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Critique de le_Bison


STOP. Je rembobine le film. REPLAY. Jessica Lange sur la table de la cuisine couverte de farine – une tarte aux pommes ? la reine des pommes – et moi la prenant dessus par devant ou derrière, mes souvenirs restent vagues sur le sujet. (oui, je sais, avant il y a eu Lana Turner, mais je ne l'ai pas vu ; d'ailleurs petit aparté, qui a revu Jessica Lange depuis qu'elle s'est faite violer par King Kong ?). Parce que c'est l'histoire d'un paumé, dans un trou perdu d'une Californie poussiéreuse. Elle fait du pain perdu dans son restaurant du bord de route. Avec le grec, Demis Roussos, Papadiamandis ou Nick Papadakis (peu importe, les grecs se ressemblent tous, poilus comme des grizzlys. Nouvel aparté, de tout façon t'es pas pressé, Nana Mouskouri est née la même année que le roman, ça te donne une idée du siècle dont l'histoire se découle). Sauf que le Nick, un peu macho, il n'est pas franchement à la bonne pour satisfaire les pulsions de la belle Cora (qui ne travaille pas dans un supermarché – puisque je t'ai déjà dit qu'elle cuisinait dans ce petit routier du bord de route au milieu de la poussière et des cactus). Et moi, Cora, elle me botte un max. Surtout depuis que j'ai vu que King-Kong voulait se la faire.

2 mecs, 1 nana 1 bison. Y'en a un de trop. Et c'est pas le Bison. Ni même Cora. Non. Faut se débarrasser du grec (de toute façon, à part nous apporter des kebabs ou des migrants, à quoi ils servent – note d'humour parce qu'en fait j'aime bien leurs yaourts). Une baignoire, une clé anglaise, un escabeau, une corniche, j'ai que l'embarras du choix. Parce que Cora, je l'ai dans la peau. Une putain d'envie de la baiser sur la table de la cuisine et de la couvrir de farine à m'en prendre pour Jack Nicholson (tu ne trouves pas que j'ai le même physique ? Non, tant pis). L'amour fou, l'amour sauvage, l'amour bestial. Comme je l'aime.

Et peu importe, si j'ai pas un drachme, encore moins de dollars, je te l'emmènerai bien vagabonder à travers les routes poussiéreuses de Californie ou du Nouveau Mexique. California Dreamin'. Avec Cora, la vie ressemble à ce putain de rêve où cette putain de nana me suivrait jusqu'au bout du monde ou en Enfer, là où le diable en comparaison serait un saint face à ma dévotion sexuelle à lui procurer du plaisir. Je suis comme ça, moi, face à une bonne nana, totalement altruiste.

Mais bon, tu n'es pas là pour lire mes divagations orientées, ce roman est un vieux parchemin à lire et à savourer. Il glisse tout seul comme un bon whisky 16 ans d'âge. Une vraie et putain de bonne surprise dans la tradition classique des romans noirs, deux hommes une femme un homme de trop et l'amour dans tout ça qui dérègle le comportement échaudé des hommes et la femme dans tout ça une pure chaudasse belle et manipulatrice je comprends que King Kong en soit tombé amoureux.

On sonne à la porte. Je prends le temps de finir mon pur malt, le majeur entre les cuisses de Cora. Ça doit être le facteur qui vient pour me vendre les invendus de ses calendriers de l'année dernière. Il peut attendre, je ne vais pas laisser mon verre se réchauffer, encore moins refroidir les cuisses de Cora. de toute façon, « le facteur sonne toujours deux fois ».
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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