Ses prunelles dénuées de sensibilités étaient à demi fermées. Il l'emportait aisément sur elle, son torse l'écrasait. Il était tellement, tellement fort.
Et son haleine continuait de sacrément chlinguer.
- Vous êtes épatantes. Vous le savez, n'est-ce pas?
Epatante? Elle?
Merdalors ! Elle n'avait encore jamais été qualifiée d'épatante.
De bizarre, oui. D'échec ambulant, souvent. De folle, à de multiples reprises.
Mais jamais d'épatante.
" - Vous savez, souffla - t - il. Vous avez réponse à tout.
J'exige que vous restiez avec moi pour la vie. Vous savez que je vous aime. Et que vous allez vous envoler avec moi pour Antigua. C'est la raison qui vous a poussée à passer chez moi.
Vous savez tous cela. Reconnaissez - le.
Elle plongea ses yeux dans son regard bleu, de la même couleur que le ciel... ou que la mer des Caraïbes.
Puis elle sourit.
Il avait raison, s'aperçut - elle. Elle savait.
Depuis le début. "
Meena Harper knew things, things no one else knew … things no one could know.
One of those things was that the man sitting in the car beside her was going to die.
There were also many things Meena Harper did not know.
One of those was how she was going to break the news of this man’s impending death to him.
“Meena,” he said, gazing at her profile. “You have no idea how happy I am to see you. It’s funny that you called. I was just thinking of you.”
“It’s great to see you, too,” she said.
This was a lie. It wasn’t great seeing him. How was she going to tell him? Especially when he looked so terrible. He smelled terrible. Or maybe it was the inside of his car. She couldn’t figure out what the smell was.
“I was thinking of you, too,” she lied some more. “Thanks for meeting me.”
She looked around the dark, narrow street. She felt guilty for telling him all these lies, including that this was the street where she lived, then saying he couldn’t come up because her roommate’s parents were visiting.
“Are you sure you don’t want to get a cup of coffee?” she asked. “There’s a place right around the corner. It would be much nicer than sitting in your car.”
Especially considering the smell. And what she had to tell him.
“I’m sure,” he said, smiling. “You have no idea how much I’ve missed you.”
- Protégez-vous Lucien. Pas moi. Ce n'est pas moi qu'ils veulent, c'est vous.
Le calme régnait dans la rue déserte, à peine troublé par les bruits habituels de la ville...Quelque part au loin, une sirène ululait,la circulation grondait sur l'avenue voisine et, plus près, de la musique s'échappait par la fenêtre ouverte d'un appartement.
Tout à coup, comme surgi de nulle part, un corps s'abattit sur le capot de l'auto, qui rebondit telle l'une de ces attractions pour gamin dans les magasins. Le pare - brise se creusa avant de se lézarder.
Derechef, Meena poussa un hurlement effarouché dont l'écho se répercuta alentour.
David ne bougeait plus.
Un peu comme un cadavre.
Meena réalisa que son ex n'avait pas été emporté par des singes volants identiques à ceux du Magicien d'Oz qui l'auraient laissé choir sur le capot de sa propre voiture - où il gisait à présent, immobile et aveugle -, seulement quand le responsable tapota poliment sur la vitre fermée de la seconde portière.
La jeune femme cria une nouvelle fois avant d'identifier l'homme.
- Meena ? s'enquit-il, plein de sollicitude. Vous allez bien ?
Lucien Antonescu !
- Très bien répondit-elle, par automatisme.
S'il voulait tirer sa crampe, il n'avait qu'à s'adresser à n'importe quelle blondasse croisée dans une boite de Manhattan. Avec ses atouts, il lui suffisait de secouer l'arbre pour que cinquante bonnes poires en tombent.