L'autrice a été enseignante pensant 16 ans avant de démissionner de l'Éducation Nationale parce qu'elle n'y trouvait plus son compte. Dans ce petit livre, elle décrit 4 situations d'élèves qui vivent la situation scolaire comme un fardeau :
- l'enfant qui ne comprend pas ce que c'est qu'être élève et ne vit l'école que comme le lieu où il doit aller quand ses parents travaillent
- l'enfant victime de harcèlement
- l'enfant souffrant de phobie scolaire
- l'enfant qui ne peut pas apprendre dans les conditions exigées par l'école.
Mon sentiment est d'être restée sur ma faim à la fin de ma lecture. Mais je ne serais pas surprise que ce soit parce que je connais de l'intérieur le fonctionnement de l'Éducation Nationale et que j'ai par malchance côtoyé de très près des enfants victimes de harcèlement et souffrant de phobie scolaire.
Je pense que ce livre peut donner une première approche de ces réalités-là.
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Je pense que Michel et les autres élèves qui ont eu l'impression d'être enfermés dans un système qui ne leur correspondait pas, auraient approuvé Adolphe Ferrière. Ce pédagogue suisse a été le cofondateur en 1921 de la Ligue internationale de l'éducation nouvelle. Il a laissé ce texte, dans lequel il démontrait avoir compris la souffrance de ces enfants :
"Et sur les indications du diable, on créa l'école.
L'enfant aime la nature : on le parqua dans des salles closes.
L'enfant aime voir son activité servir à quelque chose : on fit en sorte qu'elle n'ait aucun but.
Il aime bouger : on l'obligea à se tenir immobile.
Il aime à manier les objets : on le mit en contact avec des idées.
Il aime se servir de ses mains : on ne mit en jeu que son cerveau.
Il aime parler : on le contraignit au silence.
Il voudrait raisonner : on le fit mémoriser.
Il voudrait chercher la science : on la lui servit toute faite.
Il voudrait s'enthousiasmer : on inventa les punitions.
Alors les enfants apprirent ce qu'ils n'auraient jamais appris sans cela : ils surent dissimuler, ils surent tricher, ils surent mentir..."