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Citations sur Poèmes (24)

Pour toi, douce sœur mienne, dans ton cœur,
Je me sais sûr, comme toi dans le mien;
Nous fûmes, sommes — je suis comme tu es —
Des êtres ne pouvant s’abandonner;
Et c’est ainsi, ensemble ou séparés,
De l’aube de la vie au lent déclin
Enlacés. — Vienne la mort lente ou prompte,
Toujours le lien premier sera le lien ultime!
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Quand de mon destin le jour a sombré,
Son étoile cessé d’étinceler,
Ton tendre cœur ne voulut dénombrer
Les fautes que tant surent déceler;
Ton âme, quoiqu’elle sût mon chagrin,
N’en craignit pas le partage avec moi :
Ainsi l’amour que mon esprit a peint
Ne s’est jamais découvert, hors en toi.
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Lorsque autour de moi sourit la nature,
Du dernier souris qui répond au mien,
Je ne crois pas qu’il me soit un parjure,
Car il me rappelle le tien.
Lorsque à l’océan les vents font la guerre,
Tels les cœurs que je croyais avec moi,
Si leurs lames un trouble me suggèrent,
C’est qu’elles m’éloignent de toi.
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A fragment
The dead are thy inheritors - and we
But bubbles on thy surface; and the key
Of thy profundity is in the grave,
The ebon portal of thy peopled cave,
Where I whould walk in spirit, and behold
Our elements resolved to things untold,
And fathom hidden wonders, and explore
The essence of great bosoms now no more.
Diodati 1816
Les morts te sont des héritiers, et nous
Rien que bulles à ta surface; la clef
De ta profondeur gît dans le sépulcre,
Portrait d'ébène des antres peuplés
Où mon esprit voudrait marcher scruter
Nos êtres défaits en choses sans nom,
Sonder les trésors enfouis, explorer
L'essence des grands coeurs qui ne sont plus.
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Sonnet à Genevra

Tendresse bleue de tes yeux, cheveux au beau choir,
Lustre pâle de tes traits en la rêverie
- Où de la peine, et si sereinement pétrie,
La douceur paraît charmée par son désespoir -

Ont posé sur moi une tristesse si claire,
Que - Mais à ton cœur bienheureux, je sais le don
De parfaites pensées coulant de purs filons -
Je te croirais condamnée aux soins de la terre.

Par ses blondes couleurs, avec une telle apparence,
Lorsque de sa beauté vivante, de l’Art née,
- Hormis que rien ne s’expose à sa repentance -

La Madeleine de Guido vit la journée :
Telle sembles-tu, - mais ô combien plus immense !
Remords ne peut clamer - ni vertu dédaigner.

17 décembre 1813
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Sourire et soupir sont un même abîme
Aux cœurs désunis que deuil tient,
Mais mon esprit vole sur mers et cimes,
Peine en quête du tien.
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Extrait de "Un fragment"

Remonterais-je le fleuve de mes années,
Vers la source de nos rires et de nos pleurs,
Je ne suivrais encore le torrent des heures
Entre ses rives effondrées de fleurs fanées,
Mais voudrais qu'il aille ainsi qu'à présent -glisser
Au nombre des flots innommés.



(p. 97)
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À Thomas Moore *


I
Mon bateau est sur la rive,
Et ma barque sur la mer,
Mais, avant d'aller, Tom Moore,
Voici deux souhaits pour toi !

II
C'est un soupir pour qui m'aime,
Un sourire à qui me hait ;
Quelque soit le ciel sur moi,
C'est un cœur pour tout destin.

III
Quoique gronde l'océan,
Il me portera encore ;
Si me cernait un désert,
J'en pourrais atteindre l'eau.

IV
Fût-ce l'ultime eau du puits,
Haletant au bord avant
Que mon faible esprit chavire,
Je voudrais à toi la boire.

V
Par cette eau, comme ce vin,
La libation que j'espère
Serait : paix aux tiens, aux miens,
Et souhait pout toi, Tom Moore.

p.95-97

* Lord Byron improvisa ces vers lors de la dernière visite que lui fit son ami, poète, en Italie.

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J'achève ce jour ma trente-sixième année*


I
Il est temps que ce cœur se fige,
Qui cesse d'émouvoir les autres :
Or, lorsqu'on ne peut plus m'aimer,
Que j'aime encore !

II
Mes jours sont une feuille jaune :
Fleurs, fruits de l'amour en allés ;
Le ver, le chancre, puis la peine
Sont seuls miens !

III
Le feu qui fait mon sein sa proie,
Seul comme une île volcanique,
N'embrasse à sa flamme de torche —
Un bûcher funèbre !

IV
L'espoir, la peur, les soins jaloux,
L'ardente souffrance et la force
De l'amour, guère n'en partage
Plus que la chaîne.

V
Mais ainsi, ici, ces pensées
Ne doivent m'ébranler : la gloire
Pare la bière du héros
Ou ceint son front.

VI
L'épée, la bannière et le champ,
La gloire et la Grèce m'entourent !
La spartiate mis au pavois
N'était plus libre.

VII
Debout ! (Non toi, Grèce, tu l'es !)
Debout mon esprit ! Pense d'où
Ton sang tire son premier lac,
Et frappe juste !

p.107-109

* ces vers sont les dernier que Byron ait écrits, trois mois avant sa mort.
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'Remind me not, remind me not,
Of those beloved, those vanished hours,
When all my soul was given to thee ;
Hours that may never be forgot,
Till time unnerves our vital powers,
And thou and I shall cease to be.'
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