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EAN : 9782884170406
255 pages
Raphaël (01/11/2005)
4.38/5   8 notes
Résumé :
Les quatre amours méritent le statut d'un vrai petit classique, dans la mesure où c'est un miroir moderne de nos âmes, un miroir des vertus et manquements des amours humains.

A ses lucides analyses de romancier, Lewis joint des motifs empreints d'une compréhension profondément religieuse de la nature humaine.

Un ouvrage candide, chaleureux et personnel où l'auteur décrit quatre formes fondamentales d'amour : l'affection, l'amitié, l'a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Les Quatre Amours de C.S.Lewis est un livre que j'ai sélectionné parmi d'autres lors de la masse critique de février, et que j'ai reçu ! Dès lors, je tiens à remercier Babelio et Masse critique pour ce cadeau ! Concernant Lewis, mondialement connu pour ses romans fantastiques (Le Monde de Narnia entre autres), j'ai eu dans les mains mon premier livre de littérature chrétienne, et sur un thème qui me fascine, celui de l'Amour.

Dans ce livre, Lewis va décortiquer l'amour et le façonner en quatre grandes parties que sont : l'Affection, l'Amitié, l'Éros (comme le sentiment amoureux) et l'Agapè (amour de dieu). Lewis tend à mettre le point sur les côtés tantôt positifs et tantôt négatifs pour l'individu de ces quatre amours, notamment les trois premiers types, par exemple la nécessité de l'Affection en tant que telle et ses dérives (carences, surplus), pour en arriver à un quatrième stade évolutif que serait l'Agapé. de ce fait, pour parfaire son argumentation, son écrit s'appuie sur les modalités que l'on peut retrouver dans tout écrit scientifique, c'est-à-dire en faisant parler chaque type d'amour entre eux, en y apportant leur nécessité et leurs possibles dérives, et en insistant dans sa longue introduction sur les deux types de plaisir qui accompagneront le lecteur que sont l'amour demandeur et l'amour donneur (Agapè)
Personnellement, j'ai particulièrement apprécié ses observations et déductions concernant les liens d'affections entre individus et les liens d'amitié. Son regard, sans être enfermé dans la croyance, révèle d'un point de vue sociologique en s'intéressant aux rapports entre les individus et les groupes sociaux, et ne manque pas de justesse !
Je serai plus sceptique dès les trois quarts du roman concernant l'Éros puis spécifiquement concernant l'Agapè, qui à mon sens sont très orientés, mais qui certes attendus, au vu du genre littéraire auquel appartient ce livre. Cependant, Lewis l'annonce et nous invite à 'picorer dans ses explications' : "Je tiens beaucoup à demeurer modeste dans mes propos parce que, dans tout ce qui suit, mes efforts pour être clair (et non intolérablement ennuyeux) pourraient laisser penser que je suis très sûr de moi, ce qui n'est absolument pas le cas. Il faudrait être fou pour l'être. Prenez tout cela comme les rêveries d'un homme, presque comme le mythe d'un individu. Si quoi que ce soit, dans mes explications, peut vous être utile, utilisez-le ; sinon, passez outre." (p.156). Aussi, malgré cette forte tolérance, il m'a semblé, même si cela reste ambivalent à mon goût tout au long du livre, que la femme en tant que telle, n'est pas considéré comme égal à l'homme et est souvent, vu comme détentrice d'un pouvoir sur lui assez néfaste. Les idées ont heureusement changé (mais pas encore tout à fait) depuis.

Ainsi, ce livre s'intéressant aux rapports humains, sur la base de l'amour, nous amène à être davantage outillés pour comprendre nos comportements et agir en conséquence. Il se lit assez bien et sa structure permettra aux futurs lecteurs/lectrices de piocher par la suite des observations et analyses de l'auteur, si des questions leur viennent.
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Dans cet essai, l'auteur du Monde de Narnia s'attache à définir 4 formes d'amour : l'affection, l'amitié, l'amour Eros (entre amoureux) et l'amour Agapè (l'amour donneur et divin par excellence). Pour chacun, il essaie d'identifier ses caractéristiques, ses origines ainsi que ses limites. Comme il l'explique dans son introduction, C.S. Lewis veut aussi montrer comment une forme d'amour, quand elle est divinisée, devient en fait un démon dominateur et exigeant.
Les considérations qu'il développe sont pleines de justesse. En le lisant, on ne peut que tomber d'accord avec lui. C.S. Lewis a l'art de mettre des mots sur ce que nous expérimentons sans vraiment le comprendre avec tellement de simplicité qu'on ne peut que dire : "mais oui, c'est juste !"
Son style est très accessible, simple et sans pédantisme, agrémenté de nombreuses illustrations tout à fait parlantes. Je ne suis pas très amatrice d'essais en général mais j'ai trouvé celui-ci vraiment très facile et agréable à lire (comme les autres textes du même genre que j'ai pu lire de cet auteur, au reste).
C.S. Lewis écrit avec son point de vue de chrétien mais, cependant, ce livre peut-être tout à fait lisible et intéressant pour des personnes qui ne sont pas croyantes. Il ne fait qu'évoquer en passant comment ces différentes formes d'amour peuvent être reliées à l'expérience chrétienne mais sans s'adresser exclusivement à des chrétiens.
C.S. Lewis fait preuve de beaucoup de bon sens, d'humilité, de pédagogie dans cet ouvrage. Même s'il a été écrit dans les années 1960, son propos n'a pas pris une ride et reste encore aussi intéressant qu'inspirant.

En résumé : un traité sur l'amour intéressant, accessible et inspirant, qu'on soit chrétien ou non.

Merci à Babelio et à l'éditeur Pierre Téqui pour cet envoi dans le cadre de Masse critique.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Aimer, dans l'absolu, c'est être vulnérable. Aime quelque chose, et ton coeur sera certainement déchiré et probablement brisé. Si tu veux être sûr de garder ton coeur intact, abstiens-toi de le donner à qui que ce soit, même à un animal. Enveloppe-le soigneusement dans le linceul de tes passe-temps et de tes petits luxes ; évite toute forme de relation ; enferme ton coeur à clef dans la châsse ou le cercueil de ton égoïsme. Mais dans ce cercueil - lieu sûr, obscur, inerte, sans air -, il changera. Il ne se brisera pas ; il deviendra incassable, impénétrable, indissoluble. L'alternative à la tragédie, ou, du moins, au risque de la tragédie, est la damnation. Il n'y a qu'un endroit en dehors du Ciel où nous puissions être parfaitement préservés des dangers et confusions de l'amour, c'est l'enfer.
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Depuis longtemps le "Dieu est amour" de saint Jean est contrebalancé dans mon esprit par la remarque d'un auteur suisse contemporain (Denis de Rougemont) qui pense que "l'amour cesse d'être un démon dès l'instant où il cesse d'être un dieu" ; on pourrait, bien sûr, revisiter cette pensée en disant que l'amour "commence à devenir un démon dès l'instant où il commence à se faire dieu". Cet équilibre me semble être un garde-fou indispensable. Si nous l'ignorons, la vérité que Dieu est amour peut sournoisement en arriver à signifier l'inverse à savoir que l'amour est Dieu.
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Les amants parlent sans cesse entre eux de leur amour alors que les amis évoquent à peine leur amitié. Les amants sont le plus souvent face à face, accaparés l'un par l'autre, les amis sont côté à côté, absorbés par quelque intérêt commun. Enfin et surtout, l'amour (tant qu'il dure) unit nécessairement deux personnes. Alors que deux est loin d'être le chiffre obligatoire de l'amitié et n'est même pas le plus favorable. La raison de cette différence est essentielle. [...] Dans chacun de mes amis existe une part que seul un autre parmi eux peut amener à s'exprimer pleinement. Seul, je n'ai pas l'envergure suffisante pour susciter l'activité d'un être humain dans sa totalité ; j'ai besoin d'autres lumières que la mienne pour faire briller toutes ces facettes.
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Depuis des temps immémoriaux, l'homme nu représente non pas l'homme naturel, mais l'homme anormal, non pas celui s'est abstenu de s'habiller, mais celui qui, pour une raison ou une autre, a été déshabillé. Cet état de fait, chacun peut le constater dans un sauna : la nudité accentue l'humanité commune et estompe l'individualité. C'est dans ce sens que nous sommes davantage nous-mêmes une fois habillés.
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L'âne est une comparaison d'une parfaite justesse [pour le corps] car aucune personne sensée ne peut être tentée de haïr ou de vénérer un âne. Le corps est à l'image de cet animal, à la fois utile, robuste, paresseux et obstiné, patient, aimable et agaçant, d'une beauté à la fois pathétique et absurde, réclamant tantôt l'usage du bâton, tantôt celui de la carotte.
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