les nouvelles principales "Lettre d'amour", "L'épouse ailée", "Les vieux clandestins" autant de situations où Dino Buzzati donne libre cours à son imagination et à son humour à partir de situations ordinaires dans lesquelles il se mettait volontiers en scène.

Un ensemble de texte très inégal. le contraste entre la description très fine du quotidien et les touches de fantastique est original, mais pas exploité avec la même finesse dans chacune des nouvelles de ce recueil. Certaines m'ont vraiment emporté... tandis que d'autres, parfois très brèves, m'ont vite ennuyé.

Pas le meilleur Buzzati.