Gauguin de Françoise Cachin, grande spécialiste du peintre, dans une monographie parue chez Flammarion dans une version actualisée et enrichie, s'adresse quant à lui à un public averti.
Le texte est dense et suit un découpage strictement chronologique. A travers les différentes chapitres, on suit le peintre en Bretagne où il peignit le célèbre tableau Danse des quatre bretonnes, à Arles où il travaille aux côtés de van Gogh pendant 2 mois avant que les choses ne tournent tragiquement, à Tahiti et dans les îles marquises.
C'est là-bas, sentant peut être sa fin prochain, que les toiles de Gauguin , pas forcément les plus connues, traduisent, selon l'auteur, le plus grand dépouillement mais aussi la plus grande force et grâce.
Perso, je n'ai jamais séparé l'homme de sa production, quand j'admirais un Gauguin au Musée, il s'imposait à moi avec une telle force qu'il m'eût été bien difficile de renier son talent de génie, et ensuite j'allais délirer sur sa vie sulfureuse. Il m'aurait fallu naître à cette époque, ou le côtoyer pour dire si c'était au plan personnel quelqu'un de pas très recommandable, à la réputation sulfureuse.
Non, je n'ai jamais séparé l'homme de sa production, comme Claude pour Houellebecq qui lui rappelait les Claudettes, Claude Français et les vieux pédés ..
Qu'aller dire 120 après, ce qui remontait à travers les âges, c'étaient peut-être des conneries d'ailleurs, qu'on a retrouvé des Gauguin dans certains greniers de Basse-Bretagne, car il payait en nature ce qu'on lui offrait en viande fraîche, plus que l'oreille coupée de son compagnon d' Arles. Il m'a semblé néanmoins qu'il ne s'éternisait pas à Pont-Aven, et dès que le vinaigre devait lui monter au nez, il s'échappait. Delà à lui faire un procès en règle, alors là j'oublie plutôt ses frasques et son très mauvais caractère, et je me mets à regarder son art déco avec une attention plus soutenue encore. Mais il me semble tout compte fait qu'il était malade et qu'il voulait croquer le fruit défendu à pleines dents et que les douces fraîcheurs du Pacifique lui furent plus douces encore et plus avantageuses que la rugueuse et pittoresque cote bretonne, avant de s'éteindre ..
Si les anglais s'interrogent, et bien il me semble que le français était un enfant de coeur à côté des Mick Jagger et Bill Wyman.. Et puis, il est vrai qu'on est mieux soigné aujourd'hui, même l'Angleterre a fait des progrès ..Jagger, dès qu'il a une chtouille, il court pour aller consulter !
Il me semble que la dernière expo de Gauguin que j'ai vue, elle était à Edimbourg, elle eut un énorme succès, une recherche d'experts à la clef, Pont Aven à l'honneur, et pas l'ombre d'une tâche sur un passé discutable.
Alors qu'a-t-il fait récemment notre ami Gauguin pour que ça leur prenne comme ça aux anglais comme une envie de pisser ? Il est mort depuis 115 ans !
Et s'il fallait faire de la psychologie de comptoir, je dirais que ceux qui condamnent ne sont généralement pas mieux..
voici un joli petit livre, qui retrace la vie personnelle et artistique de Paul Gauguin. Chaque page est illustrée par un grand nombre de ses oeuvres très bien reproduites.
Belle réussite dans son petit format, chaque page est illustrée, avec de belles couleurs, qui donnent une idée de l'ensemble de sa production.
Très agréable à lire, avec cette simplicité d'expression que Gauguin souhaitait trouver à Tahiti.
Gauguin vu par la meilleure spécialiste : Françoise Cachin,
Parler de la peinture moderne sans évoquer Gauguin, mais qui nous aurait peint le Christ jaune alors ?
Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?