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Cet ouvrage m'a laissée perplexe. Probablement parce que je n'ai pas compris où l'auteur voulait en venir. Est-ce un roman, un catalogue de fantasmes, une fiction pornographique, une pure provocation ? Calafarte a-t-il rencontré ces femmes, obtenu leurs confidences, ou projeté ce qu'elles lui inspiraient quant à leur recherche de plaisir sexuel ?
Sans mauvais jeu de mots, le vocabulaire est peu excitant et surtout très limité, à se demander si les femmes ne rechercheraient pas un peu plus de variété. Les situations très courtes se succèdent, ressemblant à un catalogue.
Pour ceux qui en douteraient encore, les hommes n'ont pas le privilège de ‘chasser' afin d'assouvir leurs besoins sexuels.
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En replaçant ce livre dans son contexte historique, je comprends bien pourquoi il a été interdit à sa sortie. La mécanique des femmes de Louis Calaferte était en avance sur son temps, sur un présent qui glorifie la pornographie, expose par le prisme de l'image la ou les sexualités, impose le plaisir et la performance comme des critères indépassables. Toutefois, je ne suis pas certain que ce thème traitée par une femme donnerait un texte similaire. J' ai ressenti l'oeil du genre, le mien, très, trop masculin ? Toutefois, l'écriture est belle et l'auteur a réussi à faire passer une sensualité qui ne m'a pas laissé totalement indifférent. Preuve du talent de l'écrivain...
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« J'aime les mots de l'amour, pas toi ? »

La vie, la mort, l'amour, tout ne fait qu'un chez Louis Calaferte ! « Prends-moi dans tes bras et tue-moi. » J'ai ressenti des émotions fortes tout comme avec Duras en lisant cette phrase. « Explique-moi ce que ça veut dire : baiser à mort ? »
Faire la nike à la mort en lui préférant la petite, rien de plus beau. le temps n'a plus de prise « Ne me parle pas d'âge. Je me fous de l'âge. Pourvu que je sois avec toi et qu'on ait une vie folle. J'en connais qui n'ont pas la moitié de ton âge et qui sont des macchabées à côté de toi. Et puis, je veux que tu m'apprennes, qu'on fasse des choses ensemble. du moment que je te fais bander, le reste ne compte pas. »

Des pensées de femmes.
Des pensées secrètes, des pensées avouées, des pensées inavouables, des pensées coupables, des pensées désespérées, des pensées gaies, des pensées étouffées.
Des pensées écrites par un homme.
Mince découverte que je suis !

Quand les femmes rivalisent avec Dieu « Viens me faire libre. Je suis la première femme du monde », « L'enfer ne me fait pas peur. Je suis une fille du feu », quand les femmes sont plus fortes que la Mort « Je ne veux pas voir le monde. Je veux des chambres closes, chaudes. Figée. Fais-moi l'amour, que je ressuscite. », quand une femme avoue « Ma faiblesse réside dans le fait que je suis comme un animal blessé et que j'ai besoin d'amour. », j'ai plaisir à lire un homme qui le dit, « Le matin se lève pour honorer ton sexe. »

Quand des femmes souffrent « J'aurais cependant pu leur offrir quelque chose de savant qu'ils ne trouveront nulle part ailleurs : du plaisir désespéré. », quand des femmes crient un manque « Il y a vingt ans que je cherche l'amour. Vingt ans que je cherche l'homme capable de m'aimer, capable de me faire jouir. Je le cherche toujours. Et on est des centaines dans mon cas, voilà la vérité. », Calaferte porte aussi leur parole.

Et une découverte : la plume de Calaferte m'enchante. « Torse nu, je t'écris. Je tiens ce stylo comme une bonne grosse bite. Tu éjacules de l'encre de Foutre. Retiens-toi, mon amour. La nuit est longue et je suis là. » Son écriture est surprenante car il change de registre avec aisance ce qui donne un rythme épatant à ces pensées.

« Sa robe transparente, elle entrait dans la pièce par la grande terrasse sur laquelle elle ouvrait. Devant le dessin de son corps dans les fluctuances de l'étoffe que révélait un éblouissant contre-jour, le regard rivé sur cette sensualité offerte au viol, on retenait son souffle, le coeur serré par la viscérale confusion de la tentation. »

Et sans oublier, son humour : « Dis moi un mensonge. Je t'aime. Salaud. »

Alors j'avoue ma pensée du soir, j'ai aimé ce livre. Certes bite, bander ou encore sucer sont présents dans ce livre (peut-être branler aussi, mais faut que je le relise pour vérifier) toutefois je n'ai pas été choquée et puis c'est la vie, l'amour... et ces gros mots sont aussi la poésie de Calaferte, celle qui prône l'amour, sous diverses évocations. Je me suis désolidarisée des propos quelques fois (les petits garçons n'ont jamais traversé mon esprit) mais je reconnais que Calaferte a fait un travail de compilation des pensées féminines qui est surprenant et que cet auteur a une très jolie plume.

« Elle est seule à m'attendre sur le quai de la gare, d'une inoubliable joliesse, les cheveux ramenés sous un chapeau d'homme gris clair, note à la fois élégante et dévoyée soutenue par un veston masculin et un pantalon étroit qui allonge ses jambes, à la main une rose qu'elle me tend d'un geste à la grâce lente, un sourire dans le regard. Quelques chose de féerique dans cet instant comme soustrait au monde. »
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En 1963, Louis Calaferte publie Septentrion. Aussitôt interdit, ce livre est réédité en 1984. Pour celui qui l'aborde, sa fulgurance est intacte.
La mécanique des femmes, qu'il nous donne aujourd'hui, est comme la quintessence de Septentrion.
(...)
Voici le début du quatrième de couverture qui à mes yeux représente parfaitement ce livre.

Louis Calaferte avec ce livre La mécanique des femmes s'introduit dans les pensées intimes de la jante féminine, elles s'ouvrent au délice de la chair dans une multitude de petites histoires, un concentré de textes, des phrases solitaires où la magnificence de la quintessence féminine dans le sexe brule ses pages de cette impudeur et obscénité avec un délice exquis, avec ce regard juste sans vulgarité pour un plaisir de lecture.

Nous retrouvons le nectar de Septentrion, avec, la concupiscence de ces femmes, le désir de ces maitresses,la fornication de ces putes,découverte de la chair de ces pucelles, la passion du sexe de ces nymphomanes, le romantisme amoureux de ces jouvencelles, le fétichiste de ces bourgeoises, les souvenirs de baise de ces femmes matures, les fantasmes de ces préadolescentes .... Toutes ces femmes colorent de leur désir ces pages, un kaléidoscope sensuel embaument nos sens incertains de ce parfum à la saveur suave de ces anecdotes transpirant la folie du sexe dans les profondeurs cachées de ces corps féminins en proie à la luxure de la chair....
Le chant lexical reste sexuel comme le mot bite, foutre, sucer, branler, bander rythme l'écriture, épinent les émotions de ces fleurs épanouies dans cette prairie de tous les vices des plaisirs, coulent des flots de foutre pour assoiffer ces amazones jusqu'à l'extase ultime de leur envie.
Respire aussi la poésie des sens comme dans le film de Nagisa Ōshima l'empire des sens, l'ivresse du désir ultime comme dans Le Déclic de Milo Manara bande-dessiné culte ou l'érotisme d’Emmanuelle de Just Jaeckin

Il y a aussi l 'avortement, le début des règles, l'inceste féminin, l'initiation
adolescente, vieillesse, jeunesse, dépucelage, adultère, prostitution, nymphomanie, premier amour, fantasme.....venez découvrir la femme et ses envies ....

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Qu'est-ce que la littérature? Bien des choses, évidemment, mais un peu ça aussi. C'est-à-dire prendre quelques mots: «Un ruban mauve.» (p.12), «Un pantalon, un pull-over rouge.» (p.66) qui ici ne disent rien, mais entre les paragraphes de Calaferte, "ses" mots sont chargés d'une tension sensuelle, passionnée, érotique. Des concentrés d'images, denses. On les voit et les respire. «Fenêtre de la chambre ouverte sur la chaleur de la nuit.» (p.74). Ces images sont toutes en suggestion. Ce sont les souvenirs et l'imagination du lecteur qui sont sollicités et qui permettent de se transporter.
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Publié en 1992, "La mécanique des femmes" est une oeuvre de l'écrivain français Louis Calaferte, auteur de nombreux recueils de poésies et carnets comme de pièces de théâtre ainsi que du très contesté "Septentrion".
Comme le suggère son titre, "La mécanique des femmes" dévoile une série d'instantanés présentés sous la forme de récits ou de dialogues abordant la sexualité féminine.

Narratrices de courts récits de vie ou initiatrices d'un dialogue avec le sexe opposé, les femmes sont ici présentées comme pleinement actrices de leur vie sexuelle.
Ni fausse pudeur ni sentiments. Calaferte semble vouloir inverser les codes habituels en assignant à ces femmes une sexualité instinctive, "bestiale" et un mode d'expression habituellement réservés aux hommes, tant et si bien que l'on peut se demander si l'auteur n'a pas simplement transposé ses fantasmes dans la bouche de ses héroïnes.
Il n'est d'ailleurs pas rare de lire au fil des pages qu'une femme "se branle" ou "urine debout".

Volontairement provocatrices et demandeuses, toutes s'abandonnent et cèdent immédiatement et sans retenue au moindre de leurs désirs.
Les récits se déclinent en témoignages portant sur des thèmes tels que la mort, la solitude et la perte de désir au sein du couple, la crainte ou le refus de l'enfantement.

Les dialogues, assez répétitifs et introduits par quelques phrases plantant un décor pour ainsi dire théâtral, dépeignent des femmes qui s'approprient les désirs masculins, allant ainsi au devant de leur peur des hommes, anticipant leurs fantasmes, forçant une intimité afin de gagner leur respect voire leur affection.

Je dois bien avouer avoir poussé quelques cris d'effarement en découvrant certains textes dont le propos (autant vous prévenir tout de suite que certaines scènes traitent clairement de pédophilie) et le langage m'ont paru trop crus.
Certaines images étaient tellement poussées à l'extrême qu'elles me paraissaient grotesques et m'ont en ce sens, bien fait rire. Je pense à la scène du chausson à la crème pour ceux qui l'ont lu ou encore à cette version remaniée d'Amélie Poulain.

Choc, rires, pleurs, beaucoup d'émotions fortes et quelques jolies phrases ciselées capturant l'instant.

Une lecture inégale mais intéressante et loin de me laisser sans réaction. A recommander toutefois à un public averti...
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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On songe à « Monologues du vagin » d'Eve Ensler (1996). Mais La Mécaniques des femmes a l'antériorité et il n'a pas été écrit pour le théâtre. Comme la pièce de théâtre, c'est un patchwork de discours rapportés de femmes qui s'expriment sur leurs pratiques sexuelles. Ces témoignages anonymes sont en réalité plutôt des confidences volées par l'amant de passage qui se serait empressé de les noter sur un carnet. du moins ainsi imagine t'on la genèse de ce livre. Si les femmes qui s'expriment dans la pièce d'Eve Ensler sont des femmes de toutes catégories sociales et de toutes générations et portent un véritable témoignage conscient. Celles de la Mécaniques des femmes sont pour l'essentiel des prostituées de milieux divers et de toutes générations. Enfin, Eve Ensler est une femme, Louis Calaferte un homme. Eve Ensler porte la cause féministe ; quid de Calaferte ?
Une de mes premières interrogations devant ce texte, finalement assez mystérieux, fut de savoir à quelle époque ces filles parlaient t'elles ? Des années 50 à aujourd'hui ? Je n'arrivais pas à imaginer ces tableaux érotiques avec les couleurs de mon propre temps. On n'est peut être plus dans les heures chaudes de Montparnasse mais le Clichy d'Henry Miller n'est pas loin. On imagine toutes ces chaudes étreintes en noir et blanc ; ici, le sperme coule dans les caniveaux d'un Paris à la Doisneau. En tous cas on ne trouve pas le ton militant des années 1970 où la libre copulation est un instrument d'émancipation. Enfin, le SIDA n'y est jamais évoqué. le livre ayant paru en 1992 et l'auteur étant né en 1928, cette oeuvre est peut-être un dernier hommage ému d'un vieillard à sa jeunesse.
Une lecture superficielle se cantonnerait a voir là une série de croquis pittoresques pris sous la lumière glauque de la prostitution à l'érotisme avili. On a le sentiment de lire une sorte de carnet dans lequel l'auteur aurait ramassé dans les caniveaux et les recoins pisseux de la misère sexuelle toutes ces confidences et souvenirs exhalant les miasmes des toilettes des bistrots populaires ou des vestiaires d'usines ; mais aussi des parfums musqués imprégnés dans la soie et la fourrure. Un recueil, sans ordre apparent, de mots de prostituées anonymes. Pas seulement des prostituées car on y rencontre quelques adoratrices de la verge mâle dont elles entretiennent la turgescence comme les pythies le feu sacré ; l'auteur a le bon goût de ne pas les appeler nymphomanes. On le sent familier des hôtels de passe et des coïts furtifs derrière les portes. Il nous dépeint une sexualité sordide qui reste cependant – avouons le – excitante. Et tout le problème est là. Et le fond aussi ; car à mon avis, ce serait se méprendre que de lire la Mécanique comme une sorte de célébration de la prostitution ou une apologie de l'avilissement des chattes et des bites. Et la ressemblance avec les fanfaronnades à la Henry Miller est probablement fortuite. Je prendrai le risque d'une autre lecture.

A cette lecture un sentiment trouble guette le lecteur mâle moyen qui par comparaison - fouillant anxieusement sa mémoire - ne manquera pas de s'apercevoir qu'il ne s'est jamais senti désiré par une femme comme l'a pu l'être l'auteur (narrateur ?) de ce foutu bouquin. Puis, ce sentiment se tempère quand on commence à comprendre qu'il s'agit la plupart du temps de sexualité tarifée. Mais les anecdotes de « putains » se mêlent sans ordre à des dépucelages d'adolescents par des dames mures, évocation des premières règles, nuits de noces traumatisantes, portraits croqués sur le vifs (« Bouche si sage, dont on sait ce que peuvent être les caresses. »), fantasmes obscènes (« A ma mort, je veux qu'il y ait autour de mon lit tous les hommes qui m'ont sautée. Je suis sûre que la mort sera impressionnée et qu'elle m'épargnera » ) etc. On avance prudemment car on marche sur un sol glissant de foutre ; le plus gros gadin consistant a se faire une image du désir féminin sur cette seule base.
Alors on s'interroge. Les discours rapportés sont ils imaginaires ? On les croit volontiers inspirés par les rencontres d'un auteur ayant beaucoup fréquenté les prostituées ; en simple client ? en curieux sociologue amateur ? en écrivain en mal de sujets ? en visiteur humanitaire ? A-t-il noté ces mots de « filles » au jour le jour dans des carnets pour nous les restituer finalement pêle-mêle, sans ordre, sans plan ? Est-ce de la pure imagination ? A vrai dire l'éditeur (je l'ai lu dans l'édition L'Arpenteur, 1992 – aller vérifier dans l'édition Folio) ne nous en dit rien et je n'ai pas pris la peine d'entreprendre une recherche biographique pour me mettre au fait de la genèse de la Mécanique des femmes. Toujours est-il que ce florilège vous donne un puissant effet de vérité. Et malgré l'impudeur, l'obscénité, la puissance fantasque et débondée du désir tel que ces femmes l'expriment et quand bien même, hélas, ma propre vie m'ait préservé de telles expériences, je prend cela facilement pour argent comptant.

Bien entendu, (en principe) tout le monde sais fort bien qu'un clitoris dispose d'un corps caverneux et même d'une sorte de gland à l'instar d'une verge. Je ne suis certes pas très qualifié en matière de littérature érotique, aussi la remarque suivante paraîtra peut-être ingénue à d'autre. Je n'avais jamais lu de livre où les femmes bandaient autant. le verbe « bander » y est si souvent employé dans sa forme intransitive à la première personne que je croyais que c'était l'auteur qui parlait quand je devais bien admettre que c'était bien une femme qui bandait : « J'ai l'impression qu'à présent personne ne sait plus faire bander une femme. Toi, par exemple, qu'est-ce que tu ferais pour me faire bander, là, toute de suite ? » Est-ce que Calaferte est incapable de comprendre le désir féminin autrement qu'à l'aune du désir masculin, prend-t-il son désir pour la réalité féminine ? Pas sûr. Cette identité d'expression du désir semble ici révéler autre chose ; la dissymétrie des rapports de domination, la puissance invisible de la violence sociale sur le sexe de la femme. Une violence pas toujours symbolique que les prostituées se sont appropriées parce qu'elles sont payées pour la subir.
Si l'on découvre alors que les femmes peuvent avoir la bandaison joyeuse, on trouve aussi de brèves paroles comme celle-ci : « Je veux me salir l'âme ». N'oublions pas le titre du livre ; La Mécanique des femmes. Quelles révélations ce livre prétend-il apporter sur les femmes quand les propos rapportés émanent d'une frange plutôt marginale de la gente féminine ? La seule justification honnête à un tel projet serait que la prostitution représente en creux le désir masculin par la pression qu'il exerce sur la sexualité féminine ; exactement comme une machine emboutisseuse donne sa forme à la taule - par pression, pour donner un joli galbe à un capot d'automobile; pression démesurée et mécanique de la domination masculine.

En réalité, ces paroles de femmes nous révèlent une érotique féminine autant qu'elles révèlent en creux le désir masculin qui l'a formée. "Je n'en attends rien. C'est seulement son désir qui m'intéresse. Ces pauvres types croient que parce qu'ils ont une queue et deux couilles entre les jambes ça les rend irrésistibles. Ils ne savent rien de l'amour, rien des femmes, rien des subtilités de la perversion." Une mécanique des genres qu'il est de plus en plus difficile d'appeler une érotique.
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En un mot: désappointé, même si je ne regrette pas d'être allé jusqu'à la fin du livre

Pourtant, le style vif, amplifié par la succession de passages courts voire très courts, quelques belles phrases, m'ont incité/ invité à lire jusqu'au bout ces 160 pages.

Je m'aventurerai à reprendre un questionnement issu de la critique de Fredmartineau: plutôt un livre masculin que féminin, bien qu'écrit à la première personne par des personnages féminins?

Néanmoins, l'un des intérêts de ce livre est lié à cette prise en main par les personnages, sans faux semblants, de leurs désirs (sans revenir sur leur réalité féminine).

Peut être ceci est il exprimable autrement: une série de textes brefs, parfois crus, mais qui ne franchissent pas, me semble t il, la frontière de la provocation gratuite et inutile.
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Fragments de vie, de sexe, de corps, de peur et d'amour. Des fragments crus de femmes, dans la rue, un lit ou ailleurs. Les scènes s'enchaînent, dans des tonalités, des sensibilités différentes, mais toujours empreintes de liberté. Dans les actes et la parole, ni entrave ni bienséance, mais une pureté dans l'objectivité des situations.

Absence de jugement et de verni, une bite est une bite. Mais malheureusement, pas de clito à l'horizon, même s'il s'agit d'une « mécanique des femmes »… Calaferte nous parle donc de plaisir et s'emploie à ne censurer aucun désir. Il est sans hésitation impertinent, cependant il a beau reconnaître à la femme sa légitimité sexuelle et pulsionnelle, son point de vue est définitivement masculin et hétéro-centré.

Je garde cependant à l'esprit que ce texte date de 1963, qu'il a alors été immédiatement interdit, et qu'il s'agissait alors d'une véritable bombe. Bombe qui continue d'ailleurs à faire son effet aujourd'hui…
Lien : https://auxlivresdemesruches..
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Deux questions me pénètrent au terme de cette lecture :
1) Qu'en pensent les femmes ?
2) C'est incroyable que ce soit un homme qui ait écrit ça, on entend (j'entends) la voix d'une femme en permanence...
Ok, le point 2 n'est pas une question, allez vous faire foutre ! Comme pourrait le dire la voix de Calaferte !
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