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Citations sur Des Mots de Contrebande, (Aux inconnus qui comme moi... (38)

Chaque mot possède, contient plusieurs cordes, celui qui sait les tendre, les faire exactement sonner, est un réveilleur de particules endormies. Alors tout devient possible: dissiper les nuages, chasser les orages et les mauvais esprits, broyer, dissoudre le violent, faire fondre le plomb de la bêtise, ouvrir les sarcophages de l’ennui, évacuer la lourdeur, les tumeurs, les fadeurs, les nids de guêpes de l’angoisse, laver, nettoyer dans les moindres recoins toute la crasse, goudrons et calamines qui obstruent les artères du Monde.
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Il me faudrait cent ans pour traduire au plus près le cœur du cœur de l’émotion.
Il me faudrait mille ans pour mélanger les temps, en extraire le suc, vivre comme un nabab dans une goutte d’éternité.
Il m’en faudrait dix mille pour concevoir la Perfection...
C’est un fœtus lové dans une larme d’Amour pur.
Et je n’ai que ma vie, courte, fragile et imparfaite, pour n’en saisir que l’ombre d’un reflet.
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ℬ𝒶𝓇𝒷ℯ𝓁ℯ́𝓈

Curieux comme les mots peuvent aussi être les barbelés de l’âme...
Tout son visage dément ce que sa bouche prononce...
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Là, dans la caverne aux mille reflets de nos têtes, devant un bon brasier de phrases crépitantes, compagnons retrouvés nous tenant chaud, enfin nous ne serons plus seuls...
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Décidément, réussir une simple journée est un combat, un corps à corps de chaque instant. Il en faut du courage, de la persévérance, de la simplicité, pour quelques fois, à peine, se hisser au-dessus de soi-même.
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ℬ𝓇𝒾𝓃𝓈 𝒹ℯ 𝓋𝒾ℯ

Si notre vie, ses raisons d’être, ne tiennent qu’à un fil, alors au-moins qu’il soit d’or d’argent ou de platine, chaque brin tressé, heure par heure, avec un véritable amour d’orfèvre.
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ℳℴ𝓉𝓈 ℯ𝓃 𝒸𝒶ℊℯ

Lorsque vaillant trappeur, de nuit et silencieux, tu pars chasser les mots sauvages comme la loutre et le renard, tous les sens en éveil, tu as avec toi ton grand collet de lune rousse, un filet d'encre noire, une fringale de titan.

Et tu attrapes vivant un gibier au poil ébouriffé qui hume et sent le thym et les marais, la terre, le vinaigre d'étoiles et le silex griffé.

Les mots aux dents luisantes et pointues se débattent en rond.

Cœurs battants et les yeux grands ouverts, langues pendantes, ils attendent que je leur rende leur liberté.

Il faut les voir... A peine relâchés, ils fuient à toute allure.

Alors il ne reste rien entre les mains. Rien. A peine autour de toi, au bout des doigts, le goût du musc, du serpolet, cette poudre électrique, comme un parfum ayant frôlé la perfection.

L'animal n'est vivant que libre et sans entraves. Derrière les barreaux et les carrés de nos cahiers, il a déjà l'amer fumet du faisandé.
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Ah je pèlerai le cul du temps, jusqu’à ce que je nous déniche un coin éternité !
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𝒞𝒶 ℯ𝓃 𝓋𝒶𝓁𝒶𝒾𝓉 𝓁𝒶 𝓅ℯ𝒾𝓃ℯ !

[...]

Alors viennent vos mots, vos doux regards, des courants d’air m’apportent l’écho de voix câlines.

Et pour moi c’est un nid de framboises ou un buisson de source que je croque et lape du bout des dents.

Ça me nourrit, je me retape et je me dis : ça en valait la peine, allez, plus haut mon grand, pour tous ceux que tu aimes.
Allez, debout, va encore chercher, au flair, les formules qui crissent comme la neige fraîche sous tes pas. Inscris-les bien dans ta mémoire.
Puis, patiemment, sans réfléchir, avec tes griffes, reproduis ces formules sur des tables de pierre et sur l’argile fraîche des rivières.
Un homme, un jour, passera là... et lui saura les lire.
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𝒮𝒾 𝓈ℯ𝓊𝓁ℯ𝓂ℯ𝓃𝓉...

On ne vit qu’aimantés par le brûlant désir que nous avons d’échanger, de « correspondre ».

Quel beau mot !

Mais rester sur sa faim, faire le pied de grue, guetter, mendier une réponse, est la pire in-situation pour ceux qui voudraient tant tomber juste, pile-poil, sur le carré de sympathie, mouchoir de poche, donnant des ailes à un castor.

Il faut attendre en vain.

Et c’est comme une poignée de cailloux blancs choisis dans la plus belle des rivières et que l’on jette au ciel, convaincu qu’au-moins l’un d’entre eux sera choppé par une main amie.

Et tout vous re-dégringole sur la tête. Retour à l’expéditeur, aux abonnés absents, adresse erronée, n’habite plus dans l’azur indiqué...

Si seulement, si seulement, le destin se souciait de mettre sur nos trajectoires des âmes sœurs qui, sans calculs ni retenues aucune, nous renverraient la balle dans les beaux claquements, les échos d’un mur blanc de pelote, alors nous serions comme des gosses fous de joie de ne plus jouer seuls.
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