Les Brumes de Cendrelune, tome 1 : Le jardin des âmes

Le doute est le propre des êtres humains.

Mon don se débattait rageusement en moi, exigeant de combler ce gouffre insupportable qui n'en finissait pas de se creuser au plus profond de mon être. J'avais besoin de ces âmes. J'étais leur dévoreur...
J'étais la mort incarnée. Et la mort ne s'encombrait pas de scrupules, elle prenait sans vergogne.

Je crois que l'humanité a longtemps régné seule sur le monde et que c'est ce qui l'a menée à sa ruine. Les divinités n'ont fini par se matérialiser et ne sont descendues sur terre que pour tenter de réparer les dégâts et remettre de l'ordre dans le chaos semé par les hommes.

Je n’aimais plus la musique, mais je jouais.
Je n’avais plus aucune considération pour les dieux, mais je les honorais en accomplissant leurs rituels avec assiduité.
Je détestais ce monde et son système gangrené jusqu’à la moelle, mais je continuais d’en être l’un des rouages, faisant bonne figure envers et contre tout.
J’attendais simplement mon heure…

Apprends, Céphise. Apprends et attends ton heure. Les apparences ne sont pas toujours ce qu'elles semblent être et rien n'est jamais perdu, ne l'oublie pas...

Je détestais la nuit, mais j'aimais celles où le mystérieux musicien du palais jouait en secret, laissant s'écouler de ses doigts son propre désespoir, si semblable au mien.

Je n'aimais plus la musique, mais je jouais. Je n'avais plus aucune considération pour les dieux, mais je les honorais en accomplissant leurs rituels avec assiduité.
Je détestais ce monde et son système gangrené jusqu à la moelle, mais je continuais d'en être l'un des rouages, faisant bonne figure envers et contre tout. J'attendais simplement mon heure.... Du moins était-ce ce que je me répétais.

L'ombre ne se comporte ainsi que pour mieux te soumettre et de se servir de toi afin de satisfaire sa curiosité pour votre étrange lien, ne l'oublie pas !

Jamais un humain ne s'était adressé à moi de cette façon, jamais personne ne m'avait autant injurié qu'elle. Et cependant, je n'arrivais pas à lui en vouloir...

L'épouvante changea brusquement de camp et prit un tour différent, des plus inattendus. Mais l'horreur régnant dans la pièce n'en atteignit pas moins le degré le plus élevé, devenant absolue...