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EAN : 9782841872381
257 pages
L'Archipel (01/12/1999)
3.98/5   29 notes
Résumé :
En ce jour d'orage, les pompiers ne s'attendaient pas à une telle découverte, lorsqu'ils furent appelés pour éteindre l'incendie dans l'ancienne fabrique de laine de Saint-Laurent. Dans les décombres, ils retrouvèrent le corps ligoté d'une fillette. L'identification ne tarda pas : il s'agissait de la petite Agnès Bonnet, disparue depuis la veille, jour de la fête du village. Agnès, le trésor, la princesse adorée de François, son père, métayer sur cette terre ingrate... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique

Laurent Cabrol nous met directement dès les deux premières pages dans le vif du sujet. Il nous emmène sur l'enquête d'un petit corps d'enfant ligoté, retrouvé dans les débris d'une usine désaffectée, sur les flans de la Montagne Noire, qui brûla lors d ‘un terrible orage.
Les cinquante pages suivantes, Laurent Cabrol, originaire du Tarn, y décrit la dure vie des paysans, leur dur travail aux champs avec les aléas du temps, ce terrible vent qui rend fou les gens. L'auteur nous narre la vie de Mathilde, la mère d'Agnès. Il explique avec précision, les us et coutumes des paysans dans cette région. La vie du village et de leurs habitants seront importantes à connaître pour comprendre l'enquête, qui démarre immédiatement.
Mathilde avait seize ans quand elle se maria avec un jeune homme de vingt ans, François. Celui-ci lui promit de réaliser les rêves de Mathilde, vivre dans l'opulence, mais François aimait tellement sa ferme et ses animaux que Mathilde en devint jalouse. Mathilde fut enceinte, alors qu'elle ne s'y attendait pas du tout. Elle ne voulait absolument pas de cet enfant. Elle fera tout pour ne pas garder ce bébé, sans succès. L'arrivée d'Agnès ne remplit absolument pas Mathilde de joie. Elle ne lui apporta aucun amour, alors que François était fou de sa fille. Avec l'arrivée de cette enfant, le rêve et l'avenir de Mathilde étaient loin derrière elle, maintenant.
La pauvreté du couple s'installa de plus en plus. Mathilde en voulut tellement à sa fille que tout le village connaissait l'indifférence de cette mère envers sa fille. Mathilde crut encore à sa future vie, en racontant à son mari qu'Albert, le fils de leur propriétaire avait eu des gestes peu convenables envers leur fille. François, furieux, décida qu'ils devaient surveiller de plus près leur fille. La réaction de son mari ne fut pas du tout ce qu'elle espérait.
le jour de la fête du village, Mathilde emmena sa fille avec elle. Elle lui acheta, même, la poupée dont Agnès rêvait. Au retour, elle laissa Agnès sur le chemin des champs, afin que sa fille puisse rejoindre son père. Ce fut ainsi qu'Agnès disparut ce jour-là. Quand François rentra des champs, celui-ci crut que sa fille était avec sa mère. Mathilde étonnée lui expliqua que l'enfant devait être avec lui. François et Mathilde se mirent, aussitôt, à la recherche de leur fille, sans succès. La village fut au courant et tous cherchèrent Agnès dans les buissons, ravins, fossés, puits et les ruisseaux au pied de la Montagne Noire. L'orage arriva, les recherches s'arrêtèrent, sauf pour François qui continua à battre la campagne en hurlant le nom de sa fille.
Au matin, des gendarmes vinrent leur annoncer l'horrible découverte. Agnès avait péri dans l'incendie de l'usine de laine, non loin de chez eux. Mais ce n'était pas tout, elle avait été ligotée.
Justin Gilles, un journaliste qui connaissait bien la région et les secrets de ses habitants avait participé aux recherches de l'enfant. Il fut présent aussi, lors de la découverte du corps calciné et ligoté. En allant rendre visite à cette famille, il découvrit une femme froide, qui ne comprenait pas pourquoi sa fille était morte.
Les espoirs et les rêves de Mathilde étaient définitivement finis. François, lui, n'arrivait pas à faire le deuil de sa fille, ce qui agaça Mathilde.
A l'enterrement, la famille et tout le village savaient que Mathilde n'avait jamais aimé sa fille. La preuve était qu'elle ne versa aucunes larmes ce jour-là.
Charles Fontaine, juge, démarra aussitôt l'enquête, le lendemain de la disparition de l'enfant, Agnès Bonnet. Il convoqua aussitôt les parents. Il découvrit un père dévasté par la douleur, accusant Albert, le fils de leur propriétaire, et une mère très froide et silencieuse. Celle-ci aurait dû se révolter contre celui qui avait tué son enfant. Elle n'exprimait aucun désarroi. Ce qui surpris le juge Fontaine.
Depuis l'enterrement d'Agnès, François et Mathilde n'avaient plus reparlé de leur fille. François en voulait à sa femme, de ne pas l'avoir surveillée comme c'était prévu. Au village, tous furent sous le choc et tous soupçonnaient tout le monde.
le juge eut, aussitôt, une belle liste de suspects. Albert, le fils de Gustave, propriétaire de la ferme de François et Mathilde. A vingt cinq ans, celui-ci avait un cerveau d'enfant. Léon Gasteaux, âgé de vingt et un ans, immature, ne cessait de jouer avec les enfants du village, et surtout avec Agnès. Jean Bru et sa femme. Ils avaient perdu leurs deux fils dans un accident de voiture. Jean ne supportait plus de voir des enfants, depuis ce drame.
Albert fut arrêté. La maison de son père, Gustave, fut fouillée. Albert était un passionné de peinture. Les gendarmes découvrirent ses toiles et plus particulièrement l'une d'entre elle qui n'était pas finie. Elle représentait une petite fille rousse, ressemblant à Agnès. Il avoua connaître très bien Agnès. Il la trouva très belle, mais jamais il ne l'aurait tuée. de plus, ce jour-là, il était avec son père. Gustave fut convoqué à son tour. Il confirma les dires de son fils. Et pour cause, c'était l'anniversaire de son fils et celui du décès de sa femme. Gustave avait perdu sa femme en accouchant d'Albert. Il en avait toujours voulu à son fils. Ce jour-là, ils le passèrent tristement ensemble, comme tous les ans. Albert fut relâché. Quand François l'apprit il hurla sa colère. Il voulut aller le tuer de ses propres mains.
le juge eut vent d'un litige de ruisseau passant devant la ferme de François et devant celle des frères Faye. Il pensa à une vengeance, car l'affaire datait. Chacun revendiquait que ce ruisseau leur appartenait . Ce fameux litige serait-il une vengeance ? Puis, il se concentra sur la famille Bru, et surtout sur Marie, la femme de Jean Bru. le juge découvrit que Marie était atteinte de troubles obsessionnels compulsifs depuis son enfance. La mort de ses deux fils aurait pu la déséquilibrer, à nouveau. A sa grande surprise, Marie expliqua tout simplement qu'elle voulait une camarade de jeux pour ses fils. Elle lui avoua la douce mort d'Agnès, dont elle s'accusait.
Même si le juge doutait de l'aveu de Marie, il convoqua François et Mathilde pour les en informer. François réagit, aussitôt. Pour lui, c'était impossible que ce soit Marie, c'était Albert le coupable. le juge scrutait, maintenant, la moindre réaction de Mathilde. Comme il le pensait, elle n'eut aucune réaction de surprise, ni aucune colère envers Marie. Il savait par les villageois et la famille que Mathilde n'avait jamais voulu de son enfant. Et pour cause, il sut qu'elle avait tout fait pour le perdre, lorsqu'elle était enceinte. Pour Charles Fontaine, Marie n'était pas l'assassin. Son intuition lui disait que c'était Mathilde. Mais pourquoi détestait-elle son enfant au point de la tuer ? Cette femme cachait un très lourd secret.

Après avoir lu ‘'Les disparues de la Saint-Jean'' que j'ai adoré lire, ‘'L'enfant de la Montagne Noire'' m'a tenu en haleine comme dans son précédent roman. L'histoire est superbement bien écrite, construite, décrite et bien structurée. Apparemment je ne connais pas d'autres roman de cet auteur, grand dommage.
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Si l'intrigue est parfois un peu lente, j'ai aimé ce livre. Au début, l'auteur prend le temps de présenter Mathilde. Il faudra bien cela au lecteur pour qu'il puisse savoir quoi penser de la jeune femme autour de laquelle le mystère s'épaissit, au long de l'ouvrage.
Ensuite, le roman traîne un peu lorsque plusieurs personnes sont suspectées du meurtre d'Agnès. C'est lent, et c'est un peu ridicule... La justice est aussi perdue que le lecteur.
D'autre part, je n'ai pas aimé que le livre s'ouvre sur la découverte du cadavre d'Agnès. Cela dévoile tout de suite une partie de l'histoire. C'est d'ailleurs pour ça que je suis allée aussi loin dans mon résumé: je ne dévoile rien, puisque le roman commence comme ça. Bien sûr, Laurent Cabrol n'est pas très long, ensuite, à en venir à la mort d'Agnès, mais je trouve que le prologue ajoute une longueur dont l'auteur aurait pu se passer.

Ces désagréments sont gommés par une intrigue bien menée, aux personnages épais. L'auteur met très bien en évidence ce que cela fait d'être différent dans une petite communauté. Mathilde ne semblait pas déborder d'amour pour sa fille, elle voulait partir pour la ville, alors, les villageois ont fondu sur elle comme les mouches sur une charogne. Ils ont pris n'importe quel prétexte pour déverser leur fiel sur elle.
[...]
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Mathilde a épousé François, métayer comme son père. Elle rêvait en se mariant de sortir de sa condition. Il en a été tout autre. Elle se retrouve emprisonnée dans une condition de paysanne qu'elle déteste.
Un jour sa fille de 5 ans est retrouvée morte, ligotée dans une usine abandonnée.
Qui l'as tuée ?
Deux coupables sont tour à tour désigné.
À l'issue du procès découvrira t-on vraiment qui l'a tuée ?
J'ai adoré le suspens, sans le sang habituel dans ce genre dd livre.
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Un bon roman de terroir, mais pas que ... l'auteur nous enmene dans une intrigue palpitante sur la disparition d'une petite fille. Rumeur, amour, jalousie, tout est la pour alimenter la quête du ravisseur assassin.
C'est un livre que j'ai lu avec plaisir et qui m'a fait passer un bon moment.
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L histoire démarre par la découverte du corps d'une enfant... Alors que le titre laisse penser à un roman du terroir. On ne s attend pas à démarrer par une "enquete" ne histoire tragique, poignante. Plein de rebondissements. Un peu lent par moment, mais qui.nous surprend à d autres. On pense connaître le coupable et en fin de compte il n en est rien. J ai lu avec plaisir et j'ai passé un bon moment
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
C'était une nuit du mois d'août 1955. L'orage qui éclata au dessus des deux villages de Saint-Laurent-Le-Haut et Saint-Laurent-Le-Bas fut l'un des plus violents de ce siècle. Dans les fermes bâties sur les flancs de la montagne noire, les habitants restaient terrés, remerciant le ciel que la plus grande partie de la moisson fût déjà rentrée. Cette nuit-là, des grêlons gros comme le poing tombèrent sur toute la région. Et la foudre frappa la vieille fabrique de laine, située à trois kilomètres de Saint-Laurent-Le-Haut.
Le bâtiment était abandonné depuis longtemps déjà. Il ne restait que des murs de pierre grise, carcasse vide recelant quelques rouleaux de laine brut. Une ruine, devenue le paradis des rats, des araignées et des oiseaux nichant dans les poutres soutenant le toit, mais aussi celui des enfants qui venaient jouer dans ce lieu où flottait encore l'odeur âcre des teintures. La foudre tomba sur l'usine en tout début de nuit. Et comme il n'avait pas encore plu, elle l'embrasa entièrement en quelques minutes.
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L'intrigue monte progressivement pour finir en apothéose. J'ai bien aimé ce livre dont l'écriture est limpide.
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Sous le ciel bas et gris, la statue pleure de grosses larmes de pluie qui gouttent doucement sur la couronne déposée sur la pierre tombale...
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A Saint-Laurent, face à la mort, on oublie les disputes, les haines, les ressentiments.
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