On se retrouve aujourd'hui pour la review de mon tout premier service presse : le sang des pirates, de la talentueuse
Emma Bzeznik, auteure et fondatrice des éditions Démiurge.
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Résumé :
1718, Caraïbes.
Le gouverneur royale veut soumettre l'île de Nassau, refuge de la république pirate, jusqu'alors introuvable. Plus loin dans les colonies de Grande-Bretagne, Anne, usant plus de sa lame que de beaux atours, rejette l'avenir que lui conçoit son père. Elle guette une issue dans les flots. Au détour des îles, les chasseurs traquent les voleurs des mers.
En ces temps de paix apparente, la liberté est aussi changeante que le ressac…
Pourquoi pensons-nous que les pirates enterraient leurs trésors et arboraient le Jolly Roger en haut de leur mât ? C'est l'histoire que les récits ont passés au fil de l'épée. Loin des fantasques capitaines Sparrow et Flint, voici les dessous de l'histoire, ceux qui firent la légende…
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Pour un premier service presse, c'est une réussite sur tous les points !
La plume de l'auteure est splendide, et son écrit est un tour de force face aux limites que lui imposait le cours de l'histoire.
Dès les premières minutes de lecture, nous sommes plongés dans un merveilleux monde de piraterie, qui est parfaitement dépeint. Les paysages, l'architecture, le mode de vie, les us et coutumes, tout est représenter et détailler avec splendeur, tant et si bien que je suis déçue du monde que je vois lorsque je lève le nez de mon livre.
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L'intrigue m'a été plus compliquée à cerner, de part les nombreux personnages que l'on rencontre dès le début. Mais au fur et à mesure de mon avancée, l'intrigue s'est dégagée d'elle-même, et m'a tout de suite happée par d'innombrables questions : Comment la protagoniste principale vas-t-elle échapper à la vie qu'on lui impose ? Qui a fondé Nassau et que va-t-il arriver à la république pirate qui s'y est enracinée ? Les pirates sont-ils les seuls coupables de l'histoire ? Et bien d'autres questions encore ! Il est impossible de se lasser de ce roman, chaque théorie est balayée par une nouvelle qui me laisse pantoise face à mon livre, c'est un véritable régal !
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Mais le gros point fort de cette histoire, c'est les (nombreux) personnages. Si j'ai rencontré quelques incohérences au niveau de l'écriture du relationnel entre les personnages, leur écriture était tout simplement géniale, notamment au travers de leurs conformité ! Tous les noms, liens et même évènements, sont vérifiable ; chose que je peux confirmer puisque j'ai pris le temps de tous taper dans un moteur de recherche pour ma propre satisfaction ! Ces mêmes liens dont je parle sont avérés mais non détailler dans l'histoire de notre monde, ce qui montre l'immense travail de l'auteure : créer une relation de toute pièces en étant réfréné par des dates et évènements, c'est quelque chose de grandiose !
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On dénote deux formes de relationnel dans un livre : le relationnel inter-personnages et le relationnel aux combats qui font rage aujourd'hui. Nous sommes ici dans la deuxième catégorie ! Il s'agit d'un récit historique, « l'intime » n'est donc pas ou peu de mise. Sont abordés dans cet écrit, le combat d'émancipation de la femme et de ses supposées prérogatives, ainsi qu'une question philosophiquement tournée : la liberté, qui se bat entre les notions de bien et de mal. Nous sommes aussi brièvement plongés dans les affres de la violence conjugale ainsi que la lutte contre l'esclavagisme. En clair, des combats à ne plus savoir qu'en faire !
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Aussi bon soit ce livre, il y a quand même certains points négatifs, mais qui sont minime face au nombre de points positifs ! J'en dénote seulement trois, qui m'ont déranger au cours de ma lecture, mais pas au point de me faire arrêter le livre ! En premier, nous avons l'utilisation à tord et à travers du N-word et de toutes ses déclinaisons. J'ai conscience que c'est « normal » au vue de l'époque à laquelle se déroule l'histoire, mais ça reste quelque chose d'assez dur à lire venant de la main d'une auteure qui n'a pas vécue, elle-même ou au travers de ses origines, le combat contre l'esclavagisme et le racisme. Fort heureusement, sur 600 pages, nous ne les rencontrons qu'une dizaine de fois, et toujours dans le contexte adéquat (si tant est que l'on puisse dire ça) et non dans un simple plaisir d'employer un tel mot. le deuxième point négatif est un peu plus présent dans le livre, il s'agit des fautes d'orthographes et de syntaxes ! le dernier petit problème est un soucis de description, ou plutôt manque de description, concernant l'escalade de la violence entre James et Anne ! Nous avons toutes les phases de la victime, mais peu de détails concernant l'évolution entre l'agresseur et l'agressé ! Je trouve que ça laisse un vide dans une histoire pourtant construite sur tous les points, ce qui est assez dommage !
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En bref, c'est un très bon livre qui m'a vraiment plu de A à Z. Ca à été très dur pour moi de devoir le lâcher pour vaquer à d'autres occupations ! Si les points négatifs évoqués sont assez présent, ils sont bien moindre que tout le positif qui parcours ce livre ! Je vous encourage vivement a le lire et à soutenir l'autrice et sa maison d'édition !
C'est un splendide 3,5/5 pour moi !