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EAN : 9782070372003
192 pages
Gallimard (16/04/1980)
3.45/5   75 notes
Résumé :

Galla a quatorze ans. Elle veut réaliser un vieux rêve : acheter les terres promises et sauver la famille de cette ferme égarée au coeur des marécages où se perdent les hommes et les bêtes.

Elle abandonne la maison et les sœurs innombrables, malgré les supplications de la mère que son absence laisse inconsolée. La voilà donc, sauvage gamine amoureuse du soleil, incongrue dans le monde policé des lycéennes, dont une seule, la belle et lumineus... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Pas de gala pour Galla... Seulement cette intelligence aiguisée et son état de pauvreté d'un milieu de paysans de souche italienne.
Alors Galla pédale sur son antédiluvienne bicyclette sans phare ni freins!
Galla raconte la vie difficile, les tantes, sa mère, son père, ses soeurs, ses tantes. L'issue lui est offerte par le lycée où sa pauvreté (vieux tablier vert au milieu des roses blouses...) la singularise et l'isole.
L'histoire est d'une insondable tristesse, à peine éclaircie par la lumineuse amitié de Fanny, Antonnella la petite soeur aveugle et la chienne Daisy.
Le jour de congé m'a moins touché que Génie la folle, tout de même...
C'est peut être dû à la narration égocentrée de Galla, à cette succession ininterrompue de malheur et de coups durs. Cela n'en finit pas et ne semble pas devoir en finir!
Mais je continuerai de lire Inès Cagnati.
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C'est fort, beau et émouvant, jusqu'à la chute, terrible et inattendue.
L'histoire se déroule sur quelques jours, mais lors de son voyage à bicyclette, les souvenirs de Galla remontent et retracent toute sa vie. Malgré la pauvreté, les malheurs de sa famille et la tristesse qui l'entoure, Galla est un personnage fort, qui veut se battre pour un avenir meilleur.
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Galla, 14 ans, amoureuse de la nature et du soleil ; Galla, la crasseuse, la marginale, la voleuse ; Galla et sa mère, un amour incompatible, blessant, dévorant. Galla, ou comment vivre en marge de la société et s'y sentir bien ; Galla, et son flot de pensée qui ne s'arrête jamais, à l'instar des souvenir les plus morbides qui l'envahissent, qui la rongent et qui l'enfoncent ; un marécage de pensées, un magma boueux insensé. Galla, mauvaise fille à se vouloir symbiote de sa mère, accoucheuse de ses soeurs. Où es-tu Galla ? Perdue dans les marécages de ta mélancolie, à chercher indéfiniment un chiot pendu ou un frère mort-né, c'est du pareil au même, Galla, salamandre bruyante, dérangeante, perturbée... Et ta bicyclette, perdue au fond de l'eau, Galla, noyée dans la tristesse que tu ne sauras jamais exprimer, Galla, cheuveux dans la soupe partout où tu te trouves... Galla, 14 ans, c'était un peu moi, j'aime à penser que tu n'es pas morte et que tu as eu assez de force pour continuer ; Galla, peut-être aurait-il mieux vallu que tu ne naisses jamais.
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Le récit, probablement en grande partie auto-biographique, nous plonge au tout début des années 50, dans un milieu marqué par la misère matérielle et affective. La narratrice, âgée de 14 ans, est en transition de classe sociale puisqu'elle est pensionnaire dans un lycée de la ville et qu'elle commence à côtoyer et se lier d'amitié avec des "riches", avec les moyens du bord : trajets entre le domicile et lycée avec une vieille bicyclette toute rouillée, tenue scolaire rafistolée à partir du vêtement d'une tante décédée, petits vols pour adoucir la vie sa mère.
Composante documentaire intéressante donc, mais je n'ai pas aimé ce livre à cause du style qui, pour tenter de restituer la vision d'une adolescente d'un milieu pauvre, est constitué de phrases très courtes, au vocabulaire simplifié. J'ai eu l'impression de me heurter à un mur à chaque point en fin de phrase, et, en 200 pages il y en a vraiment beaucoup ; également d'essayer d'avancer enfoncé dans la boue jusqu'aux genoux, ce qui dans le paysage de marécages où se déroule le récit pourrait être considéré comme une réussite, mais fini par être très pénible.
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galla nous emmene dans une campagne austere, pauvre . elle s'accroche à son vélo comme à ses rêve , sur cette terre nue, boueuse elle avance avec ses progés fertiles d'espoir de rire de pincée de coeur . un trés joli moment
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Alors, toutes les deux, on bat la campagne, les bois, tout, jusqu'à ce qu'on trouve le gui. On en rapporte des brassées gluantes de boules écrasées, pour que ça porte bonheur à la maison et que tout aille mieux. Rien n'est allé mieux mais nul ne peut savoir ce qui serait arrivé sans gui.
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J'ai marché. Longtemps, j'ai marché dans le froid de la terre et du ciel.
La neige s'est mise à tomber, tendre, silencieuse. Je suis devenue bloc de glace déséquilibré à la dérive de la neige. Il neigeait sans fin et moi je marchais sans fin.
Et puis, à la fin de la nuit, je suis arrivée au bord des marécages immobiles de gel sous un ciel froid d'étoiles. J'ai pensé à Daisy qui dormait dans son nid, le chiot au creux de son ventre doux. Je me suis dit : c'est une bonne mère, Daisy, c'est une bonne mère.
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Pauvre petite Antonnella. Moi je sais ce qu'elle a. Elle croyait qu'elle faisait partie de moi et maintenant que je suis partie sans elle, elle s'aperçoit qu'elle n’est pas moi. On ne s'en console jamais. Je le sais parce que j'ai été longtemps comme ça avec ma mère. Je croyais que j'étais elle. C'est amusant à penser et même un peu dégoutant. Je ne me souviens pas du temps où je croyais faire partie de maman, et je me rappelle le jour où j'ai compris qu'elle et moi on était deux personnes distinctes, et après le monde n'a plus jamais été pareil. Jamais plus.
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Je n'ai pas beaucoup de bons souvenirs et si je me rappelle toujours les mêmes, ils finissent par s'user et ils ne sont plus bons. Après, il ne reste plus rien.
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Avec ma mère, je n'ai pas peur du noir. Seule, j'ai peur parce que je ne sais jamais s'il fait noir parce que je suis devenue aveugle ou s'il fait noir parce qu'il fait noir.
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