Cet ouvrage est presque exclusivement centré sur les aspects militaires du conflit et, pour cette part, il fait le job. En revanche il me semble très insuffisant sur l'aspect politique et l'aspect économique est quant à lui totalement absent : pas une seule occurrence sur l'entreprise Michelin par exemple, dont les sites de plantations d'hévéas étaient pourtant stratégiques et pouvaient expliquer certains enjeux de batailles. A compléter avec d'autres ouvrages donc.
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Lecture utile sur un (long) épisode particulièrement mal connu.
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Pourtant, c’est bien l’effondrement de la France comme grande puissance sur la scène européenne qui est l’une des causes principales de son éviction en Extrême-Orient. La défaite de mai-juin 1940 face à l’Allemagne nazie et les conséquences de l’armistice permettent en effet l’introduction d’un nouvel acteur dans le jeu indochinois : le Japon. Ce dernier, dont l’impérialisme n’a cessé de croître depuis une décennie, profite de l’affaiblissement de la France pour sortir de l’attentisme prudent dont il faisait montre jusque-là et faire valoir, par la menace, ses prétentions sur la péninsule indochinoise. Alors que pour les Français d’Indochine une époque prend fin – celle de la « belle colonie » –, chez une partie des peuples colonisés, au contraire, naît l’espoir de voir enfin se réaliser leur rêve d’indépendance.
"Les véritables raisons de la défaite d'Indochine sont politiques (...) Du début à la fin, nos dirigeants n'ont jamais su ce qu'ils voulaient ou, s'ils le savaient, n'ont pas su l'affirmer. Ils n'ont jamais osé dire au Pays qu'il y avait la guerre en Indochine. Ils n'ont jamais su engager la Nation dans la guerre ni faire la paix". Ces accusations, qui viennent en conclusion du premier ouvrage écrit pas le général Navarre en 1956, Agonie de l'Indochine, sont à l'époque partagées par la majorité des cadres de l'armée française, au moins par ceux qui ont servi en Extrême-Orient. (...) Face aux atermoiements et volte-face des gouvernements français, le Vêt-Minh a tenu bon. Ses responsables politiques comme militaires sont restés peu ou prou les mêmes et leurs buts de guerre inchangés : indépendance, unité et instauration d'un régime communiste.
La société européenne en Indochine n’est cependant pas homogène. Elle est composée de militaires, de fonctionnaires, de riches colons, mais également de commerçants ou d’artisans et de « petits Blancs » venus « à la colonie », comme on dit alors, dans l’espoir d’y faire fortune. Malgré tout, les Européens constituent une société repliée sur elle-même dont les membres ne se « mélangent » pas avec leurs homologues et nombreux sont les témoignages relatant les discriminations existantes, même au plus haut niveau de la hiérarchie mandarinale. À cette époque, Français et autochtones cohabitent donc sans vraiment se connaître, sans vraiment se comprendre.
En 1953, la guerre d’Indochine est devenue un gouffre financier et nombreux sont les hommes politiques à prendre position en faveur de la cessation des hostilités. La défaite de Diên Biên Phu facilite politiquement, mais dans les pires conditions, cette opération. La responsabilité que portent les dirigeants de la IVe République dans l’échec de sa politique en Indochine mérite cependant d’être nuancée par deux éléments : la nature particulière du Viêt-minh et de ses méthodes et les erreurs du commandement français.
C'est par le biais des voyages que les Français connaissent le Vietnam et s'enthousiasment pour ses paysages et ses sites touristiques (...) seuls 6,5 % des touristes sont Français , sur 3,7 millions qui ont visité le pays en 2013.
Parmi ces visiteurs français, nombre d'anciens du corps expéditionnaire ont fait le déplacement depuis le début des années 1990. Ces vétérans reviennent dans les pays d'Indochine, désormais en paix, et se rendent pour certains sur les lieux où ils ont combattu. Ils rencontrent parfois à cette occasion leur adversaires d'hier et échangent des souvenirs communs.
À l'occasion du 26ème "Rendez-vous de l'Histoire" à Blois, Ivan Cadeau vous présente son ouvrage "Okinawa 1945 : le Typhon d'acier" aux éditions Perrin.
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Note de musique : © mollat
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