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Parenthèse enchantée en Haute-Provence

Parmi les nouvelles voies de cette rentrée, celle de Julien Cabocel résonne par son originalité et sa musicalité. Prenez la route du Sud avec Dominique, de belles rencontres vous attendent.

Cela peut ressembler à un pari fou, un soir de déprime : prendre sa voiture et partir. Laisser tout derrière soi et rouler sans but précis. C'est ce que décide de faire Dominique Chevallier à la sortie d'un spectacle de ballet à l'opéra-Bastille. La grâce et la beauté d'une danseuse lui ont fait comprendre la médiocrité de son existence. Dans son agence de pub, le Parisien vend de l'artificiel et des fausses promesses, à mille lieues des émotions qu'il a ressenties.
Nous voilà entraînés dans un road-movie à la française, direction le sud. Rouler pour se vider la tête, rouler sans savoir où aller, rouler… jusqu'à ce que le réservoir d'essence soit vide.
Quand sa voiture stoppe sur un promontoire au bord d'une rivière, il ne lui reste qu'à attendre le jour pour découvrir un paysage aussi sauvage que magnifique. « Le soleil se levait lentement. Un dégradé halluciné de rose et de mauve se déchirait sur le noir pour se déverser sur mon pare-brise comme un cocktail que la nuit buvait du bout des lèvres. Et c'était beau. C'était même mieux que ça. » Un vieil homme est là, muni d'un appareil photo «qui mange le présent» et disparaît aussitôt.
Mais il n'a pas le temps de se poser trop de questions car son attention est captée par un néon grésillant et quelques lettres qu'il déchiffre derrière une vitre poussiéreuse: BAZAAR.
« Au milieu d'autocollants en lambeaux, j'ai lu un poème improbable Gulf Motor oil Coopérative Butar Bienvenue Gasol France Soir. J'ai poussé la porte de verre mais le battant n'a rien voulu savoir. Derrière la poignée, une barre condamnait la porte depuis l'intérieur. J'ai longé la grande vitre où les lettres rouges chancelaient encore jusqu'à l'angle du bâtiment. »
Le motel que l'on imagine proche du Bagdad Café de Percy Adlon. Sauf qu'ici Brenda est remplacée par la belle et envoûtante Stella : « Certaines femmes sont comme des aimants, on ne peut rien y faire, il faut qu'on les regarde, parce que l'on sent comme intuitivement que si on ne le fait pas, notre vie n'aura pas été tout à fait la même, on aura manqué quelque chose en somme du mystère du monde, on aura insulté Dieu sait qui, quelque divinité peut-être, qui dans des temps reculés, anciens, révolus, avait offert aux hommes la beauté, toute la beauté : les femmes. »
Le jeu de la séduction peut commencer au milieu d'une tribu bigarrée.
Théo qui, outre son mértier de berger, entretient de drôles de machines sur le Causse, Gene qui entend profiter de l'aérodrome abandonné pour s'envoler et réquisitionner Dominique pour conduire le tracteur . Millie la tatoueuse, dont la particularité et d en'être pas tatouée elle-même, sans oublier Barnold, le livreur de panneaux solaires qui va passer quelques jours à installer ces derniers.
Ce petit monde va s'apprivoiser le temps d'une parenthèse enchantée, d'évoquer des souvenirs, de se raconter de blles histoires comme celle d'Ilda et Rilt qui ont inventé l'amour…
Mais les beaux rêves ont tous une fin… que je me garde bien de vous dévoiler ! Je ne peux que vous encourager à prendre la route aux côtés de Julien Cabocel, de sa petite musique douce et quelquefois un peu acidulée. Son court roman sent bon la nostalgie et l'utopie, un peu comme dans le sud de Nino Ferrer
Tant pis pour le Sud
C'était pourtant bien
On aurait pu vivre
Plus d'un million d'années
Et toujours en été.


Lien : https://collectiondelivres.w..
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Dominique Chevallier travaille dans une agence de pub. Un soir, alors qu'il assiste à un ballet, il est bouleversé par la performance d'une danseuse ; sa grâce absolue, la perfection de son geste. Sa vie lui paraît soudain dénuée de sens. Alors, c'est décidé, il va partir. Partir avec, pour seule règle, celle de rouler droit devant, jusqu'à ce que son réservoir d'essence soit vide..

On aurait aimé tant l'aimer ce premier roman ne serait ce que par son titre, parfaitement approprié ( forcément) , mais ce road trip vaguement existentiel aux faux airs de Bagdad café nous a laissé sur le bord de la route, si on peut dire : personnages qui semblent réduit au rang de silhouette, écriture faussement fantaiste, l'ennui est au bout de ces pourtant à peine 200 pages, dommage .

Bref, aux éditions de l'Iconoclaste, on aura largemént préféré l'uppercut " La Belle vie"...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Dominique, publicitaire parisien, décide de tout plaquer sur un coup de tête. Direction le sud au volant de sa Ford Taurus. Il roule, roule, jusqu'à la panne sèche qui l'amène jusqu'au motel Bazaar.


L'avis de la Belette :

Dès son arrivée au Bazaar motel, le décor et l'ambiance sont plantés. L'ensemble m'a donné l'impression d'être dans le film Bagdad café et la chanson du film ne m'a pas quitté tout au long de ma lecture.

Dans ce motel, Dom, comme il va être surnommé, va rencontrer des personnages singuliers : Stella qui tient cet établissement et Vic, sa fille ; Dan, l'homme à tout faire ; Théo qui fabrique des animaux particuliers ; Gene l'homme ressource en matériel ; Millie, tatoueuse et cet homme, photographe, que Dom rencontrera à plusieurs reprises… Tous ces personnages sont des êtres cabossés par la vie pour différentes raisons. Peu à peu des liens vont se créer entre Dom et ce groupe de personnes.

Ce voyage est pour Dom un moyen de faire le point sur sa vie. Il ne le fera pas seul, ce seront tous ces personnages autour qui vont l'amener à réfléchir et à faire des choix. Et on s'aperçoit que ce ne sera pas le seul à devoir faire des choix.

Ce roman n'est pas un road-trip, comme j'ai pu le lire. C'est plutôt un roman introspectif. Un livre qui se savoure, à lire lentement.

Un beau premier roman qui oscille entre rêve et réalité, un peu étrange mais dépaysant, à l'écriture poétique. Un roman qui nous interroge sur notre propre sens de la vie. Que voulons-nous faire vraiment ? Qu'est-ce qui est important pour nous ? Et si le hasard n'existait pas ? Et si les rencontres que nous faisons ont un sens ?

Bref, j'ai beaucoup aimé !
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Un homme un peu paumé va se perdre dans le désert et échoue dans une sorte de Bagdad Cafe, hélas bien moins pittoresque et touchant. On s'ennuie beaucoup, les personnages croisés par notre anti-héros n'étant guère passionnants et l'écriture pas vraiment remarquable. Un livre vite lu, vite oublié.
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Sacré bazaar

Dominique Chevalier tourne en rond.
Il travaille dans une agence de pub qui l'oppresse.
Marre de vendre des fausses promesses.
Marre de l'artificiel.
En sortant d'un spectacle de ballet, c'est la révélation.
Si bouleversé, il décide de partir.
Il bazarde ses clés de maison, fait le plein et roule.
Roule jusqu'à ce qu'il n'y ait plus une goutte d'essence.
C'est le moteur qui lâche.
Près d'un promontoire, il contemple la nature.
Un vieil homme munit d'un vieux Polaroïd « mange le présent ».
Une rencontre étrange.
Un échange entre les deux hommes qui l'est tout autant.
Est-ce réel ?
Son attention est captée par des néons rougeoyants.
« BAZAAR ».
Dominique pénètre dans ce lieu de mystère hors du temps.
Il y rencontre une ex, Stella.
Millie, la tatouée non tatouée qui marque l'âme des hommes.
Barnold, le livreur de panneaux solaires.
Théo, qui entretient de bien étranges machines à la Causse.
Vic, la gamine.
Le photographe et son modèle qui nous raconte l'amour.
Le vrai.
Un petit monde qui s'apprivoise le temps d'une parenthèse enchantée.

Une écriture onirique et poétique. Des métaphores à la pelle. Une impression de planer qui ne m'a pas quitté tout au long de ma lecture. On ne nous dévoile que quelques bribes du passé de chacun. Aucun personnage ne sort du lot, ils sont tous logés à la même enseigne. Je ne m'y suis pas attachée. J'aurai parfois préféré une écriture un peu plus simple parce que l'évidence est là : je n'ai pas compris ce que j'ai lu. Cette désagréable impression de planer qui a rendu incompréhensible le récit. La plume est belle mais j'ai tourné les pages sans déceler le but de cette histoire où tout ne paraît qu'illusion. Un petit peu à la Alice aux pays des merveilles avec ce chat qui ne cesse de disparaitre. Dominique est-il réellement allé au Bazaar ? A t-il vraiment eu toutes ses conversations avec les différents personnages ? Toujours est-il que la fin ferme la boucle. Et je me suis demandée si je n'avais pas été menée en bateau.


Merci @ed_iconoclaste pour l'envoi ❤️
Lien : https://loeildem.wordpress.com
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« En silence, j'ai refermé la porte derrière moi… J'ai fait tomber le trousseau dans la boîte aux lettres ». C'est dit, c'est fait, Dominique Chevalier, brillant publicitaire, créateur de slogans, plaque tout et part au volant de sa vieille Ford Taunus de 1996. C'est dit, c'est fait, il roule direction le sud tout droit jusqu'à ce qu'il n'y ait plus une goutte d'essence dans le réservoir. Entre temps, il rencontre un vieillard improbable qui lui demande de le prendre en photo avec son vieux Polaroïd puis qui disparait comme s'il n'avait jamais existé. Il s'échoue ainsi en plein désert, dans la garrigue, marche et aperçoit »un grand pilier de béton sur lequel une lueur, un tremblement, quelques lettres hésitaient à s'écrire sur le soir » Ce qui semble être un motel en plein désert et là, immédiatement la musique et les images de Bagdad café arrivent. Celui-ci s'appelle Bazaar et il s'y arrête et pose ses valises.
Il rejoint Stella, son ancienne petite amie, Ida une vieille femme, ancien modèle du photographe dont j'ai parlé plus haut, une tatoueuse, un berger qui fait un troupeau très, très spécial. Tous ces personnages semblent à la fois hors du temps et dans l'instant, réels et irréels, réalité et onirisme. Sont-ce ses probables vies, ses désirs, ses occasions manquées comme Stella ?
Je me suis laissé promener par les mots de Julien Cabocel dans ce road-trip prenant, qui ne se lâche pas, servi par une belle écriture. Un premier roman très abouti dont je sors absolument séduite

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Drôle d'endroit et drôles de rencontres...
Autour du patio d'un motel décati, Dom arrivé là par hasard et par lassitude, va découvrir une étrange communauté dont les vies s'enchevêtrent (chaque rencontre en provoque une nouvelle) : Dan et son Rubik's Cube, Stella et Vic la gamine, Théo et ses animaux énigmatiques faits de tubes, Gene et son treuil d'aérodrome, Millie la tatoueuse pas tatouée, etc...
Une galerie fantaisiste de personnages un peu foutraques, en décalage, attachants et sensibles...des fantômes ? d'une vie passée ou d'une vie rêvée ?
"Le Bazaar existait bel et bien. peu importe où. Il s'élevait quelque part pour abriter les possibles, héberger toutes les vies que j'aurais pu avoir, tous ceux que j'aurais pu être.
Et je savais m'y rendre."
Un drôle d'endroit, de drôles de rencontres, et un drôle de roman qui flirte avec l'onirisme, qui manie une langue poétique très agréable !
Merci aux Editions de l'Iconoclaste pour ce roman, presque inclassable, qui m'a autant charmée que désarçonnée !
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Un jour, Dominique Chevallier, le narrateur, ferme sa porte à clé et décide de partir vers le sud jusqu'à épuisement de l'essence. Ce qui le conduit jusqu'à une sorte de motel délabré, le Bazaar où vivent Dan, Millie, Gene, Théo, Stella et Vic. Pendant quelques jours, Dominique met le cours de sa vie en pause.

Je n'ai guère adhéré à cette histoire supposée porter la réflexion existentielle d'un homme et son incertitude face aux choix qui orienteront son avenir. Il m'a semblé que le cryptage des situations et des personnages était transparent et vain.
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Dominique Chevalier laisse son travail dans la publicité, la vie citadine artificielle et prend la route… « Encore un roman qui raconte une fuite ! » ai-je pensé en lisant les premières pages.
Une panne et une rencontre plus loin j'étais sous le charme de ce roman de Julien Cabocel dont l'écriture poétique est une belle découverte.
Le Bazaar est rempli de personnages qui essaient d'aller au bout de leur désir car comme le dit si bien le vieux photographe :
“ Et garde le désir à l'oeil autant que tu le pourras, tu m'entends ? Il faut veiller sur lui, souffler sur lui comme les premiers hommes soufflaient doucement sur le feu pour ne pas qu'il s'éteigne, comme un trésor. le désir de vivre, d'aimer, de bâtir, d'être vivant. ”
Loin du bruit et de la fureur, prenez votre part de rêves dans ce livre à savourer lentement.
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Bazaar est un des quatre livres de la Rentrée Littéraire des Editions l'Iconoclaste, que j'ai reçu en service presse en juin dernier.

Dans Bazaar, nous suivons Dominique. Un jour, il déraille et plaque tout pour partir le plus loin possible. Il arrive par hasard au Bazaar, un motel. Il retrouve une ancienne amie et les résidents. Il y pose ses valises et découvre une nouvelle vie, des apprentissages…

Une plongée dans un retour au source, un renouvèlement d'un homme.

On plonge dedans comme Dominique se plonge dans l'inconnu. Un apprentissage du renouveau. Un sentiment de chaleur, de surprise.

Une lecture remplie de surprises, de détours et de secrets.

Je ne suis jamais déçu avec les livres publiés chez l'Iconoclaste et c'est le cas avec ce livre !

Lien : https://mathildelitteraire.b..
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