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Critique de missk_paris


j'avais adoré Borgho Vecchio et le tram de Noël. c'est dans le cadre d'un challenge sur Instagram que je me suis replongée dans l'univers de cet auteur sicilien que j'affectionne particulièrement.

Cette fois on quitte les rives de la Méditerranée pour aller en Ouganda.
Giosuè Calaciura nous emmène au milieu des égouts, des immondices, des odeurs nauséabondes, des prostituées, du Sida, de la misère de ce bidonville de Kampala. Pas très réjouissant me direz vous !
Mais c'est sans compter la plume absolument incroyable de cet auteur pour nous dire la noirceur, la douleur de ces affamés, orphelins, et autres oubliés de cette capitale de l'Afrique de l'Ouest, ancien protectorat britannique.

Le conte du bidonville c'est l'histoire d'Henriette, qui au gré des versions, est trouvée dans un avocat, ou vendue par sa grand mère, dans tous les cas orpheline et contrainte très rapidement à offrir son corps de jeune fille le temps d'une « baise shorty ».
Henriette aura une fille qu'elle perdra et cherchera désespérément.

Ce récit, que tous les habitants de ce bidonville se transmettent, c'est « l'adaptation du malheur d'Henriette à leur propre mélancolie de la misère ».

C'est surtout l'histoire du sort des femmes dans cette misère, violées dès le plus le jeune âge, vivant dans des bordels sordides, soumises au trafic d'organe. On prend une véritable claque.

L'auteur nous bouscule, tente de nous perdre dans les méandres de ce bidonville et de ce conte à plusieurs versions. Malgré cette écriture parfois ardue, je suis retombée sur mes pieds ! le temps d'atterrir, je me dis que je viens de vivre un grand moment de lecture !
Encore une fois, je me suis laissée emportée par son écriture au style tout à la fois poétique, cru, sensible et direct. C'est bouleversant !
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