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EAN : 9782070531172
144 pages
Gallimard (02/04/1991)
4.18/5   11 notes
Résumé :
"Je ne parle pourtant pas beaucoup", disait Georges Seurat, soucieux de préserver les secrets de sa " méthode ". Et lorsqu'il meurt en 1891, à trente et un ans, ses intimes avouent déjà que " sa biographie est plane et dépourvue de faits pittoresques ". Ce n'est donc pas aux secrets de sa vie que Françoise Cachin consacre ce livre, mais à ce qu'a de singulier sa peinture comme ses dessins. Son œuvre est à la croisée de la grande tradition et du scientisme, du natura... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
« La peinture, c'est pourtant très simple à comprendre ; on la comprend si on la sent : il suffit de regarder pour sentir. Ne saurait-on pas toujours regarder ?
Ouvrez les yeux : regardez les tableaux de Seurat sans tenir compte du sujet - regardez tout simplement, regardez sans penser à autre chose, vous raisonnerez après.
Vous cherchez à savoir pourquoi tous ces petits points ?
Déjà vous discutez avant de sentir – quelle bonne raison vous convaincrait de la vertu de la peinture au point, si vous ne sentez rien ? La lumière n'existe pas pour l'aveugle et je puis douter de tout si je ne sens rien : apprenez à sentir. »
Disait Amédée Ozenfant dans Cahier d'art VII en 1926, certes c'est loin direz-vous ! Et pourtant, à bien y regarder…..

Ce petit livre, petit par le format, nous en donne beaucoup et, à mon avis, est idéal pour découvrir Georges Seurat, le peintre et sa personnalité, mais surtout sa technique clairement expliquée. Nombreuses reproductions de ces peintures et dessins, il en exécuta quelque quatre cents « les plus beaux dessins de peintre qui soient. Grâce à la science parfaite des valeurs, on peut dire que ces « blanc et noir » sont plus lumineux et plus colorés que maintes peintures » en disait Paul Signac.

J'ai beaucoup aimé ce petit bouquin grâce auquel j'ai une meilleure connaissance de ce peintre. J'ai trouvé astucieuse la partie « témoignages et documents » en fin d'ouvrage, des textes qui «nous montrent, à travers des souvenirs de ses amis ou contemporains, un Seurat familier», un Seurat vu par Emile Verhaeren par exemple…. « Je connus le peintre. Il m'apparut timide et silencieux. Il nous fallut casser bien des blocs de glace pour arriver l'un jusqu'à l'autre ».

Cassons la glace.
Pour moi c'est fait, et j'en veux plus. Alors je vais de ce bon pas poursuivre et j'espère enrichir mes découvertes avec l'ouvrage d'André Lhote et celui de Hajo Düchting.
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Très Bon découverte Gallimard sur Seurat. Ce livre est bien fait et très intéressant. Il parle avec talent de cet artiste disparu trop tôt à la vision du monde unique. Il couvre tous les aspects de son oeuvre de ses dessins noirs à ses oeuvres pointillistes aériennes.

Le livre est complet et nous apprend beaucoup sur l'homme et sur le peintre.

Il est aussi très agréable à lire. Il n'y a rien d'abscond dedans. la partie témoignage et document est bien faite. le seul défaut serait peut être que l'artiste n'est pas replacé dans le contexte politique et économique de son époque, le livre se concentrant sur le milieu artistique. J'ai aussi beaucoup apprécié le ton enthousiaste de l'auteur.
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.Après une visite au Musée d'Orsay le désir d'en savoir plus sur un peintre dont les oeuvres m'avaient intrigué m'a poussé à l'achat de ce livre qui a fort bien rempli son office comme la plupart des ouvrages de cette collection. J'en sais donc plus sur l'obsession scientifique du peintre et sur son contexte artistique et historique.
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
En dehors d’un cercle restreint, le sort s’acharna longtemps contre lui en France, où aucun collectionneur à part ses anciens amis, ne s’intéressa à son œuvre, et où l’Etat négligea ou refusa d’acquérir ses tableaux.
Une Baignade, Asnières entre à la Tate Gallery en 1924. La Grande Jatte est à Chicago depuis la même année, Poseuses en Pennsylvanie depuis 1926, Parade à New York depuis 1930, Chahut en Hollande depuis 1922 (il a été vainement offert au Louvre en 1924)… Seul Le Cirque est revenu en France, légué par John Quinn – un américain.
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Seurat est si célèbre aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne qu’il sert de thème à des dessins humoristiques, et a pu faire l’objet d’une comédie musicale. Ainsi Sunday in the Park with George, créé par Stephen Sondheim à New York puis à Londres, fait vivre et chanter les personnages de « La Grande-Jatte.
Le critique John Russell, auteur d’un excellent livre sur Seurat raconte :
Lorsque j’appris que l’on l’idée la plus ridicule que j’ai jamais entendue ! En dehors de Vermeer, Seurat était peut-être le peintre le moins imaginable sur scène ! …. Et pourtant, de façon surprenante, Sondheim a su trouver un parallèle entre musical et pictural, entre le son et le point.
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rien ne prédisposait un petit parisien du boulevard Magenta de devenir l'un des plus saisissant peintres français de marines. est ce le fruit d'émotions enfantines aux "bains de mer"? Son service militaire à Brest? les récits enthousiastes de Signac, habitué de Port en Bessin? est ce un défi au Monet des marines d'Etretat? ou le rythme traditionnel d'un artiste parisien qui peint l'hiver en atelier sa "pièce de salon", mais prend ses quartiers d'été en "villégiature" comme toute la bourgeoisie bohème ou élégante.
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Bien avant Delaunay, Chagall et le douanier Rousseau, Seurat fut le premier « portraitiste » de la tour Eiffel pourtant bien mal accueillie alors : « l’odieuse colonne de tôle boulonnée » (Gounod), « un squelette de beffroi » (Verlaine), « une volière horrible, un hideux pylône, un chandelier creux » (Huysmans) !
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Thadée Natanson, l’ami de Bonnard et de Lautrec, créditera en 1900 la méthode de Seurat de son renoncement « à tout agrément que fournit le hasard, à tous les bonheurs qu’un frottis, qu’une touche accidentelle rencontre ; elle ne veut devoir rien qu’à l’application rigoureuse des principes, ou sa foi réside. … Tous ceux qui travaillent savent le prix d’un tel sacrifice. Il faut des hommes hors de l’ordinaire pour préférer les idées qu’ils aiment au succès ».
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Video de Françoise Cachin (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Françoise Cachin
Édouard Manet (1832-1883) : Nuits magnétiques par Jean Daive (1983 / France Culture). Diffusion sur France Culture le 8 juin 1983. Peinture : Édouard Manet, "Autoportrait à la palette", 1879. Par Jean Daive. Réalisation Pamela Doussaud. Avec Philippe Lacoue-Labarthe (critique, philosophe, écrivain), Dominique Fourcade (écrivain), Marcelin Pleynet (écrivain, critique d'art), Jean-Pierre Bertrand (artiste peintre), Joerg Ortner (graveur, peintre), Jean-Michel Alberola (artiste), Constantin Byzantios (peintre), Isabelle Monod-Fontaine (conservatrice au musée Georges Pompidou) et Françoise Cachin (conservatrice au musée d'Orsay). Lectures de Jean Daive. Édouard Manet, né le 23 janvier 1832 à Paris et mort le 30 avril 1883 dans la même ville, est un peintre et graveur français majeur de la fin du XIXe siècle. Précurseur de la peinture moderne qu'il affranchit de l'académisme, Édouard Manet est à tort considéré comme l'un des pères de l'impressionnisme : il s'en distingue en effet par une facture soucieuse du réel qui n'utilise pas (ou peu) les nouvelles techniques de la couleur et le traitement particulier de la lumière. Il s'en rapproche cependant par certains thèmes récurrents comme les portraits, les paysages marins, la vie parisienne ou encore les natures mortes, tout en peignant de façon personnelle, dans une première période, des scènes de genre : sujets espagnols notamment d'après Vélasquez et odalisques d'après Le Titien. Il refuse de suivre des études de droit et il échoue à la carrière d'officier de marine militaire. Le jeune Manet entre en 1850 à l'atelier du peintre Thomas Couture où il effectue sa formation de peintre, le quittant en 1856. En 1860, il présente ses premières toiles, parmi lesquelles le "Portrait de M. et Mme Auguste Manet". Ses tableaux suivants, "Lola de Valence", "La Femme veuve", "Combat de taureau", "Le Déjeuner sur l'herbe" ou "Olympia", font scandale. Manet est rejeté des expositions officielles, et joue un rôle de premier plan dans la « bohème élégante ». Il y fréquente des artistes qui l'admirent comme Henri Fantin-Latour ou Edgar Degas et des hommes de lettres comme le poète Charles Baudelaire ou le romancier Émile Zola dont il peint un portrait : "Portrait d'Émile Zola". Zola a pris activement la défense du peintre au moment où la presse et les critiques s'acharnaient sur "Olympia". À cette époque, il peint "Le Joueur de fifre" (1866), le sujet historique de "L'Exécution de Maximilien" (1867) inspiré de la gravure de Francisco de Goya. Son œuvre comprend des marines comme "Clair de lune sur le port de Boulogne" (1869) ou des courses : "Les Courses à Longchamp" en 1864 qui valent au peintre un début de reconnaissance. Après la guerre franco-allemande de 1870 à laquelle il participe, Manet soutient les impressionnistes parmi lesquels il a des amis proches comme Claude Monet, Auguste Renoir ou Berthe Morisot qui devient sa belle-sœur et dont sera remarqué le célèbre portrait, parmi ceux qu'il fera d'elle, "Berthe Morisot au bouquet de violettes" (1872). À leur contact, il délaisse en partie la peinture d'atelier pour la peinture en plein air à Argenteuil et Gennevilliers, où il possède une maison. Sa palette s'éclaircit comme en témoigne "Argenteuil" de 1874. Il conserve cependant son approche personnelle faite de composition soignée et soucieuse du réel, et continue à peindre de nombreux sujets, en particulier des lieux de loisirs comme "Au Café" (1878), "La Serveuse de Bocks" (1879) et sa dernière grande toile, "Un bar aux Folies Bergère" (1881-1882), mais aussi le monde des humbles avec "Paveurs de la Rue Mosnier" ou des autoportraits ("Autoportrait à la palette", 1879). Manet parvient à donner des lettres de noblesse aux natures mortes, genre qui occupait jusque-là dans la peinture une place décorative, secondaire. Vers la fin de sa vie (1880-1883) il s'attache à représenter fleurs, fruits et légumes en leur appliquant des accords de couleur dissonants, à l'époque où la couleur pure mourait, ce qu'André Malraux est un des premiers à souligner dans "Les Voix du silence". Le plus représentatif de cette évolution est "L'Asperge" qui témoigne de sa faculté à dépasser toutes les conventions. Manet multiplie aussi les portraits de femmes ("Nana", "La Blonde aux seins nus", "Berthe Morisot") ou d'hommes qui font partie de son entourage (Stéphane Mallarmé, Théodore Duret, Georges Clemenceau, Marcellin Desboutin, Émile Zola, Henri Rochefort).
Sources : France Culture et Wikipédia
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