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Yeong-hee Lim (Traducteur)Françoise Nagel (Traducteur)
EAN : 9782871298045
112 pages
Kana (25/08/2005)
3.42/5   37 notes
Résumé :
Débarqués en plein hiver à la gare de Séoul, Bong-gu et sa mère apportent un peu de printemps dans la capitale coréenne. Sans sombrer dans le réalisme ou la noirceur, cette histoire a le pouvoir de toucher notre cœur. Elle nous démontre que l'espoir et l'amour de l'humanité peuvent faire fondre la froideur et l'indifférence de nos sociétés urbaines. Ne serait-ce pas là l'un des charmes de ce petit livre?
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Magnifique bande dessinée que voilà !
A partir d'une histoire très simple, celle d'une femme et de son petit garçon se rendant dans une grande ville en Corée pour tenter d'y retrouver leur mari et père, l'auteur nous offre un regard à la fois lucide et dur sur la vie difficile et anonyme dans les grandes villes et le sort réservé aux exclus.

Cela pourrait sembler triste et froid mais le choix des couleurs pastelles permet à cette histoire de révéler de la tendresse, de la gentillesse, et de la compassion.
Les tons orangés et rouges qui sont utilisés pour les vêtements des deux protagonistes principaux, un petit garçon et une toute petite fille, amènent une douceur qui semblent faire comme un voile léger et tout doux autour d'eux et les enveloppent eux et leurs proches d'un nuage d'espoir.
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Mon Premier manhwa qui fait suite à ma lecture du livre de Loïc Gendry, « de cases en cases ». Ça ressemble étonnamment à un manga, ça en a la douceur, la nostalgie ; en tous cas de ceux que je pratique.
Celui-ci en a, en plus, la réalité d'une vie terrible, de celle que doivent vivre les déshérités obligés de hanter les villes immenses, de renoncer à leur vie calme dans leur village ancestral.
Mais Bong-Gu donne à ce roman graphique un petit air de conte de fée et la vie va retrouver un cours heureux, pas riche, mais heureux.
Un beau manhwa, une belle histoire.
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Une mère et son fils arrivent à la gare de Séoul. Ils découvrent la vie de la capitale coréenne. Ils sont venus à la recherche du père du jeune garçon, père qui ne donne plus de nouvelle. Dans le métro, ils observent un vieil homme qui mendie au milieu d'une forme d'indifférence général.

Très vite, ils vont découvrir que le père du garçon a perdu son travail et personne ne semble savoir où il se trouve. La mère et son fils ont aussi rencontrées une petite fille qui semble perdue. le jeune garçon est surpris que la gamine cherche à manger dans les poubelles. Quelle n'est pas leur surprise de voir que le vieil homme qui mendiait dans le métro est le grand-père de la fillette ! Quelle est donc cette ville où les enfants fouilles les poubelles, où les adultes mendient pour nourrir leurs enfants et où même les pigeons font les poubelles pour survivre ?

L'auteur nous plonge dans la solitude des grandes villes. Les personnes se croisent sans se voir, sans se souvenir. Mais tout n'est pas si noir. Il y a encore de l'espoir puisque les plus faibles, les plus démunis sont capables de se soutenir, de s'entraider et de trouver des solutions.

J'ai beaucoup aimé ce conte poétique voire philosophique. L'auteur nous propose le choc que reçoivent ceux qui ont toujours vécu à la campagne quand ils découvrent la ville. Il en est de même pour ceux qui sont de la ville et n'ont jamais vu la mer, par exemple. J'ai aimé la solidarité des plus faibles et leur délicatesse. Les choses sont suggérées non imposées. La pudeur de l'auteur favorise celle du lecteur qui n'a pas ainsi l'impression d'être un voyeur.

Et que dire du graphisme ! Les villes, dans un nuage vaporeux, sont magnifiques. Cet aspect nuageux, cotonneux, laisse l'imagination du lecteur vagabonder. Cette ville, si proche, si loin. On a parfois l'impression d'un travail de photographe, je me suis posé la question de la technique utilisée par l'auteur, à savoir part-il d'une photographie ? Je me suis laissé porter par la poésie des dessins et des expressions des visages, ce sont eux qui nous suggèrent l'histoire plus que les dialogues réduits au minimum. Je me suis noyé dans les yeux de la mère mais aussi dans les visages des enfants.

je connais peu ou pas la BD coréenne mais là, je suis bluffé. Je me suis laissé voguer sur le nuage proposé et j'ai pris beaucoup de plaisir. de plus la conclusion positive est rassurante.

Une très belle découverte.
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Ce livre est un très beau manwha (manga coréen qui se lit dans le sens européen).
Il nous raconte une histoire simple en apparence : une mère et son fils cherchent le père disparu. Ils ne disposent que de l'adresse de son lieu de travail, dont il a été chassé six mois plus tôt. La compression de personnel ne touche pas que la France. Dans une ville anonyme et indifférente - les gens passent sans leur prêter attention - retrouver un homme, un SDF en l'occurence, est quasiment impossible, même avec beaucoup de bonne volonté.
Heureusement, ils font une rencontre déterminante, dans cette ville où tout le monde se croise sans se voir : un vieil homme qui mendie dans le métro, pour assurer sa subsistance et surtout, celle de sa petite-fille Hyemi, que lui a confié sa propre fille. Elle jauge Bong-Gu, petit animal farouche elle aussi perdue dans Séoul.
Plus je lis de littérature coréenne, plus je me rends compte que Séoul apparaît comme un Eldorado pour les villageois, qui désespèrent de faire vivre décemment leur famille - un Eldorado qui ne répond pas toujours à leurs attentes. Comme le dit le grand-père d'Hyémi : En ville, la vie est difficile pour tout le monde, pour les hommes comme pour les oiseaux… Les hommes aussi ont souvent des fils qui les retiennent, qui les empêchent de vivre… les blessures s'enveniment sans qu'en s'en aperçoive…
Si l'auteur propose une solution, elle passe par la solidarité - denrée rare dans les grandes villes - et par l'acceptation de ses échecs. le père de Bong Gu a trop honte de lui pour revenir au village après avoir échoué. Il ne mesurait pas la détresse de sa compagne et de son petit garçon.
Oui, un nouveau départ est possible - à condition d'accepter la réalité et de définir ce qui compte vraiment, l'honneur ou les siens.
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D'un côté : un petit garçon et sa mère venus à la ville pour retrouver le père de l'enfant. de l'autre : un grand-père et sa petite-fille qui attendent la mère de la fillette. Les personnages se croisent dans l'atmosphère hivernale et glacée de Séoul, perdus dans la ville qui abrite des gens pauvres et déboussolés. Une pointe d'humanité dans un monde aseptisé...
Le dessin est remarquable, parfois proche de la photographie, teintes douces pour mettre en image un récit sensible, à la manière d'un conte,
comme un flocon de neige qui tombe sur le trottoir...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Parfois, les oiseaux se prennent les pattes dans des ficelles. Ensuite, quand il se perchent sur les fils électriques ou dans les arbres, ils ne peuvent plus s’envoler, à cause des fils qui sont restés accrochés… Et en se débattant, il se blessent les pattes…
En ville, la vie est difficile pour tout le monde, pour les hommes comme pour les oiseaux… Les hommes aussi ont souvent des fils qui les retiennent, qui les empêchent de vivre… les blessures s’enveniment sans qu’en s’en aperçoive…
- Tu dis toujours des choses bizarres, grand-père !
- hum hum ! Tu crois ?
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Chacun de nous souffre,
Connaît des peines,
Un peu plus chaque jour.
Oiseaux aux pattes blessées, ville peuplées de cœurs malades.

Qu'il y ait moins de souffrances !
Moins de peines !

Le dessin,
Mes amis, ma famille
Donnent à mon cœur la paix.
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En ville, la vie est difficile pour tout le monde, pour les hommes comme pour les oiseaux ...Les hommes souvent ont aussi des fils qui les retiennent, qui les empêchent de vivre ... Les blessures s'enveniment sans qu'on s'en aperçoive ...

(page 37)
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