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EAN : 9782207117538
192 pages
Denoël (25/04/2014)
4.11/5   14 notes
Résumé :
Personnalité incontournable du paysage intellectuel français, Marcela Iacub partage avec passion sa lecture des inclassables et sulfureux Épisodes de Louis Calaferte.

Un homme navigue à travers les femmes de sa vie. Silhouettes mystérieuses appelées D., G. ou M., inconnues sans visage, mais aussi sœurs, mère et prostituées peuplent cette étrange géographie amoureuse. Dans ce paysage féminin, souvent brutal, on distingue aussi les ciels de printemps, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Dans son essai Les Larmes d'Éros, Georges Bataille s'attache à lier intimement l'érotisme et la mort. Dans Épisodes de la vie des mantes religieuses, et comme l'écrit justement Marcela Iacub dans sa très belle préface,

"Il (le narrateur) est tenu de nous faire ressentir que le dernier stade de la volupté est la mort.
(...)
Pénétrer une femme c'est lui égorger le sexe".

Bataille s'adresse à la raison. Calaferte parle à notre corps, au lecteur en chair et en os qui éprouve et s'éprouve. Car ce livre est un choc, l'expression nue et cruelle de la sexualité dévorante. Si les femmes sont des mantes religieuses, c'est que le sexe est fondamentalement destructeur :

"Elles sont les auxiliaires de la mort.", lit-on, comme une sentence.

Étrangement, l'aboutissement du plaisir, autrement dit, le plaisir le plus haut, embrasse la mort qu'il côtoie. Souvent associée à la vie, parce qu'elle a pour elle l' aptitude à donner la vie, la femme est ici figure de la mort. Une mort qui n'est pas le contraire de la vie mais son couronnement. Pénétrer une femme, c'est atteindre un absolu qui du même coup, rend vivant, en tant qu'il brûle et a la capacité de tuer. "Pureté du mal". Extase.

"D., une nuit :
- Je voudrais qu'un homme meure en moi."

"Forcer l'impossible.
Être dieu.

S'anéantir dans la débauche. Jusqu'au crime."

Je remercie babelio et les éditions Denoël de m'avoir offert ce livre... Lu dans le cadre de l'opération Masse critique à laquelle je participe pour la première fois, il m'aura jamais été autant difficile de rédiger une critique. En effet, Épisodes de la vie des mantes religieuses est un livre qui ne peut vraiment se dire. Lire est ici ressentir et être touché. Force irrésistible des mots et du style inédit de Louis Calaferte...

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Louis Calaferte continue son intimité dans l'extension de ses livres, chaque mots distillent un peu lui et de ses expériences amoureuses, plus particulièrement ses épanchements sexuelles. Lorsque vous pénétrez dans une aventure Calafertienne, vous êtes l'acteur des ébats salaces de ces personnages, tous centrés sur lui-même, ils sont son image, Louis Calaferte aime se raconter, comme son roman culte Septentrion, une oeuvre magnifiquement écrite, un bouleversement, et aussi La Mécanique des femmes, une sensualité amoureuse et sexuelle intime savoureuse et électrique, cet opus, Épisodes de la vie des mantes religieuses, est comme un ruisseau venant alimenter la richesse de l'intimité des textes de Louis Calaferte, un carnet intime, relatant au fil des jours des émotions ,des sensations, des moments de vie libérant avec beaucoup d'éclat des sensations personnelles croustillantes et étonnantes.
Louis Calaferte, dans ce livre intime et complexe dans son écriture, où s'entrecroise une femme D., sa compagne, muse de cet amour consommant le narrateur et ses autres maitresses rencontrées au fil de sa vie, une succession de petites savoureuses anecdotes de ces conquêtes s'évaporent dans la galaxie où chaque étoile scintille la pureté érotique de la vie intime de ce narrateur, prisonnier de ces instants, revivant chaque geste, chaque mots comme une immuabilité des sens, tous se fige dans une cristallisation amoureuse, ses femmes habillant la chair de ce narrateur, instrument de cet attraction impulsive vers ces corps, ces bonheur de faire l'amour pour rencontrer encore et encore la mort, stèle de du sexe.
Le titre Episodes de la vie des mantes religieuses est un tableau misogyne dans toute sa splendeur, aux couleurs assassines, aux teintes masculines innocentes, aux contours d'Éros mortel, l'amour est un meurtre, le sexe mène à la mort. Je me souviens du livre de Michel Onfray, le souci des plaisirs - Construction d'une érotique solaire, où L'Érotisme de Bataille devient un cadavre de sexe nauséabonds, c'est surement dans ce sens que Louis Calaferte ruisselle dans le sexe, comme si la mort s'amuser du plaisir, d'un suicide salace de l'accouplement, mais dans ces mots, la putréfaction amoureuse est féminine, l'une d'elle prude de base devient salope dans l'acte.
« Allez, mets tes saletés dans moi. »
Un autre associe l'acte à la mort, le plaisir d'avoir un homme en elle mourir,
« Je voudrais qu'un homme meure en moi. »
Une autre, une de ses maitresses, une femme infidèle, si salope avec sa queue, qu'elle veut toujours l'avoir en bouche, sentir son sperme en bouche, se mêlant à sa salive !
« Sans me toucher, ses mains arrondies autour de moi. Elle aspire sa salive entre ses lèvres avancées. – J'aime voire ça. – Viens. Agenouillée sur le lit – Je vais être bien salope. Pénitents du plaisir. »
Une autre très jeune, impertinente, désirant faire l'amour devant son père, vouloir le faire avec son frère, et se déclarant salope, le narrateur toujours acteur de ses femmes, subit la perversité de la gente féminine.
« le lendemain de notre première nuit. –Quand on fait l'amour, on est une femme. Nue assise au pied du lit, les jambes repliées sous elle. _Tu sais quel âge j'ai, exactement ? Elle prend la cigarette que j'ai à la bouche. - Je suis une petite salope. »
Ce récit troublant dans sa conception, interpelle le lecteur, ces phrases sont décousues, des sensations, des humeurs, des moments de vies, tous est inextricablement superposé, nous pénétrons dans les couloirs de la mémoire de Louis Calaferte. Les paysages s'entremêlent à ses images féminines comme des songes nocturnes habitant ses nuits, ces spectres désirées, proche de sa respiration, où la tiédeur caresse son être d'une réalité existante, excitante. Cette dualité s'entrecroise avec beaucoup de magie, tout devient rêve, souvenir, fantasme, réalité des sens.
Ce rythme haletant des mots, des phrases, de cette prose décousue, ces vers chantant l'âme, ces phrases coulissent l'une aux autres, un trait d'union invisible de cette union ruisselle l'opaque aventure du narrateur vers le lecteur, prisonnier de cette prose immuable, ce cercle infini de courbe en courbe, ne s'arrête jamais. Cette D. invariable, reviens sans cesse-car ici toutes les femmes sont des lettres, anonymes - hante notre poète. de ses pensées obsédantes, la disparition, le suicide, le sang, et la chair s'agglutinent dans une danse Calafertienne, ses éphémères événements caressent l'absolu néant des profondeurs maléfiques agitant l'âme de cet auteur aux éclats sublimes d'une écriture magnétique, d'une puissance brulant votre chair au plus confins de l'abime vertigineux de votre être, marionnette de ces vers, de la vie passionnante et triste de Louis Calaferte.
Louis Calaferte s'amuse de ses souvenirs, la prose poétique, des phrases courtes perlent au fil d'une narration intime, déchirant l'intimité de son être, de ses émotions passées, une fille portant une fleur de chèvrefeuille entre ses seins, double symbole sexuelle, sa femme D., cette compagne l'accompagnant tout au long de cette histoire, la nuit telle un spectre de ses fantasmes, est une plante naturelle carnivore, métamorphose naturelle nocturne, venant des ténèbres comme le pense le narrateur, paroxysme d'un narcissisme de plaisir de sa beauté. Puis toutes ses femmes rencontrées, chacune laissant notre auteur avec une forme de vie libérant des souvenirs de sensualité, de désir, d'odeur, de crachat, de sexe poignardé, le sexe glisse petit à petit dans une prose désirable de morbidité, « faire l'amour, est un meurtre », « Fais-moi mourir ». La mort, le suicide sont des états de vie du narrateur, l'excitation d'un bas noir d'une suicidée, pouvoir se rendre désirable après l'absurdité de son acte, tout dans la minutie du détail érotique, avoir l'écoeurement du canon en bouche, la mort embrasse la vie intime d'un inconnue renversée, ensanglantée, puis coule la nature, cette nature proche de lui, cette femme muse de ses envies, jonglant d'elle et de ses autres plaisirs, de ses mots, ci et là, glanant des idées, des sentiments, une verve prosaïque distillée dans le diffraction de l'esprit du narrateur, de ses souvenirs. La beauté est la mort forme un couple pour Louis Calaferte.
« La matinée était si belle que, sous une forme quelconque, elle nécessitait la présence de la mort. »
Il y a le trouble de cette petite fille blonde morte, de cette chambre d'hôtel de cette ville Asc… le mystère d'un meurtre, d'un suicide, une pédophilie lointaine, de l'horreur de la petite fille blonde, écho lointain d'une sensualité à la cruauté de la torture du crabe. Sa mère rode dans les couloirs de ses souvenirs, dans une fornication, sa nourrice amoureuse de lui et ses autres scènes de cette fille de 11 ans violée, lui seul rescapé d'une noyade, délire surement de son imagination.
Ce texte au fil conducteur du meurtre de cette femme, assassinée dans son quartier, sauvagement poignardée au couteau de cuisine, rode sans cesse dans l'esprit de ce narrateur, comme D. sa compagne, maitresse principale de ce roman.
Louis Calaferte chavire les sens, respire la sensualité, conjugue le sexe avec la mort, oxymore plaisant baudelairien dans l'âme, la fleur du mal Calafertienne.
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Calaferte est un génie. de ceux qu'un lecteur croise rarement dans une vie. Dans les "Épisodes de la vie des mantes religieuses", il parle une fois de plus des nombreuses femmes de sa vie. Une géographie amoureuse complexe, particulièrement sexuelle, souvent dérangeante. Il y décrit notamment sa relation avec D., celle qu'il aime et qui chaque soir se transforme en mante religieuse : "Végétale, armée de tiges carnivores surmontées d'une infinité de petits dards aux aiguilles rétractiles, chaque nuit elle dort auprès de moi, me dévore doucement pendant mon sommeil."

Mais il y a aussi toutes les autres, femmes d'un soir ou putains aux seins flasques : "Je les voudrais prostituées à moi. Dans des rues étroites, puantes. Dans des escaliers d'hôtels borgnes. Pour des accouplements qui seraient des sacrifices. Les jeter ensuite dans les cuvettes des bidets. Je m'assiérais au bord pour les regarder se débattre, déchets animés, dans le tourbillon de l'eau siphonnée. Femmes froissées, femmes-miettes. La peau de leur sexe flottant à la surface."

Chez Calaferte, la chair est triste. "Images lubriques. Fange du sexe. [...] Forcer l'impossible. Être Dieu. S'anéantir dans la débauche, jusqu'au crime. Exacerbation du sexe. Désir d'échapper à la ruine intérieure." Il y a bien quelques moments d'apaisement ("T'envelopper dans mes bras, t'étreindre, te blottir contre moi, couvrir de baisers ton visage, tes cheveux, t'étouffer de tendresse") mais le désespoir lucide reprend vite la main : "Je me hisse sur sa froideur cadavérique. Ses lèvres pâles grimaçent. En vain nous nous essoufflons, l'un à l'autre impénétrables. Une nuit nous sépare."

Ce texte n'est pas un roman. C'est une succession d'aphorismes, de souvenirs épars, de bribes de poèmes en prose. C'est doux et violent, insignifiant et profond. le rythme de chaque phrase oscille entre calme et fureur avec une force incomparable. Dans la préface, Marcela Iacub qualifie ces épisodes de hold-up, de coup de poing, de viol, de massacre. C'est un livre qui "nous secoue, nous torture, nous humilie. Nous pénètre, nous envahit, nous contamine, nous vampirise, nous corrompt." Et je dois dire qu'elle n'a pas tout à fait tort...

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Episodes de la vie des mantes religieuses, par Louis Calaferte. Ce livre est un recueil d'instants, d'instantanés, d'impressions fugitives. Il est composé de fragments, de morceaux de texte, parfois autonomes, se suffisant à eux-mêmes et sans raccords. Il tient de la poésie, de la rêverie, du songe chimérique. Comme tel, il oscille d'une vision mouvante ou érotique ou macabre, à un fantasme évanescent, fiévreux ou écorché. Les femmes, l'amour, le sexe, la mort en sont les thèmes.
Dès les premières pages, le ton est donné : une femme est assassinée, l'auteur est hanté par la vision du cadavre "peut-être défiguré". Enfant, il apprit que la "grosse femme du lavoir" mourut "éventrée" et il trouva juste que cette femme laide eut cette mort répugnante. D. est la femme qui revient le plus souvent dans ces pages, c'est probablement elle la mante religieuse évoquée au début, qui dévore doucement son compagnon durant son sommeil. de penser à son parfum quelquefois écoeurant, l'auteur pense à d'autres femmes, à leurs odeurs, fond de teint, parfum, peau, cheveux. Il doit surmonter "l'odeur saline de leur jouissance". Il se remémore V., Y., T., l'odeur aigre d'une grosse prostituée, celle aigrelette, douceâtre du cadavre de sa tante.
Au chapitre suivant, l'auteur joue avec une présence au début insaisissable, une femme, qui le traverse, stationne en lui, se déplace avec lui, et s'il voulait aujourd'hui l'expulser, "ce serait un gigantesque travail de déracinement". On n'en saura pas plus.
L'auteur pourrait être un séducteur frénétique, une sorte de Don Juan, dans le besoin le plus souvent, dans le désir de séduire, parfois celui de prendre l'autre violemment, aussi dans l'ennui, le fantasme (tuer, violer), l'obscénité.
Ce livre oscille, se balance, va de l'une à l'autre, d'une époque à l'autre, de l'enfance à l'âge mûr, de la caresse tendre à l'acte impudique, de la vie à la mort. Il entraine le lecteur dans son sillage, sans l'avertir du danger à lire, à dévorer, à se laisser prendre.
Pour Marcela Iacub qui préface ces Épisodes, « Calaferte crée un rythme et une ambiance presque hypnotiques », avec le devoir de « nous transformer en victimes du plaisir qu'il nous donne ». Victime de mantes religieuses, il connaît ce statut. C'est ce qui doit le conduire à cette nonchalance sensitive, à cette nervosité réactive, miroirs d'une passion amoureuse « de dimension cosmique » selon l'emphatique Marcela.
Un livre d'une grande sensualité qu'on ne lâche pas.
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Je n'avais jamais lu Calaferte.
Une occasion que j'ai saisie grâce à l'opération Masse Critique et les éditions Denoël.
Sous forme de textes courts, de fragments, il nous dépeint les femmes qui ont compté : D., C., L., B. et M. et puis les autres aussi, toutes les femmes finalement, ou la Femme. Je ne sais plus.
Femmes désirantes, initiatrices, capricieuses, sensuelles, jalouses, dominatrices, violentes, impudiques, jeunes, vieilles. Des femmes amazones, des femmes qui doutent, qui n'ont pas peur aux yeux, des mantes religieuses.
En filigrane, la figure de la mère, celle qui aurait dû exister en tant que telle, mais qui n'a pas été. La première femme de la vie d'un homme, peut-être est-ce de la psychologie de comptoir, mais le manque d'elle transpire si fort, son visage est si cruel ; résurgence de l'enfance, conditionnante, inopportune, dérangeante.
Tout se mélange : les récits, les souvenirs, les rêves, les fantasmes. Tout est perte de repère.
La mort s'invite : « Lit. Lieu livide. Pour le sommeil, le plaisir, la maladie, la mort. », la sexualité comme une échappatoire à l'angoisse ; le suicide s'impose.
Eros-thanatos : « Plaisir. Mort », concepts liés jusqu'à l'indécence, l'obscène, l'immoral.
Sang, soif de sang, vampirique.

Un livre indéfinissable.
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
"Végétale, armée de tiges carnivores surmontées d'une infinité de petits dards aux aiguilles rétractiles, chaque nuit elle dort auprès de moi, me dévore doucement pendant mon sommeil."
Chez Calaferte, le sexe est cruauté, souillure, étrangeté. Jamais très loin de la mort, dont les images récurrentes hantent le récit..., comme si, d'évidence, le désir devait se nourrir de cette morbidité omniprésente.....
Court extrait de la très bonne critique parue ce mois-ci dans le Matricule des Anges à l'occasion de la réédition de ce livre que j'avais lu il y a 32 ans... Cela ne me rajeunit pas mais montre que Calaferte est et restera vivant
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Démons du dehors. Démons du dedans.

Ceux du dehors sont facilement apaisés. Leurs aspirations sont grossières.
Ceux du dedans sont raffinés, soupçonneux, perspicaces. On ne les dupe pas. Ils se nourrissent de notre propre chair. Parfois, il nous faut les consoler d'être, et de n'être que ce qu'ils sont.
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Le nu le plus pur qui se puisse imaginer.

Rigoureuse absence.

Qui eût rêvé d'une telle union, imaginé un tel voyage?

Ce n'est pas vers un fond que nous sommes entraînés, mais vers une altitude, une liberté affolante par sa diversité.

Nous y parvenons après nous être comme dissous. Il faut que nous soyons de la qualité de ferre exceptionnelle pureté qui nous entoure, sinon nous retomberons, chassés.

Sommet de l'épanouissement, de l'accord.
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Son corps s'arque, me soulève.
Elle crie.
Ses yeux s'ouvrent, me fixent sans me voir.

E'sangue ! E'sangue !
Bras en croix.

Ses doigts se crispent sur le drap.
Les paupières retombent.

Pureté du mal.
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Les mots orduriers qui lui échappèrent dans l'amour ; ensuite, sans plus de retenue, se complaisant à me les murmurer, litanie inséparable de l'accomplissement de son plaisir.
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Vidéo de Louis Calaferte
Virginie Despentes accompagnée par le groupe Zëro : Éric Aldea (guitare), Ivan Chiossone (claviers), Frank Laurino (batterie) Son : Wilo
Depuis Baise-moi en 1994, Virginie Despentes s'est imposée comme une écrivaine majeure avec notamment Les Jolies Choses (prix Flore 1998), Teen Spirit, Apocalypse bébé (prix Renaudot 2010) ou encore son essai King Kong Théorie. C'est qu'il y a chez elle une énergie d'écriture salutaire et sans concession, mais aussi une intelligence rare. L'acuité de son regard sur le monde contemporain (tantôt hilarant, tantôt glaçant de vérité), on la retrouve dans la « série » Vernon Subutex, fresque incroyable en trois tomes. Personne n'échappe à Virginie Despentes et, en même temps, elle sait très bien qu'il est jouissif de canarder à tous crins. Elle s'efforce donc de prendre à bras-le-corps, et d'aimer aussi, cette galerie de personnages ultramodernes qu'elle met en scène.
Ce soir elle vient accompagnée du groupe de rock Zëro pour payer une dette littéraire : celle qu'elle doit au mythique Requiem des innocents de Louis Calaferte.
À lire – Virginie Despentes, Vernon Subutex 3, Grasset, 2020. À écouter – Zëro, « Requiem des Innocents » (avec Virginie Despentes), 2LP Ici d'Ailleurs, 2020.
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