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Citations sur Venise n'est pas en Italie (252)

C'est toujours un moment terrifiant pour moi, l'instant où l'on se prépare à dormir, l'impression d'être face à un précipice, de devoir s'élancer sans savoir si on va s'envoler ou s'écraser.
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Elle voit un psy deux fois par semaine, mais ça sert pas à grand-chose, enfin les résultats tardent à se faire sentir, comme dit mon père. Elle va aussi se confesser à l'église, le curé l'adore, il l'écoute pendant des heures, donc ça lui fait une deuxième psychanalyse pour le même prix, mais ça change rien non plus. Paraît que le psy et le curé lui donnent des conseils totalement opposés, alors forcément, elle s'en sort pas, la pauvre. Freud ou Jésus, c'est un choix cornélien, non ?
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Entre les garçons et les filles, c'est comme aux autos tamponneuses : on se tourne autour, on fait mine de s'ignorer... On se dévisage dès que l'autre a le dos tourné. Puis on se rapproche, on se frôle, on s'effleure, et un moment, on se rentre dedans. D'abord très doucement, pour prendre contact, et puis au fur et à mesure, ça se rentre dedans de plus en plus violemment.
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Moi, c'est rare que des filles me regardent, même discrètement, mine de rien. Ma mère dit que j'ai une beauté discrète, je sais pas trop comment il faut le prendre. La beauté discrète, ça peut s'approcher dangereusement de la mocheté, si vous voyez ce que je veux dire.
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Bien qu'elle fût devant moi, à un mètre de distance, j'ai eu envie de lui écrire une lettre d'amour, parce que j'adore écrire, j'exprime souvent mieux les choses en les taisant. Les mots sur le papier, c'est du silence qui parle, c'est le début de la poésie.
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Vendredi 23 Mars

Entête du chapitre, page 39
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J'en fis la remarque à mon père qui me cita Confucius, enfin, c'était peut-être du Kant, voire du Alexandre Jardin ou même l'horoscope de l'année d'Élisabeth Teissier, au niveau des sources, avec lui, il y a toujours une certaine marge d'erreur.
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C'est mieux que d'en parler au conseiller d'orientation, lui, sans vouloir balancer, il est pas du tout crédible. Il vaut mieux donner l'exemple qu'un conseil, et pour orienter les jeunes dans la vie, ce serait largement préférable de leur faire rencontrer des gens qui ont réussi à trouver leur voie, réaliser leur rêve d'enfant. Et vous en connaissez, des gens qui rêvaient de devenir conseiller d'orientation quand ils étaient petits ?
CQFD dirait la prof de maths avec un air satisfait, qui la rend jolie. C'est vrai que les maths, pour démontrer des trucs, c'est pratique.
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« Le problème , quand on a honte de sa famille,c'est qu'en plus on a honte d'avoir honte. C'est quelque chose entre la double peine et le triple cafard. »
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Pauline, je l'ai rencontrée à l'internat des filles. Quand je dis "rencontrée", au début, ça a juste été un regard, mais parfois, ça suffit pour changer une vie.
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