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EAN : 9782253068938
320 pages
Le Livre de Poche (01/02/2017)
3.58/5   889 notes
Résumé :
Emile a quinze ans. Il vit à Montargis, entre un père doux-dingue et une mère qui lui teint les cheveux en blond depuis toujours, parce que, paraît-il, il est plus beau comme ça. Quand la fille qui lui plaît plus que tout l’invite à Venise pour les vacances, il est fou de joie. Seul problème, ses parents décident de l’accompagner…
C’est l’histoire d’un adolescent né dans une famille inclassable, l’histoire d’un premier amour, miraculeux et fragile. C’est l’hi... >Voir plus
Que lire après Venise n'est pas en ItalieVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (210) Voir plus Ajouter une critique
3,58

sur 889 notes
Tu vas par-dessus son épaule lire le journal intime d'un ado où il se livre sans masque. Pas de quoi fouetter un chat, penses-tu ! Tu n'y trouves que des petites peines ou des espérances bien ordinaires. Mais elles appartiennent à celui qui écrit ces mots en cachette ; elles sont ses trésors ou ses tourments, elles le dévorent de l'intérieur, ou le font sourire aux étoiles.
La période durant laquelle tu vas lire ce journal est très courte. Un mois et demi à peine ! Mais il est des mois qui valent des années, surtout quand l'ado en question va connaître les affres de son premier grand amour, et être contraint de se carapaçonner contre la cruauté de l'échec et de l'incertitude.
Il s'appelle Emile. Il est plus petit que les autres. Plus faible aussi. Ce n'est pas le genre de môme que les filles repèrent au premier coup d'oeil. Son intelligence, sa sensibilité sont loin de pouvoir compenser ces défauts. A le lire se plaindre de lui-même, rire de ses faiblesses, se lamenter, larmoyer, on n'est pas très loin du vilain petit canard.
Et puis, il y a la famille ! Comme dit si bien Renaud : « on choisit ses copains, mais rarement sa famille ». Elle vit dans une caravane, en attendant de pouvoir construire un pavillon, et le père est représentant de commerce. La « honte stratosphérique » pour un jeune ado. Emile aime ses parents plus que tout. Il n'y a aucun doute là-dessus. Mais parfois, il aimerait bien les cacher, les tenir à l'écart, les voir loin de lui.
Quant aux filles, les choses sont simples, elles ne sont pas pour Emile ! Trop effacé. Pas assez de charisme. Manque d'audace et d'à-propos. Jusqu'au jour où Pauline, plus belle que toutes, l'inaccessible Pauline, lui tend la balle de ping-pong qu'il vient de faire tomber. Tout s'emballe alors ! Les premiers émois. Cette vie de funambule entre cette folle espérance qui vous éparpille et cette peur panique de la déroute, de la bérézina. Parce qu'en amour, quel que soit son âge, il n'y a pas de demi-mesure. Les parents qui s'en mêlent avec leur « délicatesse » habituelle. le voyage à Venise qui, à tout moment, risque de virer au fiasco. le grand frère qui entre dans le jeu. Les gros mensonges pour sauver les apparences. Les caresses inattendues de Natacha. Et Emile littéralement traversé par le rire franc et clair de Pauline.
Emile a le sens de l'humour et de la dérision. Il sait rire de lui-même et des autres, sans méchanceté ni haine gratuite. Il n'a pas honte de pleurer non plus, de nous montrer toute sa tristesse, toutes ses désillusions. Et on a hâte qu'il poursuive son journal pour savoir comment il va s'en sortir.
J'ai passé un bon moment avec Emile. J'ai beaucoup ri, et parfois je me suis senti ragaillardi. Une belle histoire fraiche, tendre et primesautière.




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C'est pas que pour les filles, les journaux intimes ! La preuve, Émile vient d'en acheter un (rue Dorée pour être précis). Il a décidé de consigner dans son beau cahier tout ce qui lui arrive. De grand, de petit, de beau et de moche aussi. La première chose importante à écrire, c'est sa rencontre avec Pauline, à l'internat des filles, alors qu'il était en train de jouer au ping-pong. Pauline, c'est une jeune fille brune, aux yeux noirs. Ce jour-là, elle portait un jean et un pull marin rayé, il s'en rappelle bien, Émile. Parce que, aussitôt, il en est tombé amoureux. Élève en première (il a sauté une classe), elle en seconde, il va falloir qu'il trouve vite un moyen de lui parler. Parce que l'embrasser avant même d'avoir entamé la conversation avec elle, c'est quand même moyen. Ce cher Émile doit être béni des Dieux car, quelques jours plus tard, elle vient s'asseoir à côté de lui dans la salle télé de l'internat. Ils causent de tennis évidemment puisque c'est ça qui passe à la télé. Il réussit à la faire rire et elle lui dit même "à plus" quand elle s'en va ! Serait-ce le début d'une grande histoire d'amuuuur ?

Quelle bouffée d'air frais ce roman ! Et quel personnage attendrissant et drôle cet Émile ! Pas facile tous les jours pour lui pourtant. Avec ses parents, il vit dans une caravane en attendant que la mairie veuille bien leur octroyer leur permis de construire. Son père travaille toute la semaine sur Paris et ne rentre que le week-end à Montargis. Sa mère s'habille un peu n'importe comment et aime parler fort dans la rue. Quant à son frère, Fabrice, il est militaire en Allemagne. le jeune adolescent, à la chevelure blonde peu naturelle (merci Maman !!), nous raconte, via son journal intime, ses aventures, ses pensées, ses émotions. Sa rencontre avec Pauline va le bouleverser et l'emmener tout droit vers Venise. Un périple rocambolesque et loin de tout repos pour cet adolescent fragile, sensible, un brin solitaire, coincé dans une famille atypique, envahissante, exubérante mais aimante. Ivan Calbérac se met parfaitement dans la peau d'un adolescent d'aujourd'hui qui doute et peine parfois à trouver sa place. Plus profond qu'il n'y parait, un récit, pertinent, jouissif, débordant de fraicheur, d'amour, d'émotion et d'humanité. Qui plus est servi par une plume vivante, piquante et par des dialogues jouissifs.
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♫Venise n'est pas en Italie
Venise, c'est chez n'importe qui
C'est n'importe où, c'est important
Mais ce n'est pas n'importe quand
Venise c'est quand tu vois du ciel
Couler sous des ponts mirabelle
C'est l'envers des matins pluvieux
C'est l'endroit où tu es heureux♫
Venise n'est pas en Italie, paroles de Claude Lemesle, interprétées par Serge Reggiani
p: Liminaire

Laisse les gondoles à Venise
On n'ouvre pas les valises
C'est le bon Dieu qui nous brise
Je suis né dans cette caravane
Asimbonanga, Johnny Clegg dans la savane
Montargis, c'est pourtant pas Paname...

Paname, paname , on arrive
Moi, ma gueule et mon sac à dos
Moi, mes rêves et mes chansons...

On te donne trois balles
Elle ramasse ta balle de ping pong
l'école est finie, dernier coup de Gong

Une affiche, Taxi driver : "Dans chaque rue de chaque ville de ce pays, il y a un moins que rien qui rêve de devenir quelqu'un....", c'est drôle, moi au boulot, mon fond d'écran, c'était Léon, Reno le justicier qui règle ses comptes à sa façon, Chut plus de bruit Tony, y a plus de saison, je peux rentrer maintenant on a les mêmes à la maison...

Vous avez aimez "L'étudiante et monsieur Henri", Ivan Calbérac, romancier, vous ne pouvez qu'aimer Venise n'est pas en Italie.....





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Cet été, je pars au festival d'Avignon.
Ca été difficile de choisir les pièces dans « avignonleoff.com », mais il y en a une qui a tout de suite attiré mon attention : « Venise n'est pas en Italie ».
Ah ça ! Quelle n'a pas été ma surprise de voir que ce roman d'Ivan Calbérac, que j'avais extirpé de ma PAL juste la veille était adapté en pièce de théâtre !
J'ai donc retenu cette pièce en croisant les doigts pour qu'elle soit marrante comme annoncé dans le programme.

Eh bien...je peux vous dire que le roman, lui, a comblé mes espérances de détente, d'humour, de naïveté, de sagesse (oui oui ! ), de tendresse.

Il faut dire que le narrateur âgé de 15 ans n'a pas son pareil pour porter sur le monde, et en particulier sur ses parents, un regard caustique. D'autant plus qu'il est amoureux fou de la belle Pauline et qu'il n'ose pas se déclarer en raison de ses origines familiales, peu adaptées à la jeune fille bourgeoise et violoniste. Cela porte à malentendu évidemment. Et donc, cela fait sourire, et même rire. Et quand Pauline l'invite à Venise pour assister à un concert où elle joue, il n'hésite pas...ses parents non plus. Et son grand frère militaire va les accompagner, par-dessus le marché, ce qui n'est peut-être pas une mauvaise chose.

Je parlais de tendresse tout à l'heure. Il n'est pas tendre avec lui-même, Emile Chamodot. Toujours en train de s'autocritiquer, de se sous-estimer. Pourtant, il n'est pas mal-aimé, comme on pourrait le croire. Il est juste aimé d'une drôle de façon par des parents qui n'ont pas leur langue en poche, et qui me font légèrement penser aux Tuche.

Je parlais aussi de sagesse : quand la naïveté fait bon ménage avec l'humour, cela donne de la sagesse. Je ne vous dis pas le nombre incalculable de réflexions bien pensées, de phrases bien senties qu'Emile assène sur les adultes, sur les gens qui l'entourent, sur l'amour, sur le monde , sur la vie, finalement. Et tout ça en détournant les expressions toutes faites pour les faire siennes.
Savoureux !

Donc, même si le héros a 15 ans, je ne peux pas affirmer que c'est un roman typiquement adressé à la jeunesse. Les adultes se délecteront encore plus que les jeunes, je pense, car ils bénéficient d'une distanciation bienvenue.

En tout cas, moi, je m'empresserai de revivre ces bons moments en assistant à la pièce. Vivement le festival !
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Emile , adolescent sensible , doué pour les études est amoureux de Pauline.
Il vient d'un milieu modeste et doit vivre avec sa famille dans une caravane située sur le terrain où ils espèrent construire leur maison.
Au lycée, il rencontre Pauline qui vient d'un milieu plus bourgeois.
Il a un peu honte de ses parents mais il a une grande chance dans sa vie humble, il est entouré d'affection.
Pauline violoniste, l'invite à venir l'entendre jouer à Venise. Ses parents acceptent mais ils l'accompagnent avec la caravane avec l'intention de séjourner dans un camping près de Venise.
La narration à la première personne nous arrive avec un humour qui m'a fait sourire tout au long du livre.
Même si j'ai trouvé la situation sociale d'Emile difficile, on est joyeux dans cette famille et triste dans la famille nantie.
Cela n'est pas si rare.
Les réflexions du père d'Emile empruntées à la philosophie et la joie de vivre un peu théâtrale de la maman sont assez divertissantes.
Merci à Sabine 59 qui a été la première à me faire découvrir une critique sur le livre et à Ivan Calbérac qui n'était pas un inconnu pour moi car j'avais vu le film "L'étudiante et Monsieur Henri" .
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critiques presse (1)
Elle
05 août 2021
Initiatique et rocambolesque.
Lire la critique sur le site : Elle
Citations et extraits (252) Voir plus Ajouter une citation
Elle se serra contre moi, autant vous dire que je commençais à perdre totalement le contrôle de la situation, si tant est que j'aie jamais contrôlé quoique ce soit dans ma vie. Puis elle fit glisser le zip de son duvet. Je devinais ses cuisses, sa petite culotte, ses seins nus sous son tee-shirt, ça m'a paru si beau que je trouve pas les mots. Elle me regarda, avec un air un peu triste, mais brûlant. - Viens. Je jetai un œil à mon frère, qui ronflait merveilleusement bien. Alors sans plus du tout réfléchir à ce que je faisais, je sortis de mon duvet et me blottis dans le sien. Elle recommença à m'embrasser, promena ses mains sur mon dos, le haut de mes fesses… Puis elle me guida en elle. J'étais au comble de l'excitation, je savais juste qu'il fallait se retenir le plus longtemps possible, et ça, c'était vraiment pas gagné.
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J'ai pensé que ce serait bien s'il y avait vraiment un ministre qui s'occupait des choses intérieures, comme les sentiments, les émotions, les désarrois aussi, il aurait fort à faire, mais faut pas rêver, il traite exclusivement des choses extérieures, le ministre de l'Intérieur. Et notamment des gens à jeter à l'extérieur du pays, parce que chacun chez soi, paraît que c'est la moindre des choses, même pour ceux qu'en ont pas. Et le ministre de l'Economie, paraît qu'il fait surtout des dépenses. Mon père dit que les titres qu'on leur donne, c'est pour tromper l'ennemi, et apparemment, l'ennemi, c'est nous.
p188
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- Qu'est-ce que t'en penses, Emile ? Mon père me demande souvent mon avis, même sur des sujets comme la fonction publique, où, je le confesse sans hésiter, j'ai des connaissances approximatives et une expérience limitée. Moi j'étais dans le pourcentage "sans opinion" du sondage, parfois c'est des questions simples pourtant, du genre "aimez-vous le président de la République", on leur demande pas si Dieu existe, eh ben non, malgré tout, les gens n'ont pas d'avis, c'est comme le mec qui veut une glace et il sait même plus s'il aime le chocolat ou la vanille, je vous dit pas le niveau.
p83
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Il y a plein de niveaux de solitude, la solitude tout seul, accessible à tous, en libre-service, ouverte 24 heures sur 24, mais il y a aussi la solitude à deux, qu'on appelle la vie de couple, je le vois bien quand mes parents se comprennent pas du tout, à quel point ils se sentent chacun comme une île déserte. Et puis bien sûr, celle que je connais le mieux, la solitude entre trois et dix personnes en moyenne, qui s'appelle la vie de famille, une des plus coriaces, parce que pour le couple, il y a des recours juridiques comme le divorce, qui a été créé pour mettre fin à la solitude à deux, mais en ce qui concerne la vie de famille, même devant la Cour de justice européenne, ils peuvent rien pour vous.
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C'est pas possible d'avoir tout faux à ce point-là dans une chanson et qu'elle devienne quand même l'hymne national. Parce que pour moi, le seul jour de gloire qui existe au monde, c'est celui où on embrasse la fille qu'on aime. Ça m'est pas encore arrivé, mais je le sais. Le reste, les victoires, les félicitations du jury, les gros billets pour l'argent de poche, l'achat de la console de jeu vidéo, tout cela, c'est bien loin derrière.
p45
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L'Étudiante et Monsieur Henri - Bande annonce Officielle (2015)
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