Il s'agit d'un petit recueil de trois nouvelles.
Cabrera Infante part de l'idée de créer un morceau de musique avec des variations, il se réfère aux célèbres Variations de Bach.
Les trois textes ont de nombreux points communs et la ressemblance est encore plus frappante entre la première et la deuxième nouvelle. Dans chaque texte, l'auteur se livre à un exercice d'écriture différent. La troisième nouvelle est la plus différente des autres.
Les points communs: Nous sommes à la Havane un jour de pluie torrentielle, un couple est au restaurant « La meravilla ». Ils parlent de différents sujets,mais particulièrement de la mort, sujet qui intéresse surtout la femme. Ces nouvelles révèlent différentes facettes et différentes époques récentes de l'histoire cubaine. Les héros n'ont pas de nom et il s'agit chaque fois de couples différents, dont la femme est comédienne.
Les deux premières nouvelles sont très proches, on a vraiment l'impression de lire une variation du même texte. Par exemple, dans le premier texte l'homme dit à sa compagne » qu'elle a des yeux de juive dans un visage de chrétienne » , alors que dans le deuxième texte, l'homme dira » des yeux de chrétienne dans un visage de païenne ».
Dans le grand écho: Nous visitons une fête vaudoue. le jeu d'écriture porte sur la description de la fête qui est un long texte sans ponctuation, remplacée par la conjonction « et »
Une femme qui se noie: Parle de l'époque de Batista quand les touristes américains venaient en nombre.
Coupable d'avoir dansé le cha-cha-cha: parle des débuts de la dictature castriste. Structure assez différente des textes précédents, bien que l'on soit dans le même restaurant. La femme part au théâtre où elle joue et l'homme reste seul. Il se lance dans un monologue très compliqué fait de références culturelles et surtout littéraires, mais sa pensée est loin d'être claire. J'ai eu de la peine à lire les 20 pages embrouillées de ses élucubrations. Et même si la chute de la nouvelle est intéressante, j'ai trouvé ce texte peu attrayant par rapport aux deux autres. Cette nouvelle occupe à elle seule la moitié du livre.
L'idée de départ est originale. Si les deux premières nouvelles sont vraiment agréable à lire, la dernière n'est pas aussi réussie malheureusement et j'ai vraiment dû me retenir pour ne pas sauter quelques paragraphes du long , trop long monologue du héros. Par contre j'ai adoré cette définition du communiste : » Animal qui a lu Marx et se met à attaquer les autres hommes »
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