Citations sur Je te hais (30)
La structure mentale de ces enfants est déjà bien en place et il est illusoire de penser les faire changer. Malgré vos efforts, ils resteront pleinement conscients de leurs traumatismes et réagiront en fonction de leur passé.
Les peurs… Nos peurs.
Finalement, ce sont elles qui structurent nos modes de fonctionnement, de pensée.
Qui n’a pas regardé sous son lit ou dans son placard, alors qu’il était enfant ?
Moi, je me rappelle l’avoir fait, plusieurs fois, tout en me convainquant que mon entreprise était ridicule.
Mais comment aurais-je réagi si j’avais réellement aperçu quelque chose ? Si l’une de ces créatures m’avait dévoilé son vrai visage ?
Je n’ose y penser, car, finalement, je sais aujourd’hui qu’ils existent… Oh ! pas comme les monstres imaginaires pourvus d’une poignée d’yeux vitreux ou de mâchoires à rallonge bien garnies de dents tranchantes prêtes à vous dévorer…
Les choses ne sont jamais le fruit du hasard. C’est toujours dans une suite logique d’événements, dans un enchaînement de circonstances, au travers d’un schéma non prédéfini que les pires tragédies se fomentent.
Il suffit d’un peu de terreau nourricier, d’un zeste d’inattendu et d’une poignée d’animosité pour donner corps au mal.
L’être humain est comme cela. Il est cela. Noir et brutal à l’intérieur. Et il n’en faut pas beaucoup plus pour que cette formidable machine devienne la pire des calamités.
Est-il juste de vouloir vivre à tout prix? (p211)
Le cœur au bord des lèvres et l’anxiété cognant crescendo dans mes tempes, je fais le tour du meuble bas qui sépare la pièce en deux. Mon regard s’éternise sur les traces qui couvrent le lino, à proximité du frigo. Le frigo lui-même en est maculé.
Non ! Il n’a même pas cherché à effacer les traces…
Alors que je m’arrête, contemplant la scène d’épouvante, je l’entends se justifier :
— Ta mère a pris le relais. Elle a voulu défendre ta putain de sœur ! Quelle conne !
Les peurs… Nos peurs.
Finalement, ce sont elles qui structurent nos modes de fonctionnement, de pensée.
Qui n’a pas regardé sous son lit ou dans son placard, alors qu’il était enfant ?
Moi, je me rappelle l’avoir fait, plusieurs fois, tout en me convainquant que mon entreprise était ridicule.
Il suffit d’un peu de terreau nourricier, d’un zeste d’inattendu et d’une poignée d’animosité pour donner corps au mal.
L’être humain est comme cela. Il est cela. Noir et brutal à l’intérieur. Et il n’en faut pas beaucoup plus pour que cette formidable machine devienne la pire des calamités.
Les choses ne sont jamais le fruit du hasard. C’est toujours dans une suite logique d’événements, dans un enchaînement de circonstances, au travers d’un schéma non prédéfini que les pires tragédies se fomentent.
Environs de Lyon
15 juillet 1989
[...]
Ce drame épouvantable allait secouer l'opinion publique et ce n'était vraiment pas le moment, vu le contexte politico-judiciaire tendu.
En complément à cela, les affres de l'affaire Grégory Villemin étaient encore dans toutes les têtes. La sienne, mais aussi celles des médias et de ses confrères des Vosges. Enquête bâclée, secret de l'instruction bafouée, meurtre du principal suspect en 1985 au nez et à la barbe des forces de gendarmerie. [...]
- Je crois que cette saloperie va nous hanter un bon bout de temps.
Ce que je sais aussi, c’est que, même avec des aveux, rien ne sera gagné pour autant. Je connais la justice et ses lourdeurs. Ses incohérences, aussi. Un mec comme la raclure de tout à l’heure peut très bien s’en sortir à bon compte. Surtout s’il est bien conseillé. Et les baveux qui conseillent bien, y en a quelques-uns sur la place publique.