AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782264041630
432 pages
10-18 (03/03/2005)
3.64/5   49 notes
Résumé :
Été 1812. Napoléon lance 400 000 soldats et 1 200 canons à l'assaut de la Grande Russie. Parmi eux, le quatrième corps de l'armée française – 45 000 guerriers commandés par le prince Eugène de Beauharnais   est troublé par l'horrible massacre d'une femme, Maria Dorlovan, une Polonaise d'origine allemande retrouvée mutilée dans sa chambre de Tresno, une petite bourgade de Pologne. Les premiers indices semblent indiquer qu'un officier français pourrait très bien être ... >Voir plus
Que lire après Les proies de l'officierVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Juin 1812 en Russie. La Grande armée est en marche vers Moscou et joue à cache-cache avec les troupes russes qui ne veulent pas de l'affrontement mais applique la technique de la terre brûlée tandis que des corps de co-saques viennent harceler les 400 000 hommes sous les ordres de l'Empereur.
Quentin Margont, capitaine au 4e corps, décoré de la Légion d'honneur en Espagne, est convoqué par le Prince Eugène de Beauharnais qui commande son régiment pour se voir chargé d'une mission extrêmement délicate. Dans un village polonais traversé par l'armée, une jeune servante a été assassinée et torturée dans des conditions atroces ; son assassin, reconnu après s'être échappé par les toits a poignardé une sentinelle. Il n'y a eu que des témoins éloignés mais ils ont bien vu la sentinelle saluer l'homme de telle manière qu'on peut craindre qu'il s'agisse d'u officier. le prince donne ordre à Margont de trouver le coupable et d'agir dans la plus grande discrétion : il importe que l'affaire ne s'ébruite pas dans des rangs où triomphe la rumeur et qui regroupe des hommes de toutes origines, en particulier des Saxons et Prussiens qui ne suivent Napoléon que pour tirer parti de la Russie et seraient trop heureux d'avoir un prétexte pour rompre l'alliance.
Très vite, l'enquêteur malgré lui comprend qu'il a affaire à un colonel : cela complique considérablement sa tâche : comment faire admettre au Prince qu'un haut gradé peut être coupable de ces crimes monstrueux ? Quel poids peut avoir l'enquête d'un capitaine face à un colonel ?
L'intrigue policière, assez classique et bien menée, la poursuite du « serial killer » ne manquent pas d'intérêt mais ce n'est sans doute pas cet aspect qui retiendra l'attention du lecteur.
Les personnages sont attachants et profonds : humains, ils vivent cette situation qui les dépasse et qu'ils ne peuvent gérer chacun à sa manière : Margont, républicain convaincu rêve de fonder un journal quand il sera rendu à la vie civile, il rencontre la jeune comtesse anticonformiste Natalia Valiouska et la revoir deviendra l'objectif qui l'aidera à tenir. À ses côtés, ses amis : Lefine, un sous-officier débrouillard, toujours à l'affût d'une bonne affaire, un sympathique escroc, lui apporte une aide absolue dans son enquête ; le lieutenant Saber s'est donné comme but de revenir colonel de la campagne, il multiplie les escarmouches impatient d'en découdre ; Piquebois, un ancien hussard, blessé à Austerlitz, en est revenu changé ; Fanselin enfin, officier de la Garde, qui se joint au groupe et longtemps, refusera de manger du cheval tant il aime ces compagnons de souffrance qui tombent à leurs côtés.
Mais surtout on se souviendra de la peinture de la campagne de Russie, de son entrée en Pologne jusqu'à la Bérézina. le tableau en est extrêmement fouillé et vivant : les hommes vivent la faim, la peur, la solidarité, sont lâches ou héroïques, se raccrochent au moindre espoir pour aller plus loin. Moscou brûle et nos héros assistent impuissants à l'exécution de suspects de l'incendie, y compris des simples d'esprit. Les actes de courage les plus fous ne sont souvent que des réactions face à cette angoisse atroce. le plus difficile est à venir : marcher sans répit dans le froid, ne plus sentir ses membres engourdis, sentir la mort venir dans le sommeil salvateur.
L'auteur, psychiatre, est membre du Souvenir napoléonien et l'on sent qu'il maîtrise son sujet dans les moindres détails mais cela ne suffirait pas s'il ne parvenait à nous faire vivre cette épopée des petites gens, de ces hommes partis sans trop savoir pourquoi sur les traces de celui qu'il considéraient comme une sorte de demi-dieu.
Commenter  J’apprécie          20
Mieux vaut s'intéresser un minimum à l'époque et surtout aux guerres napoléoniennes, pour s'attaquer à ce polar historique qui vaut sans doute plus pour son contexte que pour l'intrigue elle-même. Celle-ci n'est pas dénuée d'intérêt, mais reste très classique et sans relief particulier.
En revanche, la grande épopée de la campagne de Russie est racontée de manière très vivante - moins poétique, moins stylée que chez Patrick Rambaud bien sûr, mais d'autant plus précise, avec plus de détails sur les mouvements de troupes, le déroulement des combats et les conditions de vie des officiers engagés dans ce conflit.
L'auteur s'adresse à un public plus large qu'érudit, donnant parfois un peu l'impression d'une leçon d'histoire sous couvert de roman policier, mais les personnages sont sympathiques, le rythme bien pesé et l'ensemble finalement efficace et plaisant.
Commenter  J’apprécie          60
2ème volets des enquêtes de Quentin Margont , pendant la campagne de la Grande Armée de Napoléon 1er en Russie .
Une enquête fort bien menée ; les très bonnes reconstitutions des batailles occupent une place méritée .
A lire après "Chasse au loup" et avant "La mémoire des flammes" .
Commenter  J’apprécie          10
Un serial killer dans l'armée napoléonienne, il fallait oser tout de même! il l'a fait et il l'a bien fait...
Commenter  J’apprécie          30
La mode des policiers historique est parfois décevante, mais là, le charme opère... quelques inexactitudes de vocabulaire mais un grand plaisir!
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le 25 novembre, la Grande Armée se retrouva face à la Bérézina.
.../...
C'était le prestige inouï de Napoléon qui avait poussé le généralissime russe à commettre cette erreur qui consternait son état-major. Napoléon avait remporté tant de victoires, que Koutouzov sous-estimait largement la désorganisation de la Grande Armée.
.../...
Napoléon réussit un exploit qui sauva une grande partie de ce qui restait de son armée.
Commenter  J’apprécie          50
Les idées humanistes de la Révolution avaient fortement amélioré le Service de santé des armées. Ce courant de pensée avait bénéficié de l'expérience des innombrables batailles qu'avaient livrées la France révolutionnaire puis la France impériale.
Commenter  J’apprécie          30
En France l'insolence, ce n'est pas un défaut, c'est une médaille ! Cela dit, elle est pareille aux alcools forts, elle monte rapidement à la tête et fait commettre des impairs, alors n'en abusez pas.
Commenter  J’apprécie          10
- Capitaine Margont, ou vous êtes exaspérant, ou vous êtes très perspicace. En fait, vous êtes les deux à la fois. Quand on est perspicace, on exaspère souvent.
Commenter  J’apprécie          10
En France l'insolence, ce n'est pas un défaut, c'est une médaille!
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (142) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3173 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..