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Jean-Louis Chevalier (Traducteur)
EAN : 9782290016039
571 pages
J'ai lu (09/03/2009)
3.45/5   11 notes
Résumé :

" Le germe de ce roman fut un fait qui était également une métaphore : Une jeune femme, avec un enfant, regardant un plateau de terre où des plantules non éclaircies sur de pâles figes étiolées meurent dans leur lutte pour la vie. Elle tenait à la main l'image d'une fleur, le sachet de graines avec son image aux vives couleurs. Capucines géantes, grimpantes, mélangées. " Angleterre, années 6... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce livre est le deuxième d'une série de quatre... Evidemment, en idiote que je suis, j'ai commencé par le dernier : il faut dire que la bibliothèque que je fréquente ne détenait que celui-là et je ne me suis pas méfiée outre-mesure en l'empruntant et le dévorant. Au moins m'a-t-il donné une folle envie de continuer et de repartir au début, quitte à relire le quatrième, une seconde fois, à la fin. Vous me suivez ?

J'ai donc remonté le temps et lu le premier de la série, il y a plus d'un an, et me voilà un peu désoeuvrée d'avoir tourné la dernière page de ce second opus !

Pour rester dans l'ordre chronologique - bien que je pense qu'on puisse lire un des livres sans lire les autres puisque ce sont des tranches de vies, que l'écrivain y procède, par petites touches, à des rappels de ce qui est advenu dans les précédents tomes - le premier était baigné de théâtre, quand celui-ci évoque la peinture et particulièrement la peinture de Vincent van Gogh.

Mais ce serait réduire le propos en ne disant que cela : c'est un livre extrêmement multiple. Oui, oui, ça part dans toutes les directions autour de Frederica une jeune fille qui, dans ce second volet, entre à Cambridge, une jeune fille curieuse et passionnée de littérature dont elle se gave littéralement, attendez-vous à des références aux écrivains anglais du temps passé, munissez-vous d'un petit crayon pour noter et ensuite fouiller pour découvrir, approfondir, partir dans d'autres chemins de lecture !
Et il n'y a pas que la littérature, on prend aussi des chemin de sciences, de philosophie, de musique, dr théâtre et de peinture, de sculpture... et à chaque fois, on se sent tout petit devant autant de choses partagées et une envie boulimique d'engranger tous ces savoirs, ou du moins, d‘en posséder ne serait-ce qu'un peu !
Cela en fait un roman passionnant à lire et enrichissant de tout ce qu'il nous fait toucher.

Le récit fait donc vivre Frederica, sa famille au sens élargi, ses frère et soeur et ceux pour qui elle s'enflamme, ceux qu'elle fréquente, ceux qui lui sont modèles ou qu'elle exècre, ses voisins d'université et ceux qu'elle rencontre par l'un et par l'autre… C'est aussi un regard sur la société anglaise, ses particularités, nous sommes dans les années 1955-1960, la soeur de Frederica a épousé un Pasteur et c'est aussi un regard sur la religion, ses carcans, et ses pratiques, son altruisme aussi...

Au début de ce volume, Frederica part en France comme jeune fille au pair, en fait elle ne va point briller dans sa tache – et ce n'était pas la volonté première de ce séjour, elle souhaitait ardemment s'éloigner de la famille et "vivre", être indépendante ! - mais cela permet de mettre en place le fil conducteur du récit à travers les terres foulées par Vincent, ses lettres à Théo. Un regard très anglais posé sur les paysages, les habitudes, les coutumes, la gastronomie de la Provence et l'envoûtement du lieu pour celui qui se prend de passion pour le peintre… Cela donne de très belles pages sur la couleur, sur les thèmes des tableaux…
Et dès le début, une rencontre fortuite fait retrouver à Frederica ses attaches universitaires et ses passions flamboyantes pour les joutes verbales avec ceux qu'elle a côtoyés en Angleterre.
De retour sur le sol anglais, c'est la vie qui continue, avec une foule de personnages hauts en couleurs que l'on retrouve – on les a croisés au premier tome ou en France au début de celui-ci - qui se croisent, s'admirent, s'aiment, se jalousent, s‘éloignent au milieu d'une foule d'échanges de connaissances, d'érudition dont le lecteur glane quelques bribes…


Bon j'arrête là mon bavardage à propos du récit, je pourrais en écrire quinze pages tant il y a à dire. C'est réellement foisonnant, et captivant. Parfois, la lectrice que je suis s'est sentie un peu, ou plutôt très, à la traîne, ignorante de références qu'elle n'a pas.
Mais quel fascinant moment de lecture renouvelé dans ce second tome, l'envie irrésistible d'empoigner le troisième... puis me ravisant, non, attendons, ce sera pour cet automne : les plaisirs, il faut les faire durer et ce sera l'excuse d'accompagner cette lecture de théières sans cesse remplies et dégustées !!

Je réalise que je n'ai pas restitué dans mon avis la force de l'écriture de cette auteure mais je gage que si vous commencez le premier tome, l'envie d'être nourri de connaissances sans avoir à quitter le fauteuil risque de faire de vous un ardent lecteur de cette suite de monuments !
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J'ai été impressionné par la hauteur de vue, l'ambition de ce roman brillant, protéiforme, parfois abscons, mais toujours passionnant. C'est le deuxième volet, je m'en suis rendu compte en lisant le résumé du premier. Plusieurs personnages sont placés successivement au premier plan, issus d'une même famille, les Potter : Frédérica, étudiante à Cambridge et femme libre veut quitter son univers provincial et sa famille étouffante, Marcus son frère souffre de problèmes psychologiques. Sa soeur Stéphanie a épousé par amour un pasteur dont elle aura deux enfants. La fin du roman raconte sa mort brutale (accident domestique) et ses conséquences... Les relations entre les personnages n'obéissent à aucun des clichés les plus courants de la narration romanesque. Il y a des passages entiers plus proches de la critique d'art (Van Gogh), de le philosophie et de la science et malgré tout ça ce roman tient avec une grande force. Je lirai sûrement d'autres romans de Byatt.
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Quelle découverte ! le résumé me tentais, la lecture fut plaisante mais la fin fut une réel claque.
Durant tout le livre j'étais devant un truc banal, mais qui avançait bien, pas trop de longueur, des personnages attachant... A la fin c'est émouvant et on ne peut vraiment plus lâcher le livre !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Et Vincent Van Gogh ? La Provence est telle qu'il l'a peinte, et nous utilisons ses images comme des îcones par quoi reconnaître certaines choses, les cyprès par dessus tout, les oliviers, certaines configurations des rochers et de la végétation, la lignes des Alpilles, la plaine de la Crau, la lumière même.
Il était venu (...) avec des espérances esthétiques précises. Il s'attendait à voir des motifs "japonais", les couleurs de Monticelli, les formes de Cézanne et de Renoir, la lumière du Sud célébrée par Gauguin comme une nécessité mystique. Il vit ces choses comme il espérait qu'elles seraient. Il vit aussi des choses hollandaises dans la lumière française, des ponts qui n'étaient pas formellement différents de ceux de Delft ou de Leyde, des couleurs dans la lumière éblouissante qui lui rappelaient essentiellement la douceur des bleus et des jaunes de Vermeer. Egalement, et simultanément, il vit ce que personne n'avait encore vu, ce qu'il lui était donné de voir. Les tournesols, les cyprès, les oliviers.
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Je ne crois pas que la pulsion d'écrire sur les pays étrangers puisse être étroitement comparée au plaisir sensuel qu'un peintre découvre en une lumière nouvelle, des formes nouvelles, des couleurs nouvelles - Monet voyant le Cap d'Antibes en bleu et rose, Turner voyant l'éclatante et liquide lumière vénitienne à Venise, Gauguin à Tahiti. Un pigment est un pigment, la lumière est la lumière dans n'importe quelle culture. Mais les mots, acquis lentement toute une vie durant, appartiennent à un ensemble différent de perceptions du monde, ils ont grandi avec nous.
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She believed unquestioningly, with part of herself, for instance, that a woman was unfulfilled without marriage, that marriage was the end of every good story. She was looking for a husband, partly because she was afraid no one might want her, partly because she couldn’t decide what to do with herself until that problem was solved, partly because everyone else was looking for a husband. (It is curious, but true, that the offers she received in no way changed her fixed feeling that the sort of woman she was was essentially not wanted as a wife).
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