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Marie Sully (Traducteur)Gregory Monro (Traducteur)
EAN : 9782743616205
126 pages
Payot et Rivages (12/01/2007)
3.71/5   235 notes
Résumé :
Le 8 mai 1941, Mme Jean McCormick, 68 ans, invitée de l'émission " We the people " sur la radio CBS de New York, à l'occasion de la fête des Mères, déclare publiquement être la fille de Calamity Jane. En guise de preuve, elle affirme avoir en sa possession des lettres que sa mère lui aurait écrites durant 25 ans sans jamais lui envoyer. Elles lui auraient été remises par son père adoptif, peu avant sa mort. Ce ne sera qu'à la suite de nombreuses expertises que Mme M... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (48) Voir plus Ajouter une critique
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sur 235 notes
Calamity Jane - Lettres à sa fille - 1877 / 1902 : Devenu célèbre à la suite des tournées du «Wild West Show» de Buffalo Bill dont elle occupa un temps la tête d'affiche, Calimity Jane fut l'auteur pendant des années de lettres qu'elle écrivit à sa fille sans jamais lui envoyer. Revendiquant pour celle qu'elle abandonna très jeune la paternité de Wild Bill Hancock un des tueurs les plus célèbres du Far West, Martha Canary de son vrai nom jeta sur quelques feuilles une écriture décousue mais au combien émouvante d'une femme frustrée par un amour inconditionnel et presque fantasmé pour une enfant qu'elle ne connut jamais. En effet dès son plus jeune âge elle la confia à un couple de la ville en mal de progéniture plus à même de la prendre en charge financièrement et affectivement. On ne pouvait s'empêcher devant ce tableau de penser à l'histoire de Cosette et de Fantine dont Calimity Jane portait en grande partie les stigmates. On sait grâce aux historiens que comme l'héroïne de Victor Hugo elle se prostitua pour vivre dans des forts de l'armée et que le père de sa fille serait plus vraisemblablement un militaire mort de la tuberculose qu'une des figures les plus connues de l'ouest sauvage. L'essence même de ces lettres étaient remisent en cause par beaucoup de spécialistes au regard d'épisodes paraissant complètement fantaisistes comme sa découverte du champ de bataille de Little Big Horn peu après les combats ou sa vie de trappeur dans des régions infestées d'indiens sur le sentier de la guerre. Pourtant peu importait la véracité de ses écrits retrouvés cinquante ans après sa mort dans un état bien trop parfait pour être honnête, l'histoire était tellement belle qu'on avait envie d'y croire. Malgré les doutes ces feuillets étaient d'un grand intérêt, en effet quel qu'en soit l'auteur le Far West raconté dans le langage de tous les jours paraissait beaucoup plus crédible que celui décrit par nombre d'ouvrages plus documentés. Il était facile de percevoir dans ces lignes la misère et la solitude d'une vie précaire dans une société embryonnaire installée sur de vastes territoires dénués de tout confort moderne… un témoignage de qualité même si on ne saura jamais s'il fut vraiment écrit par cette grande légende américaine.
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Comme témoignage réel, je trouvais ce livre fort émouvant et assez extraordinaire, mais suite à quelques recherches, j'ai lu que ce recueil de lettres pouvait être un faux, et là, j'ai l'impression de m'être fait totalement avoir. Du coup, je reste dubitative.
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J'avais déjà été surprise en lisant le vie de Calamity Jane en adaptation en bande-dessinée car je m'étais alors rendue compte que cette figure légendaire n'était en réalité pas du tout ce que je croyais (au contraire, elle était quelqu'un de beaucoup mieux et intéressante à mon goût) et c'est pour cela qu'en tombant au hasard sur cet ouvrage, je n'ai pas hésité bien longtemps ! J'avais envie de connaître la femme un peu mieux, la mère surtout et non pas uniquement la figure légendaire du Far West !

Dans ces touchantes qu'elle adresse à sa fille, Martha Canary, de son vrai nom, puis Jane Burke mais surtout celle que nous connaissons tous sous le nom de Calamaity Jane, exprime son amour profond à sa fille Janey. Bien qu'elle n'ait eu d'autre choix que de l'abandonner lorsque celle-ci n'avait même pas un an, la confiant aux bons soins d'un couple de confiance, les O'Neil, Jane ne cessera de répéter dans ses lettres (que sa fille ne lira que des années plus tard) qu'elle n'a jamais cessé de penser à elle et surtout, de l'aimer ! Elle lui parle souvent de son père à travers ces missives, James Butler Hickock, surnommé Wild Bill, homme qu'elle n'a jamais cessé d'aimer tout au long de sa vie. Elle s'excuse aussi souvent du mal qu'elle a pu, sans le vouloir, lui occasionner et la met en garde de ne jamais tenir compte des ragots que l'on pourrait colporter sur son compte. Jane et Bill se sont aimés follement, se sont mariés et ont eu une fille...mais la vie ne se passe pas toujours comment on l'espérait et il faut alors s'adapter, et surtout, ne rien regretter :

Un témoignage bouleversant qui vous fera changer d'avis à coup sûr sur tous les a priori et les fausses idées que vous pourriez avoir sur cette femme extraordinaire qui se faisait appeler "Calamity Jane". A découvrir !
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Un petit livre étonnant et émouvant.
A travers les lettres écrites (mais jamais postées !) à sa fille, on découvre la femme derrière la légende de Calamity Jane. Si on décèle bien ici et là une femme au caractère bien trempé avec de la gouaille et prête à cogner sur quiconque l'importunerait, on découvre aussi une femme sensible, déchirée par le choix qu'elle a fait de faire adopter sa fille pour lui offrir un avenir social et une vie matérielle confortable. C'est aussi une amoureuse déçue par son mari et le père de sa fille. Une conductrice de diligence dont les lettres oscillent entre le Montana et le Dakota du Sud. C'est surtout une femme généreuse et travailleuse.
Et le petit truc en plus, c'est qu'elle raconte LA vie dans cet Ouest mythique. On voit donc passer des anecdotes truculentes sur des personnages célèbres qui ont marqué cette période.

Je ne m'attendais pas à une telle découverte !



Défi USA
Défi XIX ème
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Calamity Jane est une des légendes de l'Ouest américain et comme pour toute légende, la réalité et la fiction sont si entremêlées qu'elles en deviennent indissociables, le héros ayant lui-même largement affabulé de son vivant pour alimenter son propre mythe.

L'authenticité des lettres de ce recueil a été mise en cause par l'ensemble des experts de cette période. Wild Bill Hickok et Calamity Jane n'auraient jamais été mariés et n'auraient pas eu d'enfant, même si leurs chemins se sont croisés. Les lettres affirment le contraire et ce qui est amusant, c'est que leur auteur répond aux futures critiques de ses biographes. A 24 ans, Calamity aurait donc déjà conscience que les historiens réfuteraient son mariage avec Wild Bill. Et elle offre le conseil suivant à sa fille : « Ne laisse jamais aucun de ces ventres pourris plein de pus s'en tirer avec ces mensonges. » Et si le récit de sa vie, publié de son vivant, ne fait pas mention de cette union, c'est qu'elle avoue n'avoir livré à son biographe qu'une série de mensonges. Étonnant de la part d'une femme qui évoque en permanence ce mariage et qui se montre dans ses lettres très soucieuse de son image et des mensonges qui pourront circuler sur son nom.

Elle en profite pour contrecarrer l'argument principal des historiens : comment une analphabète a-t-elle pu rédiger ces missives ? Ah mais là aussi, elle a menti, elle a fait croire qu'elle ne savait ni lire ni écrire alors qu'en fait, elle avait de l'instruction. Euh oui, mais pourquoi…

Mais heureusement, Calamity qui a mené une vie d'errance et d'aventure a pu conserver sur elle ces lettres (certaines pendant près de 25 ans) et les envoyer en bloc, dans un bon état de conservation, au père adoptif de sa fille à l'approche de sa mort. Pfiou, moi j'ai glissé une ordonnance dans mon sac, une semaine après, elle ne ressemblait plus à rien. Mais il est vrai qu'elle livre à sa fille la recette d'un gâteau arrosé d'eau de vie et qui peut être conservé pendant vingt années. Si on peut conserver un gâteau pendant deux décennies, alors pourquoi pas des lettres...

Si ces lettres avaient été authentiques, elles auraient été poignantes et auraient livré un témoignage brut sur la vie dans l'Ouest américain. Le recueil semble n'être qu'une vaste supercherie et ce que je regrette, c'est que l'éditeur en n'exprimant aucune mise en garde sur la nature du texte, s'en fasse le complice.
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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Biographie
Son véritable nom était Martha Jane Canary. Elle nait le 1er mai 1852 à Princeton au Missouri. Elle a deux frères et trois sœurs dont elle est l'aînée.
En 1865, la famille part pour le Montana. Elle a alors treize ans. Pendant le voyage, qui dure cinq mois, elle participe à la chasse avec les hommes. Sa mère (Charlotte Canary) meurt pendant le voyage. La même année, la famille émigre à nouveau, cette fois pour Salt Lake City, Utah, où son père meurt en 1868.
C'est alors qu'elle commence la vie aventureuse qui la rendra célèbre. Elle rejoint deux ans plus tard le général Custer en qualité de scout (guide, éclaireur). Elle fait campagne en Arizona contre les Indiens. C'est à cette époque qu'elle commence à porter des habits d'hommes. Elle exécute de dangereuses missions, participe à plusieurs campagnes et devient très habile au tir.
D'après ses mémoires, c'est pendant sa période scout qu'elle gagne le surnom de Calamity Jane. Dans le Wyoming, il lui est ordonné de partir avec un détachement. Parti pour plusieurs jours, le groupe de soldats subit plusieurs escarmouches indiennes au cours desquelles six soldats sont tués et de nombreux autres sérieusement blessés. De retour vers le fort, à quelques kilomètres seulement de celui-ci, le détachement tombe dans une embuscade. Le capitaine est blessé. Se retournant, Martha s'aperçoit que l'officier va tomber de son cheval. Elle galope alors vers lui et l'attrape avant qu'il ne tombe. Elle le hisse sur son cheval, devant elle, et le ramène au fort, lui sauvant la vie. Une fois guéri, le capitaine lui aurait dit, en plaisantant : « Je vous baptise Calamity Jane, l'héroïne des plaines. ». Ce surnom ne l'aurait plus jamais quittée.
Au cours de ses campagnes, elle est la première femme blanche à pénétrer dans les Black Hills, alors contrôlées par les Sioux, dont ce sont les montagnes sacrées. Elle doit ensuite rejoindre le général Custer à Little Big Horn. Durant son voyage, elle est contrainte de traverser à la nage la rivière Platte, à la suite de quoi elle tombe malade. Elle est rapatriée au Fort Fetterman, où elle reste quatorze jours. Puis, ayant récupéré, elle se met en route pour Fort Laramie. Là, elle rencontre William Hickok. Elle fait la route avec lui jusqu'à Deadwood. Puis elle assure la liaison, en qualité de courrier, entre Custer, encore dans les Black Hills, et Deadwood. Un jour d'août 1876, son ami Wild Bill Hickok est tué d'une balle derrière la tête dans un saloon de Deadwood. Bien que l'on prête à Calamity Jane une aventure avec ce dernier, il semblerait qu'ils n'aient été en fait que de très bons amis, sans plus, et que le père de son enfant ne soit autre qu'un lieutenant avec lequel elle aurait eu une liaison quelque temps.
Elle serait alors partie à la recherche de l'assassin, un nommé Jack McCall, et l'aurait attrapé pour le livrer à la justice. Mais celui-ci se serait échappé. Il a été repris quelque temps plus tard, jugé puis pendu.
Elle quitte Deadwood en 1877 avec le septième de cavalerie. L'année suivante, elle fait un peu de prospection. Puis elle fait des navettes entre différents forts et villes avec un attelage de bœufs, les animaux les plus résistants pour ce genre de trajets dans cette région précise. Elle ne cesse de changer d'activité et de voyager, allant du Wyoming, vers l'Oregon, ou encore vers la Californie, élevant du bétail ou le convoyant.
En 1885, à El Paso, elle rencontre Charley Burke (ou Charlie Burke), un Texan avec lequel elle se maria, voulant enfin s'arrêter quelque part. Deux ans plus tard, elle met au monde une petite fille. La famille part alors pour le Colorado, où ils ouvrent un hôtel. Puis ils voyagent encore de ville en ville pour revenir à Deadwood, dix-sept ans après le départ de Martha. Ses anciens amis sont ravis de la revoir ; certains veulent mettre par écrit ses aventures et d'autres lui proposent de les jouer. Entre temps son mari la quitte. Elle est alors engagée au Palace Museum de Minneapolis en 1896. Elle participe ensuite à plusieurs spectacles centrés sur le mythe de l'Ouest américain (Wild West Shows), en vogue à l'époque.
Elle meurt le 1er août 1903. Deux de ses amis transportent son corps de la ville de Terry à Deadwood, où les membres de la Société des Pionniers des Black Hills organisent ses funérailles. Habillé de blanc, placé dans un cercueil capitonné, son corps est exposé dans l'arrière-salle d'un saloon, où tous les habitants de Deadwood peuvent venir lui faire un dernier adieu.
Elle est enterrée à Mont Moriah Cemetery (Deadwood), à côté de Wild Bill, selon sa volonté.
Source éditeur Rivages
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Je conduis une diligence, ces temps-ci. [...] Le révérend Sipes et Teddy Blue Abbott m'ont trouvé ce boulot. Ils semblaient penser que ça valait mieux qu'être hôtesse dans un saloon. Tu vois que ta mère travaille pour gagner sa vie. Un jour, j'ai du poulet à manger et le lendemain les plumes. Hier, je suis tombée sur Jack Dalton. On dit que c'est un hors-la-loi, mais tout au fond de son cœur, il est bon.

Extrait d'une lettre de Calamity Jane à sa fille Janey, Octobre 1890
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Vois-tu, ton papa Jim m'a promis qu'il m'enverrait toujours une lettre chaque année, le jour de ton anniversaire. Comme j'ai été heureuse d'avoir des nouvelles de lui ! Il m'a envoyé ta petite photo : tu es mon portrait craché à ton âge, et en regardant ta petite photo ce soir, je m'arrête pour t'embrasser, et puis, à me souvenir, les larmes viennent et je demande à Dieu de me laisser un jour réparer les torts d'une façon ou d'une autre envers ton père et envers toi.
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Il faisait tant de choses gentilles. Il s'agenouillait pour que je mette pied à terre,donnait la patte et comprenait tout ce que je lui disais. J'avais un sac d'avoine : il venait chaque jour à ma porte pour en avoir un écuelle. Je puisais l'avoine dans le sac. Un jour, il est venu, je lui ai montré le sac vide et lui ai dit qu'il n'y en avait plus. Il est parti vers les collines et n'est jamais revenu m'en demander. Il savait. Il comprenait. Bon, voilà que je mouille ce vieil album de mes larmes en pensant à mon pauvre vieux copain fidèle.
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Il n'y a vraiment rien dans ce monde d'aussi merveilleux que la foi d'un enfant dans quelqu'un qu'il aime.
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Video de Calamity Jane (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Calamity Jane
Cette semaine, Jérôme Garcin enlace Martha Jane Canary alias Calamity Jane. Il a choisi de lire des extraits de ses lettres a sa fille placée dans une famille adoptive. Derrière la légende, une mère émouvante, qui parle de la cuisine et des hommes.
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