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Critique de isabelleisapure


Quel régal ! Ce roman m'a fait passer par toutes les émotions.
Il est peu de dire que j'ai aimé Emile, ado introverti, timide, mal dans sa peau, qui se croit moche avec ses cheveux que sa mère lui teint régulièrement en blond :
« Parce que tu es plus beau comme ça ».
Emile m'a laissé une petite place dans la caravane qu'il partage avec sa famille, faute d'une vraie maison, en attente du permis de construire que la mairie tarde à délivrer.
J'ai observé curieuse et attendrie cette famille improbable qu'Emile juge du haut de ses quinze ans.
Sa mère ne s'occupe pas trop de son apparence :

"En règle générale, j'aime pas trop comment ma mère s'habille, et je devrais même dire pas du tout… Ce que je déteste, quand je sors avec elle dans la rue, ou plutôt quand on entre dans les magasins, c'est cette manie qu'elle a d'adresser la parole à n'importe qui brusquement, sans préavis, en parlant fort, en tâchant d'être d'accord, parce que quand on échange des banalités, l'idée c'est surtout d'être d'accord. Alors bien sûr, je peux pas lui en vouloir, même si j'ai tellement envie qu'elle se taise. Ça me fout une honte stratosphérique…

Son père, VRP expansif, dirait n'importe quoi pour convaincre, et remporter une vente ou une discussion. Fabrice le grand frère s'est engagé dans l'armée ne sachant trop que faire de sa vie. Dans cette famille haute en couleurs, un tantinet vulgaire, Emile ne se sent pas à l'aise. Bon élève, sportif, il n'a pourtant pas bonne opinion de lui-même, trop conscient de ses origines modestes et de son manque de culture.
Lorsqu'Emile pose son regard sur Pauline, c'est l'amour fou, il se rapproche doucement d'elle, mais la timidité le paralyse.

"Mais un jour, et peut-être que ce sera bientôt, je lui écrirai des lettres d'amour à Pauline, des phrases avec complément d'objet indirect, participe passé du subjonctif, gérondif, plus-que-parfait, je lui jouerai le grand jeu. Je les mettrai dans une belle enveloppe en papier épais, avec son adresse dessus, et je les posterai en recommandé, avec accusé de réception, parce qu'on n'est jamais sûr que l'amour qu'on envoie, il soit vraiment reçu."

Cependant en amour tout est possible, même partir à Venise à l'invitation de sa belle.
Mais le voyage ne se passera pas exactement comme Emile l'aurait souhaité.
Lire « Venise n'est pas en Italie » est un plaisir immense, j'ai ri, j'ai eu la larme à l'oeil, j'ai eu peur pur Emile, j'ai espéré avec lui qu'amour pouvait rimer avec toujours.
Certains diront que ce n'est pas de la grande littérature, à cela je répondrai que c'est en tout cas un grand bonheur de lire de tels romans !


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