Citations sur Trafics de femmes : Enquête sur l'esclavage sexuel dans.. (27)
C'est simple : sans demande, il n'y aurait pas de prostitution. La prostitution n'a rien à voir avec la sexualité féminine. Il s'agit d'une création masculine. Si les hommes, à travers le monde, ne recherchaient pas de relations sexuelles payantes, il ne serait pas nécessaire de traquer, de rabaisser et de soumettre des millions de femmes et de petites filles et de leur imposer cette existence déshumanisante.
Les techniques utilisées pour retenir les filles sont les mêmes dans tous les pays. La plupart du temps, les petites filles et les adolescentes sont vendues par un proche ou par une personne connue de leur communauté à une maison close, dirigée par une femme.
Au cours de mes nombreuses années d'enquête, je me suis souvent demandé quelle était la raison de l'augmentation du nombre de jeunes femmes et de petites filles dans le commerce sexuel à l'échelle mondiale. [...] Victor Malarek et [...] Oscar Montiel Torres, qui donnent la parole aux fournisseurs et aux consommateurs de l'exploitation sexuelle, soulignent tous deux un élément important qu'il ne faut pas sous-estimer : nous vivons un contrecoup de la libération féminine qui a provoqué la colère de millions d'hommes, dont les principes traditionnels de virilité n'avaient jamais été remis en cause.
Au Paraguay, on m'avait dit que je serais danseuse exotique dans un établissement haut de gamme à Madrid et que s'il y avait des clients, je pourrais les choisir moi-même. Mais ils m'ont amenée en Navarre, où j'ai dû supporter d'avoir des relations sexuelles avec une trentaine d'hommes par jour. C'était affreux : ma vulve était toute enflammée. Un type m'a mordu les tétons et m'a fait vraiment mal. Un autre voulait m'étouffer en mettant son pénis dans ma bouche et prendre des photos avec son téléphone portable. Un autre encore m'a forcé à avoir des relations anales et a ensuite affirmé que je pleurais parce que j'y avais pris goût...
Cette nuit-là, je suis morte. Pendant vingt-quatre heures, quarante hommes m'ont violée de toutes les façons possibles. L'un d'eux, qui faisait une fixation sur les petites filles, m'a caressée comme si j'étais un bébé, m'a mise dans le jacuzzi et m'a lavé délicatement, en chantant doucement comme un psychopathe. Il était chauve, musclé et avait le tatouage caractéristique des yakuzas qui lui recouvrait le corps. C'était traumatisant. (…) Les choses que j'ai subies dans cette suite les trois jours qui ont suivi sont innommables, inconcevables pour la plupart des êtres humains. Ils avaient tous leur propre perversion. Certains m'ont introduit des objets, provoquant de graves hémorragies. Aujourd'hui encore, les cicatrices qu'ils ont laissées sur mes organes génitaux m'empêchent de devenir mère.
DE 1990 à 2004, entre 3000 et 3 500 femmes auraient été introduites en Israël à des fins de prostitutions forcée, la plupart du temps via l'Égypte. Le gouvernement n'a reconnu le problème qu'après avoir subi des pressions de la part de plusieurs organisations civiles locales , des États-Unis et de l'ONU.
Les yakuzas achètent des amphétamines produites en Iran et les vendent au Japon, en Italie et aux États-Unis. Ils font la même chose avec les fillettes.
Chaque année, 1,39 millions de personnes à travers le monde, dans leur grand majorité des femmes et des petites filles, sont soumises à l'esclavage sexuel et sont achetées, échangées et vendues comme matière première d'un secteur économique, à la fois exclues de la société et utilisées comme trophées et offrandes.
La société a tendance à considérer la traite des femmes et des petites filles, comme l'héritage d'une autre époque, d'un passé où la "traite des Blanches" était un petit commerce mené par les pirates qui enlevaient les femmes pour les revendre à des maisons closes de pays lointains.
Tant que la corruption au niveau local ne sera pas éliminée pays par pays, les accords internationaux contre la traite ne dépasseront jamais le stade des bonnes intentions.