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EAN : 9782020261548
Seuil (01/01/1997)
3.58/5   6 notes
Résumé :
Résumé

Une usine de sucre s'étendant à perte de vue ; un grand-père terminant ses jours dans une lumière brune, terre d'ombre brûlée ; une enfance passée au tamis des récits de famille, et que l'auteur, avec une exigence dont la littérature contemporaine offre peu d'exemples, restitue graduellement. Le Sucre, à l'instar du Fantôme de juillet, est une œuvre de mémoire qui coud ensemble la parole nette des vivants et le bruissement des ancêtres, l'évide... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
« Je m'étais intéressé, durant toute ma vie, au problème posé par les rapports entre vérité, mensonge et fiction, d'abord dans l'atmosphère morale de mon enfance, puis comme sujet de réflexion concernant mon métier d'écrivain ainsi que ma profession d'universitaire qui s'interrogeait sur la nature du récit. »
Cette entrée en matière de l'écrivaine elle-même figure en préface de la nouvelle le sucre. La suite de cette préface, très pointue et érudite, a quelque peu fait monter mon appréhension quant à la lecture des trois nouvelles qui allaient suivre.

Le sucre est en fait un texte qu'elle a voulu écrire sur son grand-père paternel. Elle écrit pour faire ressortir la vérité, souvent biaisée par les paroles bien souvent mensongères de sa mère, sur ses grands-parents morts depuis longtemps. Elle nous donne la version de sa mère et tente d'en extraire la vérité. Finalement, de la fabrique de bonbons où le grand-père désirait voir travailler tous ses enfants l'écrivaine n'en parle qu'à la fin. le récit est trop personnel, sans réellement de cohérences entre les anecdotes et j'ai trouvé difficile de s'y intéresser.

Pour le fantôme de juillet, la seconde nouvelle bien plus accessible et captivante, une postface lui donne un sens encore plus intense. Elle a été écrite huit ans après la mort de son fils et Antonia S.Byatt y exprime des réactions pour faire face à l'intolérable, ici la perte d'un fils et en parallèle, pour l'un des personnages, l'abandon de sa compagne. Choisir une histoire de fantôme lui a été inspirée par ses lectures d'Henri James. En femme rationnelle, l'écrit fictif peut apaiser l'intolérable.

La dernière nouvelle qui s'approche bien plus d'un exercice universitaire au sujet du poète Robert Bronson dont l'écrivaine étudiait l'oeuvre est restée complètement absconse à la pauvre petite lectrice que je suis.

Je pense n'avoir pas choisi le bon ouvrage pour faire connaissance avec cette dame tout de même lauréate du Booker Prize en 1990.
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Ce compte rendu porte uniquement sur la nouvelle le Sucre - un court texte autobiographique. Des scènes de famille – évocations disparates - où la narratrice tente de démêler le vrai du faux. Elle raconte également la filiation ou plutôt la rupture [grand-père – père]. Les épisodes dépeints par la mère forgent les mythes de la famille, mais ses assertions ne sont pas fiables … Une affabulatrice ? le père, lui, est avare de mots et féru de vérité. Tout cela mène à une réflexion sur l'art, sur la part d'invention dans un récit autobiographique.
Un texte pudique et élégant.
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Dans le sucre, la narratrice nous parle de son grand-père et surtout de cette visite dans l'usine de sucre. Dans le fantôme de juillet, deux personnes ayant chacun perdu une personne se rencontrent et je n'ai pas réussi à accrocher à la troisième nouvelle.
J'ai mis du temps à saisir le sujet et à m'intéresser à chacune des nouvelles. le sucre m'a intéressé mais seulement dans les dernières pages…Celle qui m'a le plus touchée est le fantôme de juillet où A.S. Byatt parle, d'après son expérience, des souvenirs et de morts, mais j'aurais aimé qu'elle ait plus approfondi. Je n'ai pas réussi à rentrer dans la dernière ; j'ai du mal à apprécier les nouvelles mais à chaque fois, j'essaye…
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je me rappelle bien qu'elle pourvoyait à notre besoin insatiable de lecture, il y avait toujours un livre, puis encore un autre. Elle ne sous-estimait jamais ce que nous étions capables de comprendre. Elle n'était pas gentille avec ses enfants en tant qu'individus sociaux, elle poussait des hurlements si nous invitions des amis, elle éprouvait et communiquait une terreur nerveuse poussée à l'extrême. Mais envers les dévoreurs de livres que nous étions, elle se montrait pleine de générosité et de ressource. Je savais qu'elle avait été le genre d'enfant que j'étais, une petite fille taciturne et grande liseuse. Je le savais.
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